Curieux mélange
Une fois mis en garde par les critiques, on peut apprécier ce film dans la mesure où l'on n'en attend pas trop. Sa plus grosse faiblesse est peut-être à chercher du coté technique (pas martiale, cinématographique) où le film pêche énormément. Si du coté martial, les grands anciens assurent le spectacle, il faut reconnaître l'importance de
Jacky WU Jing qui sert réellement le lien dans ce mélange assez héteroclite et qui s'en tire manière honorable aussi bien sur le plan du jeu que dans les combats. Un film à voir à titre de curiosité.
12 novembre 2006
par
jeffy
Kung-fu comédie Mitigée, très inégale. Pas comme les avis tous unanymes. :)
Pour résumer la chose :
DU POUR :
-
Gordon Liu et
Liu Chia-Liang, ça fait plaisir.
- Des acteurs bien survoltés, Liu Chia-Liang le premier.
- Des combats parfois réussis, voir parfois excellents mais jamais incontournables.
- Une bonne pêche quand même. Ils ont tous l'air de bien se marrer en tout cas.
- De la comédie et du surjeu à haute dose.
C'est tout de même un vrai plaisir de retrouver de vrais artistes martiaux et non des tops models qui se la jouent "regardez moi, j'y connais rien mais qu'est-ce que je suis beau !". De plus, l'ambiance qui ne se prend pas au sérieux est pêchue et toujours plus agréable que beaucoup de films 100% frime qui sortent aujourd'hui à HK.
DU CONTRE :
- De la comédie et du surjeu à haute dose, très lourd en fait.
- Un Liu Chia Liang un peu trop envahissant qui ne daigne pas laisser la place nécessaire à sa jeune équipe.
- Une image de téléfilm bien quelconque.
- Une mise en scène désuète vite oubliée.
- Des combats parfois très brouillons et mal filmés, vite expédiés (sauf le premier), pas très nombreux et jamais incontournables.
- Une musique minable faite en 2 temps 3 mouvements sur un synthé de fortune.
- Une histoire de rien du tout.
Liu Chia Liang réalise une kung fu comédie des plus classiques qui n'utilisent aucune qualité technique des réalisations modernes et n'est pas réellement entraînante de surcroît. Au final, l'impression d'assister à un téléfilm à deux balles est assez forte et l'ensemble n'apporte aucun sang neuf au genre.
Prenez le meilleur des 2...
... critiques de mes collègues et vous avez la mienne ! En d'autres mots, si on est fan du genre on peut y trouver -un peu- son compte. Dans le cas contraire ça devient plus fâcheux et le faible niveau technique peut vraiment... fâcher. Liu Chia Liang a non seulement réalisé un film de kung fu "à l'ancienne", mais il semble l'avoir également produit "à l'ancienne". Il n'y a quasiment pas de différences de rendu entre les photos de production et les décors montrés dans le film (bon, j'exagère une peu, mais si peu) par exemple, et le générique d'ouverture est accompagné pas un sample, écourté, de la démonstration live du casting qui avait été montré sur le net pour l'annonce officielle du film. Un teaser en haute résolution en quelque sorte...
Alors certes il nous reste le plaisir de voir un casting martial digne de ce nom, mais même là le vieux chorégraphe se la joue "à l'ancienne", ou plutôt "à la djeun". Bon, il a la forme le vieux, aucun problème, mais s'il s'était contenté d'un rôle plus secondaire au lieu de phagocyter son film (qui a dit Wu Jing ?), Drunken Monkey y aurait trouvé du Punch ( Monkey Punch.. ahaha... ha... non ? ah bon...). En plus, autant pour les quelques "piques" publiques de Liu Chia Liang envers le travail en occident de son vieux collègues Yuen Wo Ping... Egos à l'horizon quoi...
Un film a voir, peut-être, mais pas à revoir. Quant à Wu Jing il attendra son projet avec Sammo Hung et Donnie Yen ou celui avec Tsui Hark pour trouver le véhicule adapté à son potentiel, peut-être.
30 septembre 2003
par
Astec
A l'ancienne...
