Le film le plus touchant de Jet Li : le choix entre le collier et le piano
En voyant à nouveau réuni Jet Li et Luc Besson, on ne peut que avoir en tête Le Baiser Mortel Du Dragon, leur précédente collaboration. Et bien que le mot se passe, Danny The Dog n'à rien à voir avec Kiss Of The Dragon, et à vrai dire diffère même de tout ce qu'à pu faire Jet en Occident.
Le film est extrèmement bien résumé dans l'accroche : "Enchainé par la violence, libéré par la musique."
Car c'est là tout le sujet du film, l'éveil d'un homme que l'on à fait regresser à l'état de bête, à travers l'apprentissage du piano et la découverte d'une nouvelle famille.
Mais avant tout, Danny The Dog traite de l'histoire d'un "chien de chasse" dressé à tuer par un usurier écossais (Bob Hoskins) qui va, suite à un accident, être séparé de son maître et receuilli par un accordeur de pianos aveugle (Morgan Freeman) et sa fille qui vont lui faire modestement découvrir le monde duquel il avait été si longtemps coupé.
Et à certains moments, on se surprend même à prendre le film à un autre degré et de penser au sort des chiens de combats qui, tout comme Danny dans le film, sont avant tout malheureux et terrorisés et n'agressent que par crainte.
Le scénario, en outre, ne s'accorde pas les quelques facilités apparentes pourtant tentantes comme par exemple le fait que Danny soit amené par accident à combattre dans une aréne et qu'il ne soit pas dès le départ une énième forme de streetfighter banal ; les affrontements en question n'en devienent que plus appréciable.
Ou aussi que la scéne ne soit placée ni à Paris, ni à New-York ou Los Angeles, ni même à Londre, mais dans un Glasgow glauque à souhait, proche dans certaines scènes des films de Guy Ritchie (Arnaques, Crimes et Botaniques ; Snatch...)
A l'opposé de Kiss Of The Dragon, Danny The Dog ne souffre pas trop de cette empreinte Bessonienne (pas de courses-pousuites à la Taxi, pas d'intervention du GIGN à la Yamakasi, etc...), bien que la touche Europa soit toujours clairement identifiable.
Les acteurs sont tous très bons, à commencer par un Morgan Freeman très humain qui compense bien la brutalité d'un Bob Hoskins en charismatique petite frappe (l'oxymore se justifie...) qui parvint à asservir un Jet Li enragé qui se voit confié un rôle peu parlant mais au contraire très physique (tant au niveau corporel qu'au niveau facial) ce qui convient parfaitement (faut-il rapeller que nous parlons d'un chien ?).
Hormis au tout début de sa carriére ou sur Hero, Jet Li n'a jamais eu la chance d'évoluer dans un cinema linguistiquement favorable pour lui.
En effet, dans tout ses films HK que nous aimons tant, ce n'est pas la voix de Jet mais celle de son doubleur que nous écoutons (aussi bien dans la version cantonnaise qu'en mandarin) et il joue désormais en anglais, langue qu'il maîtrise encore trop peu pour ne se concentrer que sur l'émotion du texte et non sur la prononciation. Si bien, que l'atout expressif de Jet a toujours été son faciès ; on recule tous dans notre fauteuil quand on serre un gros plan sur la tête de Jet en plein fight.
Ce qui le sert admirablement bien ici et lui donne l'occasion d'être vraiment touchant et de susciter la compassion dans le public.
En tout cas, Jet Li nous montre qu'à l'inverse d'un Jackie Chan, d'un Chow Yun-Fat et autre Michelle Yeoh qui collectionnent les productions plus ou moins foireuses et que contre toute attente il semble être le seul acteur "Hong-Kongais" à s'être exporté avec succès et à tourner quelques films intéressants en Occident.
Les combats, chorégraphiés par Yuen Woo-Ping, sont d'une agressivité canine et sont vraiment semblable à des attaques de chien, avec un Jet Li plus bestial et efficace que technique et qui en cela et dans ce film plus que dans les autres, est l'antithèse d'un Bruce Lee ; Jet ne se contente pas d'un seul coup brutal pour mettre out un adversaire, il s'acharne sur sa tête à coups de coude ou de masse de 10 kg. Car les affrontements, même si très peu de sang coule, sont d'une violence inouïe, le tout porté par une réalisation assez nerveuse et des combattants qui, à l'instar d'un Blade 2, s'accorde quelques voltiges cablées mais raterisse avec fracas et semblent peser bien lourd dans les impacts.
