Sexy lady on the floor !!!!!
C'est ce que nous assène le refrain de l'une des chansons de Dhoom 2, et cette phrase reflète exactement l'esprit du film. Dhoom 2, plus gros carton de l'année 2006 en Inde, représente le style Bollywood / MTV / Biatch poussé à son paroxysme :
- la musique : de la pop dance entraînante à l'excès qui rentre facilement en tête. C'est vivant, léger, ça bouge bien et c'est tout ce qu'on lui demande. En dehors des scènes chantées la musique est constamment présente, appuyant lourdement n'importe quelle petite émotion qui pointe le bout de son nez. On est toujours à 2 doigts de l'overdose mais heureusement la marchandise étant acidulée on arrive à tenir sans trop de soucis.
- l'action : too much à souhait, présente du début à la fin. Le réalisateur
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cherche constamment à mettre en image les idées les plus improbables et les plus spectaculaires, n'hésitant pas à mettre les 2 pieds dans le plat du ridicule... et ça tombe bien c'est ce qu'on recherche et attend en regardant ce genre de film.
- le
casting : bien qu'au début ce soit Abhishek BACHCHAN et le
sidekick Uday CHOPRA qui ressortent comme personnages principaux, c'est bien Hrithik ROSHAN la vraie tête d'affiche masculine de Dhoom 2. Avec son rôle de bandit d'envergure internationale il éclipse complètement son alter-ego policier bien fade. Côté féminin c'est du très lourd (enfin pas sur la balance hein), Aishwarya RAI nous gratifie d'un rôle de biatch d'autant plus appréciable qu'elle n'en est pas coutumière. La bombastique Bipasha BASU hérite d'un double rôle pas du tout justifié, cependant cette astuce pas finaude pour un sou permet de la voir 2 fois plus. Surtout ses défilés en maillot de bain dans la 2nde moitié du film effacent son jeu d'actrice limité.
- l'histoire : ridicule, sans queue ni tête, épousant tous les poncifs du genre, mais est-ce étonnant ?
Au final on a une oeuvre régressive qui pourrait s'apparenter à du Michael Bay indien (toute proportion gardée au niveau de l'action). Si vous aimez les sensations que procurent ce style de cinéma vous serez alors aux anges car Dhoom 2 va à fond dans son concept, par contre si vous y êtes réfractaire vous allez vivre un véritable enfer...
11 février 2008
par
Junta
Dhoom and dhoomber
Dhoom 2 est dans la lignée de films comme Krrish ou Don qui donnent une nouvelle dimension au cinéma hindi ces dernières années. Gros budget, méga-casting de stars, lieux de tournage internationaux (ici Rio de Janeiro), ces films conjuguent scènes d’action spectaculaires, intrigue policière et ballets musicaux en lorgnant beaucoup vers l’Occident, ses Mission : Impossible, ses James Bond et ses clips MTV, et sans aucun scrupules vis-à-vis de la frime et du roulage de mécanique totalement assumés. Ici, chaque présentation de personnage donne lieu à un montage percutant, à des yeux langoureux de jeunes femmes top canons, à de grands éclats de musique et à de grands ventilateurs qui soufflent dans les cheveux, sans oublier le plan sur la Rolex ou sur la paire de Rayban, chaque affrontement ou course-poursuite est sur-découpée jusqu’à l’infini, rendant toute crédibilité superflue, et chaque rebondissement est plus énorme que le twist final de Usual Suspects. Seuls quelques clins d’oeils à Sholay ou Koi... Mil Gaya viennent rappeler l’attachement du film à la grande famille bollywoodienne.
On aime ou on n’aime pas le genre, cette sorte d’hyper-divertissement poussé au paroxysme de ses capacités et frisant franchement l’overdose. Dhoom 2 a néanmoins la qualité de carburer au super, avec peu de temps morts, et avec même certains passages plutôt bien trouvés (cf. les déguisements et les ruses de Hrithik, qui se détache du lot). C’est aussi une évolution symbolique de l’industrie cinématographique indienne, qui n’hésite plus à concurrencer Hollywood sur son propre terrain de jeu tout en faisant entrer ses personnages dans une nouvelle ère moderniste, où l’on n’a plus peur de s’embrasser sur les lèvres, de gagner énormément d’argent ou de suivre son cœur…
Bad Boys 2
Formidable ! Alors que "Dhoom" cherchait encore à coller à ses grands modèles américains, "Dhoom 2" ne s'embarrasse de plus aucune logique et suit uniquement la voie de la raison…commerciale. Soit un délire totalement décomplexé et ce dès sa première séquence n'importe nawak de scooters des mers avec fusillade. Ca cherche à faire beaucoup de bruit pour rien, c'est fast, c'est furious, c'est plein de bruit et de poudre aux yeux…pas un temps mort dans une intrigue en forme de gruyère où la logique aurait fait entière place au spectaculaire. Lassant aussi, dans cet espèce de surenchère de pas grand-chose; mais quelque part incroyablement jouissif dans de l'action totalement écervelée. Un incontournable dans le blockbuster hindou récent.
C'est clinquant, c'est "High-tech", c'est plein d'effets gratuits. Forcément racoleur le but étant de concurrencer le blockbuster américain pour retenir ou récupérer le public "jeune". Tout ça perd beaucoup de son identité au passage, les filles sont formatées maigres (trop), la musique formatée dance floor(insipide), la réalisation formatée "Mission impossible du pauvre". Mais ils ont gardés les "tirages en longeur" pour atteindre la durée réglementaire et les costumes kitchs/moches/presque sexy habituels