La première du dessin animé Empress Chung a eu lieu en Corée du Sud le 12 août dernier, puis en Corée du Nord le 15, jour qui marque le 60ème anniversaire de la libération de tout le pays de l’occupation japonaise. Ce film a nécessité huit années de travail, pour un investissement avoisinant les six millions d'euros. L'œuvre a été conjointement produite et fabriquée par la Corée du Sud et celle du Nord, la seule différence entre la version vue à Séoul et celle projetée à Pyongyang concernant un doublage qui reprend les dialectes propres à chacun.
C'est le vétéran Nelson Shin qui est aux commandes, un américain plus connu jusqu’à présent pour avoir réalisé des épisodes des Simpsons, d'autres de La panthère rose et un long métrage sur les Transformers (qui date déjà de 1986). Le choix d'un tel réalisateur peut paraître surprenant mais il faut savoir que Nelson, en son fort intérieur (et non le mien, sinon on patine) est né et a passé son enfance en Corée du Nord, un fait qui dévoile une décision judicieuse et diplomate pour mener ce projet à terme dans les meilleures conditions.
Le film "Empress Chung" est distingué d’une mention spéciale au Festival d’Annecy en 2003, dans le cadre du Concours international de projets. En 2004 il obtient le prix du meilleur film au SICAF (Seoul International Cartoon-Animation Festival).
La bande annonce nous en dévoile beaucoup, nous montrant un DA au look plutôt ancien, très folklorique, si ce n'est la présence d'une tortue déplacée (et surtout très moche) qui semble cligner de l'oeil à tonton Disney. Pour le reste, le spectacle semble coloré, la musique ambitieuse et le tout donne envie de découvrir rapidement les aventures de cette petite Chung.
Sources: english.chosun, today.reuters, hancinema.