Côté musique, la B.O est jouée par Masive Attack ce qui, avant toute considération artistique purement subjective a le mérite de nous changer des habituels morceaux de Hip-Hop et autre Tragédie des productions de ce type.
Enfin, quant à ceux qui commencent deja à pester sur ce film sous pretexte qu'il n'arrive pas à la cheville de tel ou tel films HK, je leur réponds que nous devrions nous sentir fier d'être le seul pays en dehors des Etats Unis à produire des films de Jet Li. Louis Leterrier et Luc Besson nous livre un bon petit film....cocorico ! Ca pour sur, certains ont tout dit...même que Leterrier était un imbécile et même un raciste (!!??!!) pour avoir raté ce film. Alors que l'on aime pas un film, je veux bien, mais les gens qui s'investissent à fond dedans, méritent le respect minimum du travail accompli et surtout le respect de la personne. En outre, il est inutile d'écrire autant et surtout quand le verbe est (trop ?) bien agencé, pour ne rien dire, absolument rien...à bon entendeur, à méditer !...
En Bref, ce n'est peut-être pas son meilleur film, ce n'est peut-être pas son plus beau film, mais Danny The Dog, en plus et malgré qu'il bénéficie d'affrontements d'une époustouflante violence, est certainement le film de Jet Li le plus émouvant et le plus touchant de simplicité de sa carrière. Un très beau film qui mêle habilement violence d'un être déchiré entre sa vie de combats et ses rêves d'évasion par la musique. A voir absolument.
Une excellente surprise
Assez surpris par la violence du départ, je me suis tout de même très rapidement attaché à Danny et sa nouvelle famille adoptive composée du patient et doux Sam et de Victoria pleine de joie de vivre. Le film est vraiment prenant et drôle à la fois. Est-ce-que Danny va réussir à se libérer de l'emprise de son collier? Va-t-il apprendre à jouer du piano? ... La manière dont Danny découvre la vraie vie et ce coté adulte-enfant donne au film des petits airs de Leon.
Coté spectacle, il n'y a vraiment pas de quoi se plaindre. Les scènes de combat sont à la hauteur de Jet Li. Souvent très violentes, mais surtout à couper le souffle. C'est bien sûr la raison majeur pour laquelle le public va voir le film au départ et pour cela il est servis à souhait.
Bien sûr l'histoire parraîtra un peu clichée pour beaucoup, mais après tout pourquoi pas. Il en faut pour tous les goûts. Un peu de sentiments dans un film d'action ce n'est pas mal pour emmener sa copine au cinéma... Je pense que le choix de Morgan Freeman va aussi dans cette direction.
Continues comme ça Jet...
Je vais considérer que ceux qui vont aller voir Danny the Dog, iront voir Jet Li plutôt qu'un film de Louis Leterrier. Ce n'est que de ce point de vue que ce film m'a intéressé. Donc je passerai sous silence les "qualités" techniques très "bessoniennes" du film, tout comme les invraisemblances scénaristiques. Commençons par les combats pour éliminer ce point: ils sont assez peu nombreux mais sont d'une toute autre consistance que ceux de En Sursis, ce qui n'était pas bien difficile. Coté technique, c'est plutôt bon, avec un minimum de cablage et d'effets spéciaux. La chorégraphie est propre et fait appel à un style de combat dans lequel Jet est particulièrement à son aise, ce qui nous vaut quelques beaux passages, mais l'intérêt du film n'est pas là. Pour la première fois dans sa carrière US, Jet a dans ce film un rôle qui nécessite une véritable interprétation. Il n'a guère eu jusqu'à présent dans sa filmographie hong-kongaise de rôles qui lui demandent de faire face à la caméra sur un plan autre que martial. Tout au plus pourrait-on trouver avec My Father is a Hero ou le début de sa performance d'acteur. Contrairement à beaucoup, je pense que l'exil occidental de Jet était essentiel à sa carrière. Plus de 15 ans après son premier film, il faut reconnaître que son jeu n'avait guère progresser. Comparativement, s'être frotter au cinéma occidental lui a permis en quelques années de progresser sans commune mesure. Cela était à peine perceptible pour Roméo doit mourir et le Baiser mortel du Dragon, mais commençait déjà à devenir évident dans The One. Certes, vu le niveau général de ces films, j'en ai d'autant plus apprécié qu'il revienne faire Hero, même si le rôle qui lui a été offert retombait dans les clichés qui lui collaient à la peau à Hong-Kong.
