Un nanar débile.
Fallait-il faire trois épisodes pour Dead or Alive? Fallait-il même faire cette série, qui franchement respire le je-m'en-foutisme intégral? A mon avis Miike avait décidé de faire sa propre trilogie SF (comme les frères Wachowski ont leur Matrix) histoire de sortir la boite à cigare et de faire comme tout cinéaste reconnu. Mais le pauvre cinéaste fait vraiment de la peine avec son ultime -et dieu merci- Dead or Alive qui enchaîne les pitreries les plus ratées, à l'image d'un clown triste obligé de faire rire une arène de mafiosi. On prend les mêmes (Takeuchi Riki et Aikawa Sho) et on recommence joyeusement.
Cette fois-ci, le film se déroule en 2346 (ben voyons...) dans un Yokohama typé bidonville. Ryô mène une vie paisible quand il se retrouve confronté par le plus grand des hasards au kidnapping du fils de Honda. Mince alors. Le problème c'est que ça ne semble pas franchement gêner le géniteur tant ce dernier ne fait vraiment rien pour retrouver son fils. A vrai dire, il ne se passe même carrément rien durant cette petite 1h30, accumulant des lourdeurs inimaginables à tous les points : scénario limite, dialogues d'une nullité affligeante et pour couronner le tout, des scènes de combat (2 à tout casser) qui feraient presque passer Tsurugi pour un maître en la matière. Vraiment, on a cette désagréable sensation que Miike se fiche de nous tant l'entreprise prend l'eau au bout de 10 minutes. Des "marines" dignes d'un DeCoteau, des passages à vides pour le moins inquiétants et une interprétation générale frisant le ridicule. Une séquence "vide" m'a fait penser à du Kitano, lorsque la commando apprend à nager sous les regards amusés de Ryô et l'orphelin. La ressemblance s'arrête bien entendu ici. Takeuchi Riki reste égal à lui même, c'est à dire mauvais, malgré sa légendaire coupe de cheveux et ses lunettes de grande classe. C'est bien peu me direz vous. Aikawa Sho même affublé d'une teinture blonde platine semble s'ennuyer ferme avec les deux boulets qu'il se traîne, à savoir une commando qui ne sait pas nager et un gamin pas très futé. L'équipe de choc.
Mal partit, Dead or Alive : Final ne fera rien pour sortir la tête de l'eau et paraître crédible aux yeux de ses spectateurs, même les plus fervents, à partir du moment où rien ne semble être cohérent. D'abord un kidnapping, ensuite une vérité levée sur les origines des protagonistes, puis une mascarade en guise de fin à l'image des précédents opus : crétine. Un métrage en trois parties éclipsant les personnages à la va-vite, comme cette fusillade qui tourne mal laissant pour mort toute une flopée de marines, l'amitié qui se construit entre le gosse kidnappé et l'orphelin (on les voit jouer une fois ensemble, ça y est, ils sont amis pour la vie). Ce qui est rigolo c'est qu'on découvre des choses étonnantes (la famille Honda est une famille de ...robots) mais rien ne nous est expliqué. Donc si on fait un petit bilan, avec Dead or Alive : Finale on en apprend des bien belles sans qu'on nous explique le pourquoi du comment. En gros, Miike a fait un troisième opus parce qu'il en avait envie, un peu comme un gros caprice d'enfant gâté. Il ramène le duo "culte" des précédents opus, les fait combattre trente secondes et les "rassemblent" lors d'une scène finale à gerber. Qu'importe ce que devient le reste du cast (le grand méchant homo et son pote au saxo, les enfants, la commando...), l'essentiel est de bien rire en voyant Honda et Ryô dans un robot pénis. La grande classe.
Miike a gagné en réputation en Europe avec sa trilogie DOA et l'on se demande encore sérieusement pourquoi. Trip arty sauce MTV, gros nanar SF du pauvre, cette trilogie est un ratage intégral. Personnages sans aucune consistance, fond vide de sens, tout juste l'ensemble se rattrape avec une mise en scène plutôt chiadée rappelant que le cinéaste sait faire de belles choses. Le filtre jaune agasse un peu, mais on s'y habitue. Reste une bande-son de qualité. C'est bien maigre comme consolation, non?