Avec Drunken Monkey, Liu Chia Liang démontre que réussir un bon film à l'ancienne est une chose plus dure qu'il n'y parait. Reprendre une forme classique fortement liée à une époque donnée nécessite de la repenser un minimum pour qu'elle ne paraisse pas anachronique. D'où entre autres le travail de Todd Haynes pour faire non pas un mélodrame sirkien des années 50 tourné en 2003 mais vu de 2003 -légitime parce que la force émotionnelle de ces films sur le public de l'époque provenait du poids de certaines normes sociales aujourd'hui disparues-. Travail que n'a pas vraiment fait Liu Chia Liang en voulant revisiter la kung fu comedy. On me répondra que ce que l'on peut reprocher au film -scénario bateau, photographie niveau téléfilm- pourrait etre aussi reproché à pas mal des meilleurs représentants du genre. Sauf que le fonctionnement de l'industrie hongkongaise -exploiter au maximum une formule pendant un court laps de temps- fait que ce qui paraissait naif et inventif à l'époque fait aujourd'hui figure de déjà vu. La partie comédie semble déjà lourde et ultraconvenue et les enjeux du récit ont du mal à passionner. Le film est le plus souvent correctement mis en scène mais cela ne suffit pas à faire oublier ce défaut. La photographie? En 2003, le cinéma de Hong Kong ne peut plus faire comme s'il vivait encore en autarcie et du coup la dimension technique aurait due etre plus soignée. Là où un Infernal Affairs capitule devant la mondialisation, Liu Chia Liang fait comme si elle n'existait pas mais ce n'est pas mieux. La seule partie qui réussit à convaincre est celle des combats: d'abord parce que la boxe du singe est une technique martiale peu connue, que l'action est inhabituellement aérienne pour un film de Liu Chia Liang et que du coup ces petites gouttes d'originalité mettent en valeur le sens du montage du cinéaste en évitant d'un cheveu le déjà vu. Drunken Monkey démontre que l'on ne peut jamais retrouver à l'identique la magie des ages d'or cinématographiques, ces périodes naives propices à l'apparition des chefs d'oeuvre. Là, c'est un peu comme si Tsui Hark avait fait d'Era of Vampires un film de gyonshi au lieu d'introduire la figure du chasseur de vampires pour éviter au film de ressembler à du cinéma hongkongais eighties de Musée Grévin. Et qui fit du coup du film de Wellson Chin une bonne "série B à l'ancienne".
Un kung-fu comédie de qualité, mais qui date un peu...
Le problème avec Liu Chia-Liang, aussi talentueux soit-il pour les chorégraphies, c'est qu'il n'a jamais vraiment changé de style de réalisation, et que ce style innovant il y a des années fait un peu désuet maintenant. Drunken Monkey n'est pas mauvais, loin de là. A la grande époque de la Shaw Brothers, il aurait sûrement figurer dans les meilleurs films de l'année. Mais en 2003, il ressemble plus à une grosse série TV qu'à un film majeur d'arts martiaux. J'exagère évidemment un peu, mais le film manque clairement d'ambitions techniques pour contenter tous les fans d'arts martiaux.
Sans remettre en cause la partie martiale, ou même le scénario, il faut bien constater que la réalisation de Liu Chia-Liang montre ses limites. C'est bien classique, avec quelques effets modernes afin de montrer qu'on a su évoluer, mais l'ensemble n'est pas forcément ultra convainquant. Les effets en question ne sont pas toujours parfaitement intégrés et semblent un peu inutiles dans le film. La photographie et la musique sont du même acabit, assez communs et sans grande âme. Bref, Drunken Monkey a un aspect assez commun qui fera sûrement un peu tiquer, même les fans des vieux films.
De plus, le scénario très kung-fu comédie est également d'un classicisme un peu trop convenu. On ressent bien le style habituel des vieux films, mais il semble un peu moins efficace qu'à l'époque. Le film manque de combats pour laisser à la place à une histoire sans grande originalité, et s'emballe suffisamment sur la fin.
