Le rêve américain tourne au cauchemar
SHIM Hyung-Rae doit être fan de blockbusters US, c'est une évidence. Il a même réussi à en faire un, voir même plusieurs réunis dans un même film. Ce très improbable montage (qu'on qualifiera aisément de gros nanar) a même trouvé son public, le film ayant visiblement rapporté plus que son budget sur la seule exploitation en salles. On croit rêver. Car si les scènes de destruction massive dans le centre de Los Angeles en donnent finalement pour leur argent, force est de constater que le reste est tout simplement d'une nullité assez affligeante. On aimerait pouvoir aimer les scènes de guerre en costumes, mais leur côté "je mixe le Seigneur des Anneaux avec Star Wars, j'ajoute des tonnes d'explosion et je situe le tout en Corée" ne peut susciter que des rires francs ou gênés en fonction du prix du billet. On se retrouve ensuite aux USA (comme par hasard), où commence une très longue attente pour voir ce qu'on est venu chercher: du Godzilla moderne avec des dragons (serpents en fait). Hélas leur arrivée (enfin, son arrivée, il n'y en a qu'un, c'est une vrai publicité mensongère ce film!) tarde, tarde, tarde. Les acteurs sont insipides, l'humour bas de plafond, le pseudo Highlander-like de méchant est risible, les effets spéciaux souvent très loin du compte et la crédibilité de l'ensemble proche du zéro absolu. Le serpent est finalement aussi stupide que le méchant moyen, passant son temps à tourner autour de sa cible (Sarah, pas Connor, ils ont râté cette référence tiens) en poussant des sifflements signifiant sûrement "ahahah, je vais te bouffer et blablablabla" au lieu de simplement la baffrer histoire que le naufrage se termine. Les scènes bourrines qui finissent par arriver sont sympathiques cela dit, les effets spéciaux oscillent entre le bon et le très bon, le montage est ultra rapide, l'action bourrine comme c'est à peine permis (tactique militaire: envoyer tout le monde, en face à face, et tirer dans le tas). Mais ce passage est finalement assez court et amène à un final sorti de nulle part (d'ailleurs on est nulle part) qui finit d'achever le spectateur. Pour une série B ou C, on pourrait se satisfaire des scènes d'action, mais les ambitions étaient bien supérieures.
D-War n'est finalement qu'un gros nanar de luxe à voir entre potes avec des bières. Le plus inquiétant reste finamement que ce genre de film trouve à la fois un financement et un public.
« Je ne suis pas déçu de l'avoir vu, mais presque » (lesamouraifou, 28/12/2007)
DES CHIFFRES ET DES LETTRES
Les chiffres
- Je prends 10, le multiplie par 5, divise le résultat par 2, j’obtiens 25. Je le soustrais à 28, ce qui me fait 3, moins 3 et là nous avons bien 0. Le compte est bon.
- Mmh, en effet mais il y avait plus simple : il suffisait de prendre 5, de le multiplier par 2 et de soustraire le résultat à 10. Ce qui nous fait tout aussi bien 0.
- OooOooh…
Les lettres
- 5 lettres.
- Pas mieux.
- "Bouse".
- Mmh, en effet mais on pouvait aussi faire "Nanar", "Daube" ou "Purge", tous en cinq lettres également.
- Exact. Ce qui me rappelle d’ailleurs un film américano-coréen dont j’ai oublié le nom…
- … Où 5 minutes seulement auraient largement suffit ?
- Celui-là même Edouard.
- Je l’ai, c’est D-War ! Merci Edouard, ton prénom m’a aidé !
- De rien les gars, à votre service.
- Eh, Edouard ?
- Ouais ?
- Dis voir « D-War » Edouard !
- Oh c’est bon…
Le bis le plus cher ?