Cette fois, avec
Danny the Dog, Jet a franchi cap dans son interprétation. Certes, ce ne sera jamais un grand acteur, mais dans ce film, et malgré toutes les faiblesses du scénario, il réussit à construire son personnage, à lui donner une dimension avec des jeux d'expressions qu'on ne lui avait jamais vu. Enfin, ce film prouve que son choix de carrière se justifiait, il a eu le courage de ne pas se laisser enfermer comme acteur dans un stéréotype de personnage comme cela a pu être le cas pour Jackie Chan. Enfin, cette homme qui avait pourtant pendant des décennies suffisamment payé de sa personne pour être au niveau martial qui est le sien, commence à voir récompenser ce travail d'acteur qu'il a repris alors qu'il n'avait plus rien à prouver. Eh bien moi, cela me fait plaisir, cela me réconcilie avec le cinéma de voir le professionnalisme de cet homme. Et pour voir ça, je serais près à regarder n'importe quelle "bessonerie", car ici ce qui importe c'est que l'on ait donné sa chance à Jet Li de montrer qu'il ne se résumait plus à un acteur martial. En attendant qu'il lui soit donné de participer à un film qui prenne en compte toutes ses qualités, il ne me reste plus qu'un mot à dire au sujet de Jet: respect!
03 février 2005
par
jeffy
Une tentative convaincante de renouvellement
Il y a plein de bonnes idées dans
Danny the Dog :
- Une action implantée dans un Glasgow sombre et mal famé qui donne le champ libre à tous les règlements de compte possibles sans que la police n’intervienne jamais (au moins on ne pourra pas faire de reproches à Besson sur sa vision de ce corps d’état…)
- Un postulat de départ original qui confine Jet Li dans un rôle de… chien élevé depuis sa plus tendre enfance à mordre, à tabasser et à tuer dès qu’on lui enlève le collier
- Une tentative de confier à Jet un personnage un peu plus torturé qu’à l’habitude, lui offrant la possibilité d’évoluer dans le registre dramatique et martial plutôt qu’uniquement martial
- Un Bob Hoskins gouailleur et méchant en lieu et place du maître sans scrupule, qui aboie des saloperies tout au long du film et qui en plus a la peau très dure
- Des combats très nerveux qui déchirent bien et qui, contrairement à ce que disent certains (on a vu le même film ?) sont tout sauf hachés et brouillons comme dans tant d’autres films d’actions : ils sont au contraire toujours lisibles, ni trop prêts ni trop loin des acteurs, avec des angles de vues détonants, y compris dans des espaces exigus.
- Une bande-son superbe de Massive Attack qui ne contient – eh oui – aucun morceau de rap cher à Besson
- Une volonté de ne pas se prendre trop au sérieux avec quelques gags qui font mouche
Il y a aussi de moins bonnes choses dans
Danny the Dog :
- Un Morgan Freeman caricatural dans un rôle de pianiste noir aveugle, qui prend sous son aile un Jet Li craintif en trouvant bizarrement çà tout à fait normal
- Des similitudes un peu poussées dans le traitement de la « libération de l’animal » : on pense à
Greystoke,
Elephant Man,
Rain Man ou encore
Dancer in the Dark, et on reste donc en terrain connu
- Une superficialité de la thématique homme/animal qui déçoit aux vues du postulat de départ
- Des bons sentiments souvent dégoulinants, comme lorsqu’on nous assène que le noir, la blanche et l’asiatique forment une famille indivisible malgré les apparences
A peser le pour et le contre, ce divertissement pur ressort plutôt de façon positive à mes yeux : même si çà n’est pas très profond, on sent le souci de bien faire et de s’appliquer sur d’autres points, de faire quelque chose d’un peu original. Et puis, l’honneur national est sauf : Alain Chabat fait mieux le chien que Jet Li, c’est incontestable !
Besson dupliqué = Replicant ?
Jamais un réalisateur n'aura été aussi proche des films de notre joyeux rondouillard français. Le Besson qui importe les talents, pas celui qui exporte à tout va.