Heureusement, la partie martiale se montre plutôt convainquante, même si elle n'atteint pas les sommets du genre. L'avantage principal ici est l'excellent niveau technique des acteurs, permettant à Liu Chia-Liang de faire ce qu'il aime le plus: promouvoir le kung-fu. La technique du singe est nettement moins connue que celle de l'homme saoûl, ce qui apporte ici une originalité assez bienvenue. On est également surpris de voir autant de passages aériens pour un Liu Chia-Liang. Ce dernier se montre encore extrêmement convainquant pour son âge, même s'il est doublé pour tous les sauts. Mais son énergie et son sérieux montrent parfaitement son implication dans ce qu'il fait. Quoi qu'on puisse dire, Liu Chia-Liang EST le kung-fu, il le respire à chaque mouvement et ses chorégraphies respirent également le kung-fu authentique..
A ses côtés, on aurait aimé voir un peu plus Wu Jing, qui n'a finalement que peu de scènes de kung-fu dans le film. Heureusement, sa bonne humeur permet de bien supporter la partie comédie pure, pourtant pas vraiment passionnante.
Au final on est partagé entre le bonheur de voir des scènes de kung-fu de très bonne qualité et un film de kung-fu comme à la grande époque, mais d'un autre côté on se dit que cette production aurait bien eu besoin d'une réalisateur et de moyens plus modernes. Le bilan est donc mitigé pour ce retour de la Shaw Brothers au film de kung-fu. Les gens attendent plus que quelques combats très bien faits au milieu d'un scénario trop classique. A voir donc, mais sans en attendre des miracles.
Terriblement déçu
La première déception vient de la partie action qui est en deça de se que j'attendais du retour du maître. Tout le buzz autour du film avant sa sortie est loin d'avoir joué en sa faveur, même si les scènes d'action restent acceptables par rapport au peu de kung fu sortis depuis l'an 2000. Par contre, le désastre est en grande partie du à la réalisation qui tient de la série TV au rabais. Le film est donc totalement irregardable et on garde le doit appuyé sur avance rapide jusqu'à la baston suivante.
Chateau Liu Chia Liang, Cuvée du singe
Drunken Master I & II (le III du même Liu Chia Liang qu'on peut oublier)
, Drunken Tai Chi, Drunken Mantis, Shaolin Drunken Monk, World of Drunken Master, Claws of Steel, l'alcool suscite bien des passions dans le cinéma d'arts martiaux...
Un singe ça va, 4 singes...attention les dégats!
Liu Chia Liang est un conservateur, en héritier direct du Kung-Fu de Wong Fei Hong ça se comprend.
Drunken Monkey est un retour aux sources (un brin alcoolisé il faut l'admettre) du cinéma Kung-Fu, pas de cables ou alors ils sont visibles (les cordes dans la scène de peinture), pas de plan acceléré, des vrais artistes du combat agiles et efficaces comme des petits macaques échevelés en rut. Pourtant le film se distingue de la période shaw brothers du réalisateur pour se rapprocher d'avantage de ses derniers films (
Opération Scorpio, Drunken Master II & III): plans plus serrés, caméra à l'épaule, montage assez rapide. On suit facilement cette histoire simple mais efficace, on peut regretter la sous-exploitations de certains combats et idées. Le film regorge néanmoins de décors naturels splendides (tourné sur le continent j'imagine). L'humour ne fait pas systématiquement mouche cependant l'ambiance générale du film reste sympathique et les acteurs, le clan Liu et Jacky Wu en tête, offrent de belles prestations.
Un film qui donne la banane bien que celle-ci reste un peu sur l'estomac, mais c'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace et les amateurs se délecteront devant ce bon Kung-Fu.
Du pour et du contre, décevant au final vu le casting...