Un casting bis, des dialogues dignes de Walker Texas Ranger et un scénario en gros qui tient comme un château de carte. Voilà en substance ce que propose D-War, le premier blockbuster coréano-américain. Shim Hyung-Rae aura voulu son gros film de monstre et il l'aura eu, après moultes efforts, beaucoup de temps et d'argent apporté à ce projet en qui peu de gens croyait, car c'est tellement nul. Et pourtant il a tellement bien marché qu'on peut se demander posé la question. Forcément, un Coréen qui arrive à réaliser un blockbuster à Hollywood, ça mérite d'être supporté ; mais après il faut assumer... ce qui est plus dur. On reconnaîtra avec tristesse qu'à notre époque, même un réalisateur de second rang arrive à trouver le moyen d'obtenir 100 millions de dollars pour faire une grosse daube, à condition que le scénario soit assez cliché pour passer partout. Mais en général, c'est aussi porteur de gros ennui et surtout de gros foutage de g***le et D-War n'y échappe pas. Donc passons sur le jeu ultra-mauvais des acteurs, des rebondissements débiles et des transitions incohérentes, pour parler des effets spéciaux. Franchement, c'est réussi. On a beaucoup vu sur le net des gens qui disaient "Les images de synthèse se voient à des km c'est mal fait" ; en effet, quand je vois un serpent gros comme un gratte-ciel et un oiseau qui balance une boule de feu sur un hélicoptère, je vois d'ici que ce sont des images de synthèse, mais il faut avouer que c'est quand même super bien fait, et surtout c'est pas du tout épileptique, dans le sens où le montage ne cherche pas comme dans beaucoup de film à cacher les défaut par un montage MTV mais plutôt à montrer des séquences d'action en plan large (donc se la péter parce que c'est bien fait ; parce que franchement l'utilité de ces scènes tend vers 0). Et le combat final (que je croyais ne jamais voir arriver) est plutôt bien foutu, et peut-être d'ailleurs le seul truc qui est vraiment honnête envers les légendes coréennes avec un vrai dragon protecteur super bien représenté, comme sur les estampes. Mais très franchement, après le tollé que s'est pris The Host en France, si D-War vient aussi, plus personne ne voudra plus jamais voir de film coréen. Enfin, on n'a qu'à se dire qu'avant de réaliser Volte-Face, John Woo avait fait Broken Arrow ; mais au moins il avait un vrai passé cinématographique à Hong-Kong, lui.
23 décembre 2007
par
Elise
HUMMM...QUE DIRE....BEURK!
Oula! Attention! Avec D-WAR, vous n'en resortirez pas indemne! Effet spéciaux plus que médiocre (et c'est sois disant le gros plus du film!) des acteurs sortis tout droit d'un soap à deux balles, une histoire à en pleurer (de rire!) Mélanger tout ca et vous avez: D-WAR! Y a t-il un point positif qui peut sauver le film? Et bien j'ai beau chercher depuis mon premier (et dernier) visionnage, je dirais: NON! Même la durée du film est bien trop longue à mon gout. Je ne pensais pas qu'on pouvais faire pire que le remake de GODZILLA d'Emmerich...Et bien c'est fait!
Aseptisé à mort et absolument mauvais...
Le cinéma coréen à souvent fait les yeux doux au cinéma américan. La nouvelle vague de realisateurs coréens n'ayant aucun style en est la preuve flagrante. Heureusement qu'il y a
les Kim Ki Duk,
Bong Joon-Ho et
Park Chan Wook qui eux ont au moins des choses à dire.
Car en effet, avec son
D-War, le réalisateur
Shim Hyung-Rae semble davantage s'interesser à ses effets spéciaux qu'à son histoire qui ne decolle jamais.
Déjà au début du film ça commence mal avec je ne sais combien de
flash back censés nous expliquer le pourquoi du comment. Tout est argument à nous démontrer qu'il y a du budget. La bataille du début n'est pas mauvaise (plutôt bien rythmée d'ailleurs..) cependant beaucoup trop aseptisée. Les monstres sont biens propres et il n'y a aucune goutte de sang. Résultat, on se rapproche davantage vers des cinématiques de jeux video.
