Même presque mort, McClane reste cool
Die Hard 4 trouve sa signification dès ses premiers plans : un geek joue à
Gears of War. Tout comme son alter ego vidéoludique,
Die Hard 4 c'est zéro originalité au service d'un spectacle de tous les instants et au détriment de toute vraisemblance, ce qui fit la force de la saga voilà près de vingt ans. Le spectateur ne demande pas grand chose, juste un festival pyrotechnique maîtrisé et des répliques sous la ceintoche d'un McClane vieillissant mais toujours sur pattes.
"Vous avez vu ça? Oui et je l'ai même fait", c'est un peu la marque de fabrique de
Die Hard 4, blockbuster crétin mais toujours assumé, à contrario d'un Michael Bay qui favorise les vannes foireuses dans un contexte pas approprié,
Die Hard, lui, joue la carte de l'ironie et de l'auto caricature. McClane lui-même est une caricature et éclipse la nullité d'un scénario cousu à l'arrache, monstrueux de clichés si chers au cinéma d'action (le bad guy beau gosse et intelligent, la chinoise adepte de kung-fu, le geek de service, le pirate américain moyen fan de SF (Kevin Smith himself), la fille du héros rebelle mais prise en otage...) et invraisemblable. Mais sa mise en scène nerveuse et rythmée, son panache de tous les instants et le charisme affirmé de son héros (sans atteindre celui des deux premiers opus, le troisième étant un cran en-dessous) font de
Die Hard 4 l'un des blocbkusters les plus agréables de l'été. Et puis quel pied de voir Maggie Q se vautrer en ascenseur !
Sympathique divertissement un peu trop formulatique
Bien sûr, la nostalgie fait effet, et revoir MacLane sortir des bonnes grosses vannes à chaque phrase fait toujours plaisir au fan d'actioner des années 80, surtout qu'on met ici un personnage typiquement "eighties" dans un environnement hi-tech où il fait tâche. A ce niveau le film fonctionne bien, avec un duo principal certes convenu (buddy movie typique, deux personnes qui n'ont rien à avoir mais qui finissent par bien s'entendre) mais efficace. Le rythme est plutôt bon, le scénario s'inscrit habilement dans le contexte actuel (haute technologie, terrorisme), Len Wiseman s'en tire étonnamment bien mieux que dans les très brouillons Underworld avec une réalisation, qui si elle n'égale pas la lisibilité d'un Mac Tie de la grande époque, se montre tout à fait honorable pour un blockbuster US de ce calibre.
On peut évidemment noter toutes les énormités du film, à commencer évidemment par les scènes d'action qui n'ont plus rien du pseudo réalisme du premier film. MacClane est devenu un vrai super héros, malgré l'introduction bateau qu'on nous sort pour nous faire croire à un anti-héros désabusé. Non MacLane ne craint rien, on peut lui envoyer des mercenaires sur-entraînés, des voitures, des hélicoptères, des avions, il ratatine tout en balançant des punchlines. Comble de l'invulnérabilité, il finit tout simplement par se tirer dessus, comme s'il voulait vérifier qu'il pouvait vraiment mourir. A ce niveau on ne fait pas pire que les autres blockbusters US qui font aussi dans la surenchère à gogo, mais doit-on s'en féliciter? On s'en amuse comme d'un feu d'artifice, mais gageons que dans quelques années le film sera beaucoup plus oublié que le Piège de Cristal initial.
Les spectateurs au bagage technique minimum pourront aussi beaucoup s'amuser du côté hitech du film où des pirates (équipés de portable Alienware de gAmErz d'ailleurs) informatiques font tout et surtout n'importe quoi. Les virus font maintenant trembler les affichages (la fièvre version numérique sans doute?), on se connecte à tout et n'importe quoi comme qui rigole (un ascenseur? pas de problème. Un avion de chasse? On pirate la radio en 20 secondes), c'est souvent d'un grand n'importe quoi assez comique.
Quant à la touche asie du film, Maggie Q joue dixit MacLane "une pute asiatique anorexique", ce qui finalement résume bien son personnage de potiche sans intérêt. Quant au nouveau méchant du film, il est finalement là pour mettre en valeur la répartie de MacLane et répète sans aucune originalité le même schéma narratif: j'envoie des hommes, MacLane les rétame, j'envoie d'autres hommes, MacLane les rétame, etc... etc... A ce niveau le film se montre peu original et très répétitif par rapport aux opus précédents: des méchants sans scrupules veulent voler beaucoup d'argent, MacLane est là par hasard et les rétame les uns après les autres.
Qu'à cela ne tienne, la majorité des spectateurs se satisferont pleinement de ce blockbuster très calibré et hélas sans aucune originalité si ce n'est de ramener un peu des années 80 en 2007. C'est déjà pas mal et le rythme sans faille de ce Die Hard 4.0 termine d'emporter la mise mais sans faire d'étincelles.
Boalleeez, ça le fait quand même. Fan de Die Hard, je prends quand même.