Esthétique : 3/5 - Une bonne mise en scène. Quant aux teintes jaunes, il faut aimer. Musique : 3.5/5 - Entre les notes bluesy et les trips techno, Endo prend son panard. Interprétation : 1.5/5 - Poussive comme jamais, les personnages sont creux. Scénario : 0.5/5 - Un opus qu'il ne fallait tout simplement pas faire. C'est si difficile à comprendre?
Fatigue finale
Ce chapitre final de la saga laissait espérer un bon Miike dans son premier quart d'heure. Certes, la seule idée qu'a trouvé Miike pour compenser le manque de moyens pour incarner le futur est l'usage de filtres chromatiques hideux. Mais sans être parfaite cette ouverture a le mérite de ne pas souffrir du gros défaut miikien récurrent: le manque de rythme. La suite ne manque également pas d'éléments potentiellement sympathiques: un vague pitch de série B futuriste, des scènes d'action faisant intervenir les arts martiaux, quelques tentatives miikiennes de créer du gag par la mise en scène.
Mais le scénario n'arrive à offrir ni une réflexion ambitieuse ni le minimum syndical de divertissement qu'on est en droit d'attendre d'une série B futuriste. Quant à l'action parlons-en... C'était bien la peine que les acteurs japonais du film aient tenté d'acquérir un minimum de capacités martiales pour le film si c'est pour gâcher ça avec un montage oscillant entre brouillon et épileptique injustifié. Et le manque de rythme qui avait épargné le film durant son premier quart d'heure revient malheureusement par la suite. Du coup, il finit par ressembler à une banale série B très mal montée. Quant aux dialogues, leur étrangeté fait parfois sourire mais ils n'arrivent même pas à susciter l'hilarité comme le font ceux d'un grand nanar.
Tout cela sent la fin de série, la fatigue. Cette incapacité à bien achever une saga déjà pas grande explose dans le final du film avec un délire faisant pièce rapportée par rapport au reste du film et même pas drôle. Et finalement à l'image de la saga: un gros coup d'épée dans l'eau comme une bonne partie de ce qu'on a vu de Miike d'ailleurs...
c'est fini, oui ?
Encore une fois, changement de décor, d'histoire, de personnages, de tout, pour ce Dead Or Alive : Final (superbe apparition du titre à l'écran). Situé dans le Yokohama du futur, ce dernier opus dépeint le combat de résistants contre l'autorité totalitaire dans un monde futuriste. Au milieu de ce foutoir se combattront un responsable des forces de police et un "replicant", un robot de combat..
Miike n'avait pas, dit-il, l'argent nécessaire pour les décors nécessaires à la création du Yokohama du futur, c'est pourquoi il a tourné ce film dans le Hong Kong aujourd'hui. Effectivement, Hong Kong est une ville très moderne, mais bon... Dans le film, tout est écrit en chinois sur les murs, les affiches ! Quant à Aikawa Show (le replicant) ou Takeuchi Riki (le flic), ils parlent en japonais aux autres acteurs chinois, qui eux répondent en chinois ou en anglais ! Marrant. Mais les spectateurs de la série en ont vu d'autres, et savent très bien faire abstraction de toute absurdité lors du visionnage d'un Miike.
Etrange film que ce DOA : Final. Filmé en vidéo, le troisième opus de la série n'est pas l'actioner sci-fi hardcore auquel on aurait pu s'attendre. Malgré des scènes de combat (HK oblige, d'ailleurs les acteurs principaux se sont entraînés à la dure pour faire illusion face aux cascadeurs de Hong Kong), le filme se perd parfois dans des dialogues longs et étranges ("quand je court pour tuer un homme, je pense à l'amour"), des plans séquences qui ne sont pas sans endormir (surtout lorsque ce DOA est programmé à 4h du matin lors d'une nuit projection de l'Etrange Festival..).
Miike termine son filme en tentant un réveil des morts par un final phallique grandiloquent des plus absurdes mais, trop tard, le film est déjà classé "décevant"..!
