un coup pour rien
Failan commence bien, pas extraordinairement mais bien. On pourrait reprocher ca et là certains effets de mise en scène gratuits (les plans à la caméra vidéo qui scrutent la chambre de Lee Kang Jae avant de venir sur lui et de le faire parler, le plan sur le ventilateur du début) mais on assiste à un portrait de gangster bien fait. En effet, le début du film est toujours à la frontière du misérabilisme sans jamais tomber dedans (des situations identiques filmées par le Carax des derniers films pourraient donner une belle autocomplaisance masochiste). Et il le doit à deux choses: sa mise en scène et son acteur principal Choi Min Sik. Song Hye Sung filme la violence avec une caméra distante et nous offre quelques beaux plans au travers de vitres embuées. Ce faisant, il évite aux situations de sombrer dans le pathétique. Un autre point positif est la prestation de Choi Min Sik. Cet acteur utilise tout son talent pour rendre humain un personnage a priori antipathique, évite dans cette partie le risque de cabotinage que comportaient les situations. Choi Min Sik est promis à un (très?) grand avenir. Bref, jusqu'à l'intervention de Failan, on est en face d'un bon petit mélodrame gangstérien -sans pour autant atteindre le niveau d'accomplissement artistique d'un Hana-Bi auquel le film est souvent abusivement comparé- comme on aimerait en voir un peu plus souvent du coté de Hong Kong par exemple.
Le hic est que le film tombe à partir de là dans tous les écueils que sa première partie évitait. Cecilia Cheung, qui offre une bonne prestation, n'en est pas responsable. C'est plutot la tournure prise par le scénario combinée au choix du traitement de cette partie. Déjà, pour ce qui est d'allier immigration et mélodrame -parce que là inévitablement on bascule dans le mélodrame social-, Song Hye Sung n'est définitivement pas Fassbinder qui dans Tous les autres s'appellent Ali évitait superbement la pitié facile en utilisant une distanciation brechtienne. Là, on serait plutot proche de Lars Von Trier: un personnage féminin qui subit les pires malheurs de la terre et de cette "société pourrie" sans broncher le tout traité avec 36 tonnes de pathos. Ce qui fait que le pathos ne parait pas forcé chez Douglas Sirk, c'est que ses personnages féminins sont des etres investis d'une dimension héroique, capables de défier la société pour vivre leurs amours impossibles. Dans ces cas, le pathos sert à exalter leur combat. Ici, il ne fait que susciter la pitié, pire des choses dans un mélodrame, en particulier dans le mélodrame social où vu le contenu politique des sujets cela tourne au chantage aux larmes (elle se défonce sans rien dire au boulot, elle tombe malade).
Surtout, le film étant adapté de Jiro Asada (qui dit avoir voulu montrer dans son livre que "la réalité est cruelle à l'image des gens qui y évoluent", que c'est banal...), on ne peut s'empecher de penser au sublime Love Letter de Shunji Iwai (adapté du meme auteur) qui lui parvenait à susciter une vraie émotion sans recours au chantage aux larmes facile. En outre, cette partie est plombée par sa musique: on a l'impression qu'un compositeur moyen de musiques de séries télé s'est soudain pris pour Joe Hisashi et le score est loin de la pureté cristalline des musiques de ce dernier (et en particulier le chant fredonné par Failan est insupportable). Seuls quelques plans de violence distants sauvent cette partie du désastre. Mais le film souffre également d'un mal récurrent du cinéma commercial coréen, le manque de personnalité. Pour résumer, le film pourrait se définir en ces termes: un patsiche de Kitano et un gros mélodrame à la hongkongaise insérés dans une narration cherchant à faire communiquer deux époques mille fois vue dans le cinéma commercial coréen.
Malgré tout, le film fut le grand triomphateur de la Panasia. Probablement du fait du niveau assez médiocre de la compétition de l'avis général, comme semble le confirmer le fait que les bien plus intéréssantes propositions de cinéma signées Kim Ki Duk et Rintaro aient été placées dans le section Panorama.
un film de coeur
Pendant le premier tiers du film, Failan ne se demarque pas vraiement de ce que l'on a deja pu voir : voyous rates et paumes trainant l'image qu'ils ont d'eux-meme comme un fardeau. Tout ca est filme de facon assez froide, detachee (cf. les plans filmes derriere une vitre). Et pourtant a partir de l'apparition du personnage de Cecila Cheung tout bascule. La narration croisee des deux destins qui se font miroir fonctionne a merveille. Il faut saluer l'interpretation de Choi Min-Sik qui laisse apparaitre la transformation psychologique de son personnage de maniere subtile. Cecilia Cheung n'est pas en reste avec une interpretation totalement interiorisee qui la rend plus belle et plus fragile que jamais.
