Bon mais définitivement trop long et souffrant la comparaison avec Shogun's samurai
Tourné la même année que Shogun's samurai avec (plus ou moins) les mêmes acteurs, Fall of ako castle se situe à nouveau dans la période trouble de la jeunesse du shogunat. Il raconte l'histoire, classique entre toutes, de ces 47 rônins qui jurèrent de venger leur maitre injustement condamné à faire Seppuku. Grosso modo, on se retrouve en terrain connu, du moins on le croit.
On le croit, parce que autant Shogun's samurai était un film purement fukasakien, dans la forme comme dans le fond, autant celui-ci semble une réalisation impersonnelle.
Certes on retrouve la pléthore de personnages secondaires, les intrigues secondaires à foison, mais ici la multiplication des thèmes conduit à une dispersion des enjeus et à un étirement infini de l'intrigue de base. Entre les vingt premières minutes et les vingt dernières se trouve un ventre mou, mais parfois fort mou dans lequel on se surprend souvent à lorgner vers la minuterie du lecteur. La réalisation est académique, les sursauts rares et trop brefs. Seuls la fin et le début font montre d'une réelle énergie.
Le casting est aussi bon que dans Shogun's samurai, à vrai dire il est quasiment identique, mais est exploité très différemment. Kinnosuke Nakamura compose un personnage assez attachant de féal fidèle jusqu'à la mort: il est toujours aussi calculateur mais aussi rendu plus humain par son désir extrème de justice. Sonny Chiba est royalement sous-exploité: autant, en ronin solitaire il bouffait l'écran, donnant la vraie dimension fukasakienno-anarchisante de Shogun's samurai, ici il fait tient juste un rôle gadget de sabreur invincible. Mifune et Tamba assurent des caméos de luxe dans des rôles pas très signifiants.
Trop long, trop sage (peut-être est-ce le sujet, archi-classique et conservateur, qui impose celà?) pou vraiment remporter l'adhésion, Fall of Ako castle n'est rien d'autre qu'un bon petit film d'époque, tourné par un Fukasaku en petite forme, s'animant sporadiquement, animé par un Nakamura Kinnosuke comme d'habitude excellent.