Ratage final
Dans DOA 3, le manque de moyens évident de l'entreprise ne parvient pas à masquer le manque d'imagination total d'un Miike complètement dépassé par son ambition première, à savoir faire un film de science-fiction. Car le Yokohama de 2346 n'est qu'un Hong-Kong crados d'aujourd'hui, ni plus ni moins, avec les mêmes voitures, les mêmes sources d'énergie, les mêmes lieux d'habitations... Un filtre jaune vomitif semble signifier que l'atmosphère est polluée par du dioxyde de soufre (mouais), et les chinois ont envahi en masse un Japon probablement dépeuplé (déjà plus intéressant). Sans oublier les incontournables réplicants, surtout pas repompés sur Blade Runner!
Mais toute cette misère cinématographique n'est rien en comparaison de la médiocrité absolue du scénario, qui fait s'affronter de manière totalement superficielle Aikawa et Takeuchi en enchaînant les rebondissements en peau de lapin. Le meilleur du pire de Miike condensé en 1h30, chapeau l'artiste!
?????????
Le film est pas mal, avec de bonnes idées, mais le filon semble s'essouffler et l'on ressent une lassitude de la part du réalisateur . On espérait un final grandiose, on se contentera de cette fin qui nous laisse justement sur notre faim .
Dead or alive: DEAD!
Miike c'est vraiment n'importe quoi, un pot pourri de plein de machins et de trucs en tout genre. indescriptible.
Le film est un mélange de "fortress", "terminator 2" et "equilibrium", tourné avec un budget de telefilm (et c'est peu de dire que ça se voit) par un daltonien (c'est très laid avec plein de filtres tout pas beau partout) défoncé à je sais pas trop quelle substance illicite (en tout cas c'est efficace).
les rares scenes de bastons sont d'une banale banalité et les scenes trash totalement absentes.
Alors pourquoi donc mater ce film? parceque c'est un Miike! Bhun moi j'me ferais plus avoir en tout cas.
Comment "critiquer"...
une chose pareille, filmée avec les pieds, dont la photo donne envie de gerber, dont le scénario fait pitié, dont les pauses pseudo arty n'arrivent pas à faire sourire mais énervent au plus au point,...
Ah, ben voilà, sans m'en apercevoir, "critique" vite torchée pour un "film" affreusement mal torché!
21 novembre 2004
par
Izzy
Un ratage quasi-complet
Mouais vraiment pas terrible le dernier volet de l'affolante trilogie Dead or Alive (ou plutôt dualogie du coup). Lent-chiant (contrairement à lent-prenant), poussif, bref pas grand chose à sauver en dehors de la scène finale (y compris le générique) et 2-3 séquences à SFX .
potentiel gâché
les 5 premières minutes sont parfaites, le 1er quart d'heure est bien, le film est décevant.
ce DOA final a le mérite d'être très original: alors que les deux premiers avaient comme univers celui des yakusas, celui ci part dans l'anticipation et l'antagonisme autorité/réplicants-rebelles. l'ambiance m'a beaucoup plu et je me suis pris à espérer le chef d'oeuvre que n'avaient pas été les deux épisodes précédents: de la sf déjanté et poétique. que nenni!! MIIKE n'arrive pas à se défaire de ses défauts récurrents, à savoir un rythme trop peu soutenu, un scénario trop maigre, et un final balourd qui semble encore une fois rapporté, tout ça pour faire style "regardez comme ça déjante dans mes films"; cela m'avait bien fait rire dans le 1 ici ça ne passe pas et ça me laisse même une mauvaise impression.
malgré en essayant de faire le point, les qualités sont présentes aussi: un visuel qui fait mouche presque sur tous les plans (très bien réalisés, cadrés et mis en lumière), les décors m'ont beacoup plus, Hong Kong en filtre jaune pisse ça le fait bien...
Takashi MIIKE a choisi dans ces films de faire des intros et des outros délirantes, ce qui décoit forcément car on s'attend à ce que ça dure tout le long du film. personnellement je trouve le concept sympa mais destructeur. dommage
Début excellent.... le reste je m'en souviens plus.
Miike est culte. Ce n'est pas a nous de decider si il le mérite ou non. Un réalisateur est culte ou ne l'est pas.
Moi, je suis toujours indulgent avec le "n'importe quoi" à petit budget. Les petits films barges, souvent idiots de types qui s'amusent avec leurs jouets ça m'a toujours amusé. S'amuser avec une caméra me semble même un devoir (tant que ça ne coûte pas 100 millions de dollars où est le mal?).