Le clônage n'est pas parfait. Il n'est surtout pas vraiment utile. Besson maîtrise son univers, un monde naïf peuplé de personnages forts et manichéens qu'il met à mal dans des situations extrêmes, à la limite de toute crédibilité mais à l'intérêt cinématographique évident. D'un point de vue émotionnel, ça marche. Louis Letterier frôle ce résultat, déjà connu et assimilé, mais ne convainc pas, la faute à un scénario pondu à la va-vite malgré un pitch fun intéressant. Là on ne parle même plus de crédibilité mais bien de trous énormes, de raccourcis plus que douteux. Danny accompagne son boss partout sauf cette fois où il doit rester dans une autre salle et attendre qu'une lumière rouge s'allume pour le rejoindre en cas de pépin. Le brave aveugle incarné par Morgan Freeman accueille le premier clochard venu, chez lui, sans aucune raison, lui présente sa fille et tout devient merveilleux dans le meilleur des mondes. Danny offre des glaces à sa copine pour, 5 minutes après, ne pas comprendre la signification d'un billet de banque. On ne voit pas l'ombre d'un flic quand que ça défouraille de partout en pleine ville... et que font les bad guys à la fin quand leur boss se fait dérouiller? Ils s'auto-suicident?...
A part ça, la mise en scène est clipesque, mais inspirée - àa la Guy Ritchie - quelques transitions sympathiques surprennent, comme ces grains de sable fuyant d'un punching ball percé pour, dans le plan suivant et dans une jolie continuité devenir la pluie d'une autre scène. La BO de Massive Attack nous caresse les oreilles dans le sens du poil (oui, j'ai du poil aux oreilles, et alors?) et les combats sont plutôt corrects, même si la chute du dernier est amenée avec une grosse paire de sabots bien lourds.
Devant la chouette photographie, les scènes dures, le jeu génial de Bob Hoskins - qui rejoue avec un plaisir contagieux sa partition du Long Good Friday - et les quelques aspects surprenants de celui de Jet Li (dûs à la direction d'acteurs réputée du réalisateur de Nikita ?), on se plait à rêver d'un film plus abouti, une chose qui aurait été franchement tangible si le scénario avait été (beaucoup) plus travaillé. Dans le même genre, tout de même usé jusqu'à la corde, voir et revoir le Replicant de Lam ou le Dog Bite Dog de Soi Cheng, sans oublier le postérieur A Bittersweet Life.
Le grand huit
Grand huit car
Danny The Dog est un film qui monte et qui descend, qui passe par autant de bons moments que de mauvais. Tout est à la fois très raté et très réussi. Rien que l'affiche donne le ton: des choix de couleurs sympas (jaune et rouge), un casting qui intrigue, un slogan complètement con (oui c'est le mot désolé). A sa lecture, on sait déjà où l'on met les pieds. Le film le confirme pleinement dès le départ: pitch intéressant mais exploité de manière surréaliste, personnage caricaturaux au possible (symbolique diront certains, complètement cons diront les autres), intrigue racontée beaucoup trop vite pour vraiment faire monter tout le drame qui aurait dû constituer le coeur du film, grosse erreur de casting que Jet Li qui fait pourtant du bon travail (si c'est pas paradoxal ce que je dis... mais regardez le film vous comprendrez).
Oui Jet Li donne tout ce qu'il a, oui c'est un acteur dramatique correct, mais non il n'a pas de puissance, c'est un esthète et donc un artiste martial mal casté dans un rôle qu'il aurait fallu donner à un Donnie Yen, un acteur exprimant une vraie puissance sauvage. Et dans son rôle dramatique, malgré tous ses efforts, le manque de développement du récit fait qu'on n'y croit jamais vraiment, un peu pour le remercier de son effort, mais à l'arrivée on voit Jet Li qui essaye, pas un personnage qui vit. Au risque de me faire lancer des caillous, Van Damme était bien meilleur dans le même genre de personnage dans Replicant car il avait le personnage en lui, il savait ce que renaître à 40 ans voulait dire après être sorti complètement lavé de son trip à la coke. Jet Li ne sait pas, et ne peut pas savoir en lisant un scénario taillant des personnages à la hache. Morgan Freeman déroule, là aussi sans convaincre le spectateur qu'il fait autre chose que du Morgan Freeman. Bob Hopkins hérite d'un rôle qui aurait dû être à Danny the Dog ce qu'Ed Harris était à
Truman Show. Hélas c'est le pire de tous les rôles, jamais on n'y croit, c'est con, tout simplement.