Curieusement il resulte de ces deux cheminements vers la mort une ceraine serenite, chacun d'eux s'etant trouve lui-meme grace a la presence (a l'absence?) de l'autre.
Bravo et merci pour ce film sensible, qui sait nous toucher avec une grande pudeur.
Emotion pathos
Failan vaut essentiellement pour le changement narratif coupant littéralement le film en deux tout en donnant à l’ensemble une signification plus forte. En effet, au fur et à mesure que l’on découvre le quotidien triste et simple que fut celui de Failan dans la seconde partie, l’immigrée chinoise gravement malade et sans famille qui a contracté un mariage blanc avec un homme qu’elle ne connaît pas juste pour rester en Corée, la chronique comico-amère du petit gangster incarné par Choi Min-Sik qui était au centre de la première partie se révèle dans toute sa futilité et sa vanité… Une rage compréhensible s’empare alors de ce dernier, conscient qu’il est passé à côté de quelque chose de fort et désormais rongé de remords.
Outre la construction narrative assez originale et un duo d’acteurs « à distance » (l’idée principale du film est que chacun des 2 protagonistes regarde et parle à l’autre par photo interposée), Failan est donc assez émouvant, d’autant que tous les malheurs de la Terre semblent s’abattre sur cette pauvre fille. C’est d’ailleurs sa principale faiblesse : certes, les galères qu’elle subit à cause de son statut d’immigrée (esclavage à peine dissimulé, visites régulières de la police, solitude, magouilles en tout genre, non accès aux protections sociales élémentaires) sont malheureusement réalistes ; mais malgré tout, le scénariste a peut-être un peu trop chargé la barque de pathos, au risque de la voir couler sous son poids… Cette réserve empêche d’adhérer complètement et rend forcément moins intéressant le tout.
Une des plus belles choses que peut nous offrir un écran de cinéma...
Porté par la grâce de la sublime Cécila Cheung et par l'immense talent d'acteur d'un Choi Min-Sik plus touchant que jamais, Failan est pour moi l'une des plus belles histoires que le cinéma ait engendrée.
Une expérience boulversante et magnifique dont on ne sort pas indemne.
trés sympa
Peut-être que ce film est un peu long à mettre en place, il est vrai que durant les premiéres demi-heure je voyais pas trop où il voulait en venir; mais y a un moment précis dans le film, (je pense pour moi que c'est lorsque le pote du hero tabasse à mort son rival) où tout bascule.
Et à partir de là je trouve l'histoire d'amour raconté d'une fort amusante triste et merveilleuse façon, une histoire d'amour qui se créé avec l'un des 2 protagonistes décédé je trouve ça fort et interressant.
Enfin une histoire d'amour qui n'est pas raconté à l'américaine, avec un travelling autour des perso des violons en fond, du floue sur l'arriere plan et etc...
Et puis la façon donc il a construit sa naration et dont il a rendu a l'image moi j'ai trouvé ça fort interressant.
Et puis les acteurs nous font une interpretation merveilleuse;
et puis je sais pas pour vous mais moi ce film m'a laissé un message personnel et il a sut m'émouvoir et pour ça je le qualifie de bon film.
Un couple Choi Min-Sik / Cecilia Cheung étonnant et bouleversant.
Si vous devez ne voir qu'un seul drame romantique coréen (le terme mélo est trop péjoratif), c'est bien celui-là.
Un couple Choi Min-Sik / Cecilia Cheung étonnant et bouleversant qui saura faire venir les larmes du plus endurci d'entre vous, et ce sans excès de zèle.
Un chef-d'oeuvre.
MERVEILLEUX!!!
Un film sublime, inoubliable, magnifique, magistral, superbe, etc...
Pour ceux qui n'auraient pas encore compris: foncez et achetez le de TOUTE URGENCE!!!