Mais Miike ne m'intéresse plus trop. Pourquoi? Il tourne trop et tout voir devient un job à temps pleins. Surtout lorsque le produit est plus que moyen.
Si j'avais accroché aux premiers films de Miike que nous avions pus voir en Amerique (fudoh, Rainy Dog, Dead or Alive, Audition) je suis totalement décroché là.
L' idée c'est que tout peut arriver dans un Miike. Alors on s'attend à tout. DOnc forcément après quelques films on n'est plus du tout surpris.
L'amateurisme ne me dérange pas forcément quand c'est frais et surprenant,
mais Miike semble vraiment tourner à la va vite et franchement plus rien ne me surprend.... Quand j'avais vu Fudoh la première j'avais bien rigolé (t l'effet de surprise ). Comme un film d'étudiants en fait. Mais la condition est que je dois m'amuser.
Que dire de D.O.A. 3 ... vraiment du n'importe quoi.... Mais l'aspect "trippant" de Fudoh n'est plus au rendez vous pour moi. Même si l'idée d'un future où les cultures se mélange tellement et où la culture Chinoise semble dominer l'Asie est assez bonne, le film m'a profondément ennuyé.
En plus le Miike style Rainy Dog- Bird People ou DOA 2 ne semble pas souvent se montrer le visage. Ou peut-être le fait-il et je ne le sais pas... mais avec une filmo de 100 films par an, je suis trop fatigué pour faire l'effort de voir.
Un gros trip cinématographique
Volet de clôture de l'inclassable trilogie
Dead or Alive réalisée par l'anticonformiste Miike. Des idées visuelles mises en boîte avec trois yens mais détonnantes malgré tout (filtres jaunes et vert clair omniprésents, image délibérément saccadée, gadgets esthétiques tout droit hérités de
Matrix), un agréable petit scénario sur fond de SF apocalyptique illustrée avec les moyens du bord, des acteurs qui semblent prendre un pied fou dans leur participation à cette grosse farce et une bande-son réussie de Kôji Endô. Pourquoi pas ?
Cocktail (non)-explosif
Seul film véritablement assumé en tant que séquelle dans la longue fimographie de son réalisateur, "DOA 3" est une synthèse des deux premiers tout en développant une nouvelle thématique totalement différente aux propos des deux premiers; c'est également une sorte de récapitualif de toutes les oeuvres antérieures de Miike, qui n'arrête pas de s'auto-référencer totu au long de l'intrigue.
Moins un regard en arrière, qu'une molle accumulation de scénettes directement issues de ses films antérieurs, "DOA 3" - malgré un début très prometteur - n'arrive malheureusement pas au bout de ses ambitions.
Intrigue se trainant lamentablement en longueur, sans développement des personnages (notamment le grand méchant, restant au final une simple caricature, malgré des débuts proemtteurs) et aucun véritable rébondissement jusqu'à une finale peu spectaculaire en vue de ce que 'lon était en train de s'attendre pour la fin d'une trilogie autrement plus réussie...
58 dernières secondes pour vivre?
j'ai enfin pu clore la trilogie Dead or Alive avec le troisieme episode, qui malheureusement se revele assez navrant: regardable certes, mais il ne parvient jamais a installer une atmosphere suffisamment dense pour le rendre respirable au spectateur: cet univers SF a la petite semaine aurait eu besoin de quelques efforts supplementaires pour paraitre credible, et ce ratage initial conditionne celui du film en general: les extravagances de Miike sont amusantes lorsqu'elles viennent transcender un quotidien actuel pour en rire ou en faire la critique, mais elles tombent totalement a plat dans un univers futuriste ou le tout semble finalement tres commun. Quant aux acteurs, meme remarque: leur jeu outre amuse lorsqu'il envahit la societe formatee du Japon moderne, il ennuie lorsque le tout est transpose dans cet univers post apocalyptique ou finalement, faute de codes a transgresser, tout peut passer. Miike s'est sans doute tire une balle dans le pied en placant son film dans un tel contexte, dans la mesure ou les acteurs eux memes ne semblent guere y croire, et ne produisent donc aucun effort (sans parler du scenariste...)
Les dernieres secondes vous arracheront peut-etre un sourire, ce sera deja ca de gagne...