Et pourtant. Pourtant il y a de bonnes choses. Jet Li, même mal casté, c'est pas rien quand même. Ca fritte bien. Yuen Woo Ping qui oppose des molosses de 100 kg à un petit artiste martial gracieux, c'est là aussi un peu à côté de la plaque, mais ça déchire parfois sévère, comme lorsqu'on organise un combat sur 1m². Surtout que la réalisation de Leterrier, si elle est parfois un peu trop proche des combattants, offre aussi quelques fulgurances très intéressantes. Le choix de Glasgow au lieu de l'éternelle ville américaine, bonne idée également, l'accent anglais fait plaisir à entendre. Techniquement c'est évidemment hyper soigné.
On arrive donc au final à un potentiel très prometteur, que ce soit niveau scénario ou casting, presque complètement gâché par un traitement Bessonesque complètement con, prenant vraiment les spectateurs pour du bétail. Faire du symbolique, c'est bien, mais avec une certaine classe, un certain détachement. Ici c'est tout l'inverse. L'anti film. Tant qu'à jouer les benets Jet, il fallait en jouer un autre: cours Jet, cours. Fuis.
c'est bien Jet, bon chien.
Danny the dog, produit bâtard d'un producteur devenu big boss de la vente de confiture, d'un réalisateur qui ne comprend rien à son film et d'un ange au corps mortel qui veut se libérer, est exactement à l'image de son pitch, d'une bêtise primaire monumentale. C'est con, mais d'un con, comme c'est pas permis d'être aussi con. Jérôme a tout dit de ce côté là. Tout ce qui fait que Danny the dog rend triste, non parce qu'il est touchant (oula non), mais parce que Jet est Danny. Jet est ce chiot penaud et perdu, ballotté par les dents longues qui l'utilisent tel un objet de luxe, testent ses aptitudes sans vouloir construire un vrai bon film. Belle prestation Danny, très bel effort pourtant. Jet donne tout ce qu'il a. Il veut sortir de sa condition de bête de cirque. Sensible, généreux, fragile, intense et simple, il étonne même, mais la sensiblerie contée est consternante, aussi sucrée qu'un sorbet périmé.
Côté bestial, Leterrier ne parvient pas à utiliser cette rage que Jet délivre en force et pour cause. Son gabarit et sa fluidité sont en décalage certain avec son personnage de bulldog. De plus, la hargne et la colère des combats sont exclusivement filmées très serrées et les beaux mouvements semblent bâillonnés par une caméra claustrophobique, filmés à la française, coupés trop courts ou trop longs, déliant à mort l'impact brut qui n'est presque jamais vraiment montré, et cantonnés sur les théorie "plus c'est prêt, plus c'est rageur, plus ça fait mal". Les quelques combats sont cristallisés dans la séquence finale dans les toilettes (c'est ça le final !! et ben...), resserrés sur des poings et des têtes, rapprochés pour montrer d'où part le coup et où il va. Les chorégraphies se disent bestiales mais la construction des combats et leur impact brut qui étaient plutôt aérés et bien ficelés dans Le transporteur semble trop vite pondue ici et butée sur une seule idée, le chien qui tape suffit à montrer la violence. Au final, Jet malgré tous ses efforts a toujours autant de mal à paraître puissant et destructeur. Ses combats sont de surcroit plutôt courts et peu nombreux. Les chorégraphies sont clairement maîtrisées par Yuen Woo Ping mais n'ont de vraiment originales que leur bestialité et n'offrent rien de mémorable ni de la violence qu'ils laissent entendre.
L'action est plutôt bonne, ok, je me calme, c'est vrai, ça pète un peu, c'est violent (tu parles...). Alors on va enrubanner généreusement les quelques combats avec un joli drame poignant... Aie, aie, aie, quelle immonde purée que ce scénario néantissime, quelle consternation de vouloir jouer la carte psychologique du pauvre. Une histoire sans une once de quoi que ce soit, réduite à une boule vanille nue sur son cornet, simplifiant l'âme de Jet à un pauvre gosse pris au piège dans le manichéisme occidental qui l'entoure de toute part. Il se donne et est bien entouré pourtant. Bob Hoskins se défonce en petite frappe sans âme, mais que sortir d'un personnage au si faible relief. Inutile de s'éterniser sur Morgan Freeman, grand acteur pourtant, ici stéréotype unidimentionnel de son rôle de prédilection, le samaritain descendu du ciel ou de nul part, et sa petite protégée pour terminer, feuille de papier au background résumé en une ligne.