UNE HISTOIRE EXTREMEMENT TOUCHANTE
Bien que le debut m'ait semble un peu long sur la situation et le personnage de Yongjae, la suite a ete absolument touchante. On finit par s'approprier l'histoire des 2 protagonistes. J'ai tout simplement fini en larmes !!!
Amateurs et amatrices d'emotions, ce film est pour vous !
15 octobre 2006
par
PINGU
Un debut bidon mais une oeuvre emplie d'emotion
La mise en place de "l'intrigue" aurait pu etre moins longue et surtout plus credible. En effet, il s'agit de pseudo yakuzas coreens auxquels on ne croit pas une seconde... Mais des que Failan entre en scene, le film prend une autre dimension...On peut cependant regretter aue certaines scenes semblent avoir pour unique but de tirer des larmes aux spectateurs, mais ces scenes sont bien en place dans la construction du scenario ce qui ne les rends pas ridicules!
Peut -on mettre la moyenne à un film uniquement parce que l'héroine du film est incarné par la plus jolie actrice chinoise du moment??? Réponse: oui. Cecilia, on t'aime. Hmmmmm Gros bisou.... Big Kisss...........
Film sans grand intérêt
La seule originalité de Failan consiste a son basculement innatendu du film de gangster au mélo.
Mais ce basculement n'est, à mon avis, qu'un symptome du fait qu'ici tout est fait pour ratisser le plus large possible. (un peu de violence et de cynisme pour plaire au garçons un peu de romance et beaucoup de mélo pour plaire aux filles..)
Sorti de la, pas grand chose à en retenir.
Coté film de gangster, c'est du vu et revu.
Coté mélo c'est d'un misérabilisme assez écoeurant.
Alors oui, c'est pas mal joué, c'est pas mal filmé, c'est pas mal ecrit mais je n'ai pas vu une seul idée de cinéma originale et pas un seul partis pris osé.
En un mot ce cinéma est terriblement formaté et je suis assez consterné en voyant la façon dont ce film a été reçu en France. Sous pretexte qu'il est coréen et donc exotique personne ne relève ce formatage...
Genial!
Au début (grosso modo une demi-heure) on ne sait pas trop où le réalisteur veut en venir mais peu à peu on se laisse conquérir par ce film. Une histoire simple et belle (mais un mode de narration habile) qui m'a beaucoup touché.
Ce n'est certes pas un film qui marquera l'histoire du cinéma mais c'est un très bon film à recommander.
Et puis qu'est ce qu'elle est belle Cecilia!
Le stade ultime du mélo:Failan.
FAILAN représente le stade ultime du mélo:sa modernité ne
supplante jamais les règles du genre,elle les sublime.
La rupture de ton entre les 2 parties du film est remarquable:
un début sans musique,de courtes saynètes de la vie de ce
yakuza de seconde zone qui urine dans un évier rempli de vaisselle, menace un pauvre tenancier de pachinko local, bref glandouille à tout va ,mais l'ensemble est un éclairage sur la vie "d'avant"du personnage,indispensable à la puissance émotionnelle de la 2° partie de l'histoire,ou le personnage de Cecilia Cheung apparait pour illuminer l'écran,au son d'une musique de facture classique mais o combien essentielle alors.
Car ce chapitre 2 du scénario entrainera le "héros" toujours
plus loin dans l'auto-critique d'une vie gachée,passée
à coté de quelque chose ,et lui n'aurait peut-etre meme pas été capable d'assumer ce bonheur.
Il n'y aura pas de salut ou de happy-end,le pauvre type le restera et finira comme on pouvait le craindre...mais lui-meme ne se laisse-t-il pas éliminer,ne pouvant désormais vivre que dans la nostalgie de ce qui n'a meme pas eu lieu?
La nouvelle de Jiro Asada dont est tiré le film était déjà admirable mais plus optimiste dans son propos et ses conclusions.
Cependant "Failan" ne trahit pas "La lettre d'amour" ,titre de la
nouvelle parue dans le recueil "Le cheminot" (Ed.Picquier).Il
garde cette humanité et ce sentimentaliste sobre propres au
livre,et c'est ce qui était souhaitable.
Le jeu des acteurs est remarquable de la meme sobriété,et la mise en scène sait alterner les moments cocasses qui cassent
un peu une atmosphère qui deviendrait trop plombante dans la 2° phase du film.
Il est facile en regardant FAILAN et surtout son héros principal, de citer Kitano.