L'histoire d'amour dont on n'y croit pas une seconde et dont on se fout royalement est maladroite et prend une place considérable dans le film à tel point que le Dragon serpent dont il est question est mis de côté. Même s'il est présent, à part gueuler et tout casser sur son passage il ne sert pas à grand chose (excepté vers la fin).
Le comble dans tout ça c'est que la plupart des personnages ne servent à rien non plus (le très très méchant soldat réincarné, le FBI, le personnage de
Robert Foster...). Sans parler du fait que les interprètes sont tous incroyablement mauvais.
Au niveau des monstres, ce n'est pas la joie non plus. La dragon serpent Imoogi a de la gueule mais est mal exploité. Quand à la réalisation c'est le minimum syndical.
Shim Hyung-Rae ne s'interessant pas à ses personnages
se focalise
principalement sur les effets speciaux de son film
. Il y a du bon et du mauvais.
Seule la bataille avec les helicoptères a attiré mon attention. Par contre au niveau des explosions, ça y va. Il n'y a que ça dans le film. Tout ça pour ça ?
Bref, énorme déception. Film sans âme et sans saveur. Le néant absolu.
Godzilla peut se rhabiller.... en tutu!
Un truc énorme, que tu t'en prend plein la tronche pendant 2 heures et ce dès lespremières minutes. Film abusé à l'extrême de tout, vraiment il n'y a rien à dire, c'est du lourd question production, effets spéciaux hyper bourrins, je croyait que mon pauvre mono nicam crachait du 15 fois 10 000 w... Les dragons sont magnifiques, les scènes de batailles énormes, franchement question effets spéciaux les images de synthèse sont vraiment très rèussies. Bon sinon, au niveau scénar, et finesse il faudra chercher ailleurs, bien qu'on dénote un certain esthétisme très coréen toujours rafraichissant quand on a l'habitude de se fader des productions hollywoodiennes. Pour finir, on est très loin de The host, qui reste une référence, mais si on a un plasma et un bon 5.1 on passe un moment pour le moins décoiffant.
Gros spectacle!
Autant être direct tout de suite, le seul interêt du film réside dans les scènes d'actions avec les dragons. Et pour cela le film porte plutot bien son titre. Ce n'est ni l'histoire, ni les acteurs, ni la réalisation global avec certains gouts un peu douteux ( j'ai vraiment cru être dans Stars Wars à un moment) qui m'ont fait aimer le film.
Seulement voilà les effets spéciaux sont là et sont très très bien mis en valeur! Là où un film ricain aurait plongé la guerre en pleine nuit avec un découpage épileptique, ici c'est en plein jour, en plan large, et ça n'arrete pas. Les serpents et dragons sont superbes et très impressionnant. Certains plans comme le plan circulaire au sommet d'une tour sont tout simplement magnifiques! Et le combat final entre les deux dragons est hyper impressionnant. sur ce point l'animation digital des dragons est tout simplement parfaite. Voir ça dans une salle de cinéma doit etre top!
Voilà ce film est à voir comme un pur spectacle et rien d'autre, mais quel spectacle!
pas trop mal, mais pas terrible
c'est vraiment dommage, parce que j'adore le genre de films qui parle de mythes et légendes avec des créatures immenses et tout ça.
Mais ce film est vraiment pas terrible. D'accord, les effets spéciaux sont plus que bien faits, mais ça ne fait pas un film. L'histoire originale avec le mythe coréen partait d'un bon principe, mais ça a mal fini, avec des acteurs assez bidons, des scènes peu crédibles et tout un tas de trucs qui ne collent pas.
En gros, ce film fait vraiment plaisir aux yeux, vu que les dragons et tout ça sont vraiment bien faits mais côté histoire, HOU LA LA!!!
Bref, je m'attendais à mieux, donc c'était pas génial.
J'aimerais ajouter que je ne suis pas déçu de l'avoir vu, mais presque.