Les 10 premières minutes m'ont enthousiasmé, j'avais l'impression de me regarder un vieux shaw brothers, avec générique sur fond bleu, arrêts sur images pendant les combats du génériques, et un début de film intéressant et stylisé, où une intrigue sur fond de trahison et d'honneur semble se mettre en place. Des combats classiques et corrects et Liu Chia Liang en grande forme, même si doublé pour les acrobaties. Et d'un coup le vide....On part sur un remake de Drunken Master 2 avec les parents du héros qui rejouent en moins bien les persos de Anita Mui et Ti Lung. Le jeune héros en question est lui même une redite de Chin Ka Lok dans Opération Scorpio, avec ce besoin de dessiner toutes les techniques de Kung Fu pour mieux les comprendre. Bref à partir de là le film perd tout son souffle, les scènes de combats sont peu nombreuses, répètent toujours la même technique du singe 4 en 1. Ce manque de combat se fait au profit d'une comédie très lourde et effectivement l'ensemble finit par faire penser à une série télé. Grande déception donc, d'autant qu'entre la bande annonce diffusée sur le net et la présence du maître devant et derrière la caméra aux cotés de Gordon Liu, on en attendait beaucoup mieux. Tant pis, en l'état le film reste toutefois divertissant.
un film de toute évidence pas très réussi mais qui possède un charme indéniable
pas très réussi car tres inégale :
- des scènes de comédie trop longue et à l'humour moyen.
- un mechant qui fait pas très peur.
- les jeunes acteurs ne sont pas assez mis en avant lors des combats .
par contre, les scènes de combats sont tres vivantes , mais peu intense en émotion mis à part le combat où nos deux vétérans du cinéma (encore en très bonne santé et ça fait plaisir à voir) sont obligé de se confronter sous le chantage d'un mechant pervers.
d'ailleur j'ai trouvé la femme de mes reves dans ce film!
Master Strikes Back
Un film de kung fu old school ? Ben forcément, quand t'as Liu Chia Liang aux manettes on pense tout de suite à ces bonnes vieilles kung fu comedy aux combats époustoufflants chorégraphiés par un descendant direct de Lin Shirong, le boucher volant, fidèle de Huang Feihong, c'est beau l'histoire, la vraie.
Enfin, on a donc bien à faire à l'une de ces bonnes vieilles kung fu comedy, d'ailleurs on a l'impression d'être revenu 20 ou 30 ans en arrière, tellement tout est ordonné, agencé, fait en sorte de replonger le fan de base dans les délices d'un hier pas si loin. Alors bien sûr le scénario est un peu limité, le montage est très linéaire, mais le vieux maître est toujours aussi impressionant, et quel plaisir de revoir Gordon Liu (bientôt à l'affiche chez Tarantino) et Chi Kuan Chun. Le jeune Jacky Wu a un potentiel extrêmement impressionant, etc, etc etc...
Moi, j'aime ce genre de film, ce "retour en arrière" qui n'a absolument rien à envier à 2/3 de la production hongkongaise actuelle, bien au contraire ! Alors bien sûr ce n'est pas OUATIC ni Iron Monkey et pas non plus Heroes Of The East ou Legendary Of Weapons Of China, mais c'est quand même sacrément sympa de retrouver de vrais artistes martiaux et non des chanteurs éméchés ou emméchés effectuer des pirouettes sans donner l'impression d'avoir un balai mal placé...
Mouais, sans plus...
Bonch, c sur ce film ne casse pas des briques. Tout le monde a dit que c'etait un film a l'ancienne, mais je vois pas trop ce que ca veut dire (ou disons que j'ai bien une idee, mais bon...)...
Cote scenario, je suis d'accord pour dire que c assez moyen, un peu leger. Cote actions, je trouve les combats corrects, encore que je ne l'ai vu qu'une fois, ce qui fait que j'ai passe plus de temps sur les sous-titres qu'a decrypter chaque geste...
Enfin, je dirais qu'on passe tout de meme un moment sympa, et que ca se laisse voir le dimanche soir sans soucis. De la a faire comme moi et d'acheter le DVD, peut-etre pas... ;o)
on attendait trop de ce film.....
oui c mon avis, moi aussi j'ai attendu avec impatience ce "drunken monkey" toute cette pub qui a été faites autour de ce film, ne lui a forcement pas facilité les choses. c pas "drunken monkey" qui vas revolutionner le film de kung fu. disons que pour un film de 2003 on peut etre decu. pas assez de combats, scenario moyen, wu jing ,on aurais pu le mettre plus en évidence je trouve. pour moi ce film reste une (petite) déception.
07 septembre 2003
par
jeff