En particulier,"L'été de Kikujiro" mesestimé chef-d'oeuvre sur les tristesses enfantines et la timidité d'un personnage adulte qui ne sait pas exprimer ses sentiments,autre film sur les occasions manquées,les non-dits définitifs.
FAILAN enfin, ou le plaisir retrouvé du spectateur à regarder un bon spectacle certes,mais plus justement un VRAI fillm qui n'emprunte ni à la pyrotechnie ni aux effets-mode , mais aux émotions renvoyant au vécu de chacun.
FAILAN est de cette catégorie hautement recommandable...
Magnifique !
Vraiment très très beau. Il faut dire que le début ne s'y prétais guère avec le mari, pourtant lorsque l'on commence à entrer dans l'histoire de Failan, tout devient vraiment magique, c'est vraiment émouvant.
MOUAIS
Failan, ça m'a pas convaincu...
L'histoire est pas mal, la mise en scéne aussi, mais on a tout au long du film un sentiment de deja-vu, tellement l'ensemble parait anodin.
Au final, un film moyen donc.
Jusque la, rien de nouveau, mais vous qui savez que ce film est tiré d'un livre, savez-vous aussi que ce meme livre a été adapté en manga?
Eh eh, quelle nouvelle n'est ce pas! Cette adaptation est disponible en France, puisque il s'agit de la deuxieme nouvelle du "cheminot", la premiere etant tirée d'un recit du meme auteur.
Pourquoi ne pas comparer vous meme les 2 adaptations?
Perso, je trouve que ça passe mieux en manga...
La vie des morts
Pour résumer brièvement ce film, je dirai qu'il s'agit de l'histoire de personnes perdues pour la vie qui ne peuvent se trouver que dans la mort...
Dès le début du film, on comprend où veut nous amener le réalisateur, il montre le quotidien d'un looser bourru mais sympathique qui semble se chercher une raison d'exister, il la trouvera en la personne de Failan, jeune chinoise éxilée atteinte d'une maladie incurable. Le réalisateur semble très fortement attaché à ses personnages et nous en dévoile les travers avec une certaine pudeur, il prend à contre-pied les éternels attributs du genre en dévoilant un pessimisme latent qui semble amener tout droit ses protagonistes vers une sorte d'irréversibilité.
On suit le cheminement de ces deux êtres qui ne parviendront jamais à se trouver dans la vie et c'est justement la mort qui les fera se rejoindre. Le final, brut et sans concessions faire alors paradoxalement poindre une lueur d'optimisme. Au final, on ressent une oeuvre bouleversante qui se veut une sorte de romance desespérée qui va à contre-sens du genre avec une mention spéciale aux deux interprètes principaux qui réussissent une performance d'acteurs exceptionnels.
Un bon petit mélo des familles.
Je ne suis pas doué pour apprécier ce type de film à sa juste valeur. Il n'y a guère que Eureka et Le Tombeau des Lucioles qui soient jamais parvenus à me retourner l'estomac.
Nous avons donc ici un bon petit mélodrame, d'excellents acteurs, une Cecilia plus craquante que jamais (peut-être un peu trop naïve et introvertie pour une femme de 24 ans ceci dit), relativement peu de scènes sirupeuses, à mon agréable surprise... mais un dernier quart d'heure "too much", à partir de la lettre post-mortem jusqu'au générique de fin. Je suis bien incapable de proposer un autre dénouement mais quelque chose de plus philosophique, plus suggestif, m'aurait d'avantage convenu. Ce happy end maquillé conviendra cependant à tous les amateurs de mélo qui en auront pour leur argent avec ce film.
Mention spéciale à Min-sik Choi qui semble s'être donné à fond pour le rôle, au vu du making-of :)
ROMANCE ET TRAGEDIE COREENE
Failan est un film qui marque les esprits dès son visionnage. Comment ne pas être ému par cette histoire...A signaler la très bonne prestation de cécilia Cheung, toujours aussi belle. A voir sans hésitation!
Un film inoubliable
Je tiens à écrire ces lignes car Failan est le film qui m'a ébranlé et m'a fait découvrir une actrice remarquable: Cecilia Cheung ( Depuis je me suis mis à acheter des films d'elle).Remis de mes émotions, je prépare ce texte pour dire à ceux et celles qui ne l'ont pas vu: allez voir Failan, ensuite vous serez admirateur ou détracteur à votre guise. Mais ne le manquez pas.