War Kraft
La voilà présentée, l'arlésienne de Shim Hyung-Rae et de son distributeur Showox: D-War! Près de sept ans de gestation, trois ans de tournage et d'incessants reports, notamment suite au succès de "The Host", marchant sur les plates-bandes du film de monstres…mais à mille lieues du présent film.
Shim s'est attelé à la production de ce film, quelques mois seulement après son – relatif – échec de "Yonggari". Ne se laissant abattre par les résultats plus que moyens, mais appâtés par les bonnes ventes à l'étranger, il persiste dans sa volonté d'avancer dans le domaine des effets spéciaux et crée donc une nouvelle société spécialement dédiée au développement des images de synthèse. Bien lui en a pris, car les nombreux effets constituent vraiment le point le plus fort du film – voire même le seul intérêt. Dès la séquence d'ouverture, le spectateur s'en prend plein les mirettes par la reconstitution d'un terrible affrontement entre coréens et forces obscures. Des figurants démultipliés par milliers déferlent sur le (de préférence) grand écran et foison de monstres détruisent tout sur leur passage. Bien que les images sont clairement distinguables, elles tiennent – sans rougir – la qualité de la trilogie du "Seigneur". La légende se met en place – et avec elle, le malheureux destin de deux amoureux…
Flash-forward de 500 ans…à Los Angeles…et nous voilà arriver sur un jeu d'acteurs, une mise en images et une intrigue proches des petites productions vidéo…voire même des séries "Z", qui tâchent bien comme il faut. Seul plaisir coupable: voir Robert Forster (réhabilité le temps de son rôle dans "Jackie Brown" avant de re-sombrer dans des productions indignes de son talent) voler dans les airs lors d'une séance zen ou gesticuler sans grande conviction pour jouer les grands mentors. Heureusement, que Shim veille à faire resurgir des petites bêbêtes pile poil au moment, où l'audience est sur le bord de partir de al salle/changer de chaîne/s'évanouir. Il ne lésine pas sur les effets (souvent totalement gratuits) et détruit à peu près tout ce qui pourrait se trouver à l'image, laissant loin derrière lui d'autres productions américaines du genre. Les nombreux serpents vantés sur les affichettes de productions Z peuvent aller se rhabiller: celui de "D-War" va enterrer ses prétendants concurrents pour un long moment encore: 300 mètres de long, elle se fait ses dents sur 5 éléphants d'un zoo, paraissant tout rikiki, ne serait-ce que devant sa langue, avant de foncer à 60 km/h dans les rues de Los Angeles.
Elle est bientôt rejointe par un bataillon de mini-dragons, de l'armée et des gros dinosaures, qui finissent par réduire la ville en cendres.
Reste ces épouvantables acteurs et scènes de transition, que n'importe quel enfant de cinq ans aurait mieux scénarisé (les dialogues…un délice!) et mis en scène.
La mise en scène est véritablement ce qui manque à Shim. Toutes scènes n'incluant aucun effet spécial est tout simplement de la pellicule gâchée; quant aux scènes d'action, elles en mettent plein les mirettes, mais ne transcendent jamais le genre – et de mesurer tout le talent d'un Spielberg et d'un Jackson à "mettre de l'action en scène", à rendre des course-poursuites haletantes et à trembler pour les personnages. Ici tout explose et disparaît dans d'énormes fracas et force de flammes, mais sans "classe".
Alors qu'est donc cette production la plus onéreuse de la Corée? Un curieux mélange des cultures, proches des vains efforts singapouriens (la série des "Cléopatra Wong") ou thaïlandais (les deux "Gold") à combiner l'Orient et l'Occident pour tenter de décrocher le jackpot aux quatre coins du globe et – surtout – de pénétrer le marché américain. Les intentions de Shim sont très claies (et il le montre dans un curieux pano droite-gauche d'un panneau d'immeuble, lisant "Eastern" pour arriver sur "The Banc of America"); mais 75 millions pour faire l'auto-promotion de sa personne et de sa société de production risquent de lui coûter bien cher…