Die Hard 4 est clairement une belle trahison à l'esprit originale de la série, ok. Passé ce constat et bien préparé psychologiquement à découvrir un Mc Lane plus marketing, l'objet peut cependant fonctionner.
La bonne idée, archi déjà vu mais efficace dans le contexte, c'est de confronter le vieux Mc Lane à un hacker total rebelle in the mood. Leur relation offre de joyeux moments de solitude pour Bruce et le pousse à sortir quelques bonnes punch lines simples mais toujours efficaces, et de manière assez sympathique, leurs deux attitudes opposées (le couard et la tête brûlée, le héros virtuel et réel) tendent à se rejoindre dans un même esprit anarchiste divertissant. Ajoutons un bon rythme, une trame tout à fait semblable aux trois précédents opus, c'est à dire emmené mais débile, juste un poil poussé à une échelle Bad Boys II supplémentaire, sans tomber (de justesse) dans la caricature, la banalisation ou pire la destruction du personnage unique de Mc Lane, c'est déjà une belle prouesse de nos jours. L'action pas finaude reste spectaculaire et Bruce loin d'être ridicule. ça me suffit largement.
Bon la mise en scène a un peu de mal par moment mais sait aussi se rattraper et faire preuve de générosité. ça fait bien longtemps que j'avais pas vu une aussi belle chute d'escalier d'un sbire projeté en arrière ! Mieux, la bande de chenapans est assez bien étoffée et la potiche Maggie Q fait superbement bien son boulot ( Raaah, c'est elle qu'il fallait dans DOA...
Bruce prend une veste, si, pour du lent terne
... Panne de courant – stop – vous envoie un télégramme – stop – film comme "MI3" – stop – effet "Maggie Q" ? – stop – relation père-fille issue des "Volte-face", "Dernier samaritain" et "24H" – stop – "Die Hard 3" cité à tour de bras – stop – tour de bras de Willis bien mis en valeur – stop – humour des 3 premiers opus aux abonnés absent – stop – absence de tension – stop - mise en scène fadasse – stop – photo ultra terne- stop – résidus gothiques des "Underworld" ? – stop – scénario franchement inepte – stop - "16 blocks" a bien plus de gueule avec le même pitch – stop – mais on a quand même "Kevin Smith" qui nous fait coucou – FIN :-)
Une trahison complète du personnage et de la trilogie
Grand fan des opus 1 et 3 de la trilogie, et visionnant avec plaisir le 2ème volet, il va sans dire que j'attendais avec impatience le retour de John McClane au cinéma.
Après des années à voir passer des rumeurs de scripts aberrants, le film allait enfin se faire.
Hélas dès la 1ere scène le ton est donné : rien d'original ne sera proposé. On commence donc par un remake d'une scène de Volte Face, avec intervention musclé d'un père pour protéger sa fille. On est loin de l'entrée en matière tonitruante des précédents volets qui insufflaient d'entrée de jeu une tension dramatique qui sera abstente de l'ensemble du métrage.
Dès la première scène d'action les doutes se confirment, et on regarde avec tristesse une suite de scènes d'action toutes plus abracadabrantesques les unes que les autres. Sans parler de la photographie horrible et des seconds rôles affreusement joués par des acteurs sans charisme (le hacker protégé par Mc Clane, le méchant, la fille de Mc Clane)
Le point fort de la série était entre autre dans le mélange humour / lisibilité des scènes d'action, rien de tout cela ici. Le personnage est même étonnement trahi lors de la scène du tunnel. Là où le John Mc Lane traditionnel aurait cherché à stopper la circulation et à sauver les usagers du tunnels (comme il cherche à sauvers des passagers d'avions ou des usagers de métro dans les volets précédents), le John McClane version 2.0 accélère, roule à fond en contre sens en rigolant des incidents qu'il provoque et se sert des autres voitures pour lancer son véhicule contre un hélicoptère. Affligeant.
L'ensemble est d'autant plus regrettable que l'idée originale était démentiel : confronter Mc Clane à la modernité d'Internet et lui permettre de démontrer que ses bonnes vieilles méthodes étaient toujours aussi efficace pour ramener un semblant d'ordre. Les scènes d'action auraient pu sans problèmes être repensées de manière crédibles et avec un peu de travail ce volet aurait pu être à la hauteur. Peut être avec Mc Tiernan à la réalisation ?
En l'état le film est indigne de la série, mais reste un film d'action classique formaté grand public comme il en sort une demi-douzaine par an. Dommage que l'intelligence, l'humour et la virtuosité des 1ers volets ait ici complétement disparu.
Pas si à court d'ID que ça justement... ok c'est pas marrant.
Ce film est énorme. L'hélico' boum. Le type schlack. Kevin Smith hack. Maggie Q yeah motha fucka !!
Enfer parodique
Difficile de juger objectivement ce Die Hard, entre les heureux de retrouver enfin un gros film d'action urbain décomplexé et blindé d'humour "Mc Lane", et ceux qui attendent d'un film d'action -et particulièrement d'un Die Hard- un minimum de tension et d'intelligence. Oui, car de tout cela, il n'en est point question dans ce nouvel opus.