Malgré des scènes de violence choquantes et des propos de long en large qui ont plombé la première partie,le film est intimiste et extrêmement émouvant. On en ressort la gorge serrée à cause de l'histoire et le coeur rempli d'images de Failan. Autrement dit, à la fois sonné et charmé.
Finalement c' est une oeuvre très belle et très triste. Lee Kang Jae est poignant( la scène où il pleure malgré son profil de truand m'a ému jusqu'aux tripes ). Et que dire , que dire de Failan sous les traits de Cécilia Cheung? Son physique attachant et son jeu simple ont dominé le film. Cette madone de la beauté et de la douceur émeut, envoûte et fidélise le spectateur. Sublime Cécilia !!
Presque génial
Si il n'y aurait pas eu ces quelques touches de romantismes, parfois un peu trop faciles, le film aurait vraiment été superbe.
Il n'empèche que le film reste très bien...
un très beau film
Il y a de ces films qui, pour on ne sait quelles raisons, nous touchent.Pour moi, "Failan" au même titre que "Yi Yi" et "In The Mood For Love" fait partie de cette catégorie.
Grand bravo surtout à Choi Min-Sik et à Cecilia Cheung qui pour l'un, m'a tout simplement bluffé par son jeu et pour l'autre, m'a prouvé qu'elle était capable de jouer dans un registre beaucoup plus étoffé que ses rôles habituels.
"Failan" est un film poignant et émouvant. A voir absolument!!!!
17 février 2002
par
danny
un film simple et touchant
c'est pas exceptionnel mais ca passe tres bien bien. assez melancholique et un peu romantique, un bon melange pour un résultat honorable, sans etre un film capital.
La réalisation réussie de l'adaptation d'un mauvais roman...
La première partie du film est plutot sympathique... bien interpretée, plutot agréable à suivre, se rapprochant nettement d'un Hana-Bi, quoiqu'un bon cran en dessous...
Arrive le personnage "central" de Failan pour que le mélodrame familial s'impose lourdement, saboté par ses excès dans le chantage affectif, malgré tout efficace quoique des plus douteux...
Reste la conclusion éclatante; le monde est cruel, les hommes méchants...
A pleurer...
26 septembre 2003
par
bendx
La légereté (a parfois du plomb dans l'aile)
Autant dire, qu'au vu des critiques - présentes ou dans la presse - il me tardait de voir ce nouveau "chef-d'oeuvre coréen" annoncé.
Fébrilement acheté à quelques petits dollars (dévalorisés par la guerre), j'insère donc le disque dans mon lecteur...
Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne m'attendais VRAIMENT pas à un tel film...une histoire d'amour sans que...moins vous en serez, mieux cela vaudra.
Débutant comme bon nombre de films coréens actuels, l'histoire (très simple) amorce pourtant au tournant très intéressant à l'exact tiers du métrage et l'on assiste dès lors à un jeu magistral de la part de son interprète principal.
Tour à tour touchant, d'une sensiblerie à fleur de peau, j'ai tout de même regretté à ce que l'histoire ne soit pas plus fouillie, plus construite - mieux. Trop simple, trop linéaire (malgré une dé-construction narrative et temporelle, mais mollement exploitée), j'en ai vu trop (de l'un) ou pas assez (de l'autre). Un scénario plus approfondi, une construction plus osée (soit une mise en parallèle, où les parcours se confondent pour n'en former qu'un; soit partir VRAIMENT sur les traces de sa femme défunte).
Néanmoins, ceci reste un très beau film, étheré, jusqu'aux retrouvailles finales des deux amoureux...
Droit au cœur
L'histoire émouvante de deux destins gâchés m'a presque autant ému que le "Tombeau des lucioles" d'Isao Takahata ou "Love Letter" de Shuji Iwai. Après avoir exposé Lee Kang-jae (très bon Choi Min-sik), le récit est judicieusement monté en parallèle, entre le trajet de vie de Kang-jae et celui du personnage de Failan. Cecilia Cheung interprète son rôle avec une dignité et une résilience bouleversante. Ce film verse parfois un peu trop dans l'excès de pathos via une poignée de cours ralentis, pour ma part, inappropriés ou de rares moments soulignés par une musique triste et inutile à cet instant par exemple. Mais en tout cas, rien qui ferrait de "Failan" une romance sirupeuse.