Encencé dans la presse surtout parceque'on avait pas vu un film de ce genre depuis des années, -ce qui est un peu vrai et fait forcément de l'air parmis tout ces films de superhéros à SFX guimauves-, cela ne doit pas faire oublier la
platitude de sa réalisation et le
dégueulasse de la photo mentionnés quasiment nul part, même si on s'en doutait. Mine de rien, les "séquences fabuleuses rarement atteintes", ne sont pas là même si l'action présente est de très bonne facture, nottament la fameuse scène du tunnel. Mais bon... quand il n'y a pas de tension et que la réalisation se contente simplement de faire son travail Hollywoodien, c'est simplement divertissant, mais rarement mis en valeur et très impersonnel.
Le scénario, lui, auraît pu être intéressant, mais les méchants sont tellement ridicules que tout tombe à plat. Le personnage de Mc Lane est lui presque trop respecté : il ne parle désormais plus que pour balancer une vanne, c'est souvent drôle, certes, mais ça ne ressemble plus vraiment à l'ambiance de la série, ce qui ferait plus passer le film pour
une parodie de Die Hard qu'un véritable Die Hard à la Mc Tiernan. Concernant Maggie Q, on la voit un peu plus que dans M:I III, ce qui n'était franchement pas difficile, mais reste pourtant toujours anecdotique et obtient ici le rôle de la "petite pute asiatique". On retient surtout son combat plutôt burné contre Mc Lane.
Die Hard 4 est un produit Hollywoodien conventionnel à mort dans sa réalisation et qui compte sur l'idée qu'il faut toujours faire plus fort. Le grand guignolesque du scénario et le côté parodique de l'ensemble empêche d'assister à un divertissement réellement passionnant, mais simplement à un film d'action bien vu. Un divertissement que beaucoup aimeront (c'est le principal) mais le moins bon des Die Hard et surtout à des années lumières des deux chef d'oeuvres de Mc Tiernan.
14 juillet 2007
par
Hotsu
A court D'ID
Le premier épisode avait intelligemment su créer un véritable sous-genre du cinéma d'action. Le second s'était contenté d'exploiter le filon en "bigger, louder – but not necessary better", bref du pur Renny Harlin, mais au mieux de sa forme.
Le troisième – pourtant adulé par la critique et le public – n'avait pas du tout su me convaincre. La raison en était simple: en plus d'un filon s'effilochant, le scénario ne correspondait que peu à l'univers de "Die Hard", premier du nom. Pire: il avait à l'origine pensé comme quatrième aventure de "L'Arme Fatale".
Dix ans plus tard, la mode est aux suites et à la réactivation des vieux "action heroes". Stallone remet ses gants de boxe et aiguise son couteau pour repartir en Asie, Chuck Norris cherche des diamants perdus et Chow Yun Fat est prié de reprendre le devant de la scène hongkongaise. Bruce Willis ne pouvait pas ester les bras croisés – surtout qu'en-dehors de sa célèbre franchise, il n'aura jamais su drainer le public en salles.
La bonne nouvelle, c'est que Willis a toujours autant la classe…et la patate. Le crâne rasé, il dégage même plus de charisme dans l'ensemble de ses films antérieurs; comme toute bouteille de pinard de qualité, il s'améliore en vieillissant.
La seconde bonne surprise, c'est d'avoir su "évoluer avec le temps" en mettant le bon vieux McClane aux affres avec des méchants hackers de la toute dernière génération. Il faut le voir en train de "rendre visite" à un jeune informaticien surdoué, qui tremble d'effroi à voir Bruce en train de tripoter sa collection de figurines collector.
Et voilà tous les côtés positifs; car malheureusement le film lui-même n'est guère trépidant. Comme souvent dans les productions américaines, tous les morceaux de choix ont été servis dans la tonitruante bande d'annonce (dont la voiture manquant d'écrabouiller notre policier préféré et la voiture lancée contre l'hélicoptère. Le reste n'est que de l'insipide blabla sans aucun intérêt et quelques scènes de foule dans un Washington (virtuel) apocalyptique.
Comme dans le troisième tome des aventures de John, l'intrigue est interchangeable avec n'importe quel autre film d'action récent; nul besoin de McClane (qui se contente de rouler des muscles et de lancer des vannes) pour cachetonner. La mise en scène ne révolutionne pas non plus le genre, Wiseman empruntant les sentiers (déjà!!) archi rabattus d'une mise en scène calquée sur celle de "24 heures" et réadaptée sur grand écran avec plus (Paul Greengrass et ses Jason Bourne) ou moins (J.J Abrahams et son "Mission Impossible) de bonheur.
Les hérons sont vraiment fatigués et donnent peine à voir perdre de leur célèbre attitude "anti-sociale" dans un produit entièrement formaté au marché (et au succès) américain.