Il y a presque quelque chose peut-être ? Bon si, il y a quelque chose. ça fait plaisir de voir Jet tenter quelque chose de différent dans un rôle où il interprète vraiment un personnage qui le change, même mutisme. Et puis, ses deux films français restent largement au dessus des daubes américaines mais Danny the dog reste pour moi une grosse déception, surtout vu la réputation qui en était faite.
Après un parcours décevant à Hollywood, on se réjouissait du retour de Jet Li dans son pays natal. Il y a deux ans cependant, il tourne pour la seconde fois avec Luc Besson et son équipe et cette fois c'est Louis Leterrier qui est aux commandes de la réalisation. Si son
Transporteur était loin d'être un chef d'oeuvre et si l'on était en droit d'avoir des doutes devant le temps que son second film met à sortir,
Danny The Dog se révèle être LA bonne surprise de ce début d'année.
Danny The Dog part sur un postulat surprenant, mais si l'on prend cette histoire comme une fable, alors l'évolution du personnage de Danny, les situations qu'il traverse et les rencontres qu'il fait prennent tout leur sens.
Outre des combats impressionnants mis en scène par un Yuen Woo Ping très en forme et où Jet Li se déchaîne face à une sacré galerie d'adversaires,
Danny The Dog est surtout l'histoire d'un homme qui découvre son humanité. Bien entouré par une excellente distribution (Morgan Freeman, Bob Hoskins, Kerry Condon), Jet Li se révèle touchant dans le rôle d'un Danny élevé pour tuer mais qui pense comme un enfant. Les scènes de son apprentissage sont basées sur des choses simples qui portent immédiatement, d'autant plus qu'elles sont aussi portées par Morgan Freeman et Kerry Condon, tout deux d'une chaleur humaine qui transperce l'écran. La réalisation s'adapte aussi à merveille au parcours du personnage principal, changeant radicalement de style selon l'univers où il évolue.
Danny The Dog révèle non seulement que Louis Leterrier est un réalisateur prometteur, mais marque aussi le retour de Jet Li en tant que comédien à part entière, à l'aise dans le drame comme dans l'action. Quant à Luc Besson, si ses dernières productions pouvaient fortement déplaire, il nous prouve qu'il a décidément plus d'un tour dans son sac. Ajoutons à cela la présence de Massive Attack pour la bande-originale, et nous sommes comblés par ce film original et surprenant.
Attention : film culte !
En tant que fan de Jet Li je me suis libéré une partie de mon temps pour aller voir son dernier film sorti au cinoch : Danny The Dog.
J'avais vu la bande annonce que j'avais trouvé très prometteuse et lu quelques interview de la star asiatique ici et là qui avait renforcé mon intérêt pour ce film : après tout on nous promettait quand même un film de baston avec un scénario tout de même un chouya travaillé et surtout un Jet Li au meilleur de sa forme pour le jeu d'acteur. Et pis la distribution est tout de même pas dégueu.
Mais....j'avais aussi vu le nom du réalisateur !! Louis Leterrier...réalisateur du tout juste sympatoche Le Transporteur (dont le deuxième opus va bientôt sortir...aïe...j'ai peur...). Et là....mes espérances ce sont bien vite revu à la baisse.
Hé bien...je l'ai vu Danny The Dog et....c'est un chef d'oeuvre !!!
Scénario très intéressant de Luc Besson et relativement bien mis en image par un Louis Leterrier décidé (enfin !) à nous en foutre plein les mirettes mais surtout à nous faire ressentir quelques émotions et à nous faire réfléchir un chouya sur la vie.
Et oui : Luc Besson sait encore faire de bons films qui ne tombent pas forcément tous dans la facilité (mention spéciale aux Taxis et consorts...).
Et Louis Leterrier nous pond un film culte en guise de deuxième réalisation ! Pas mal !
Maintenant vous allez me dire "certes...il est bien ton film...on a compris...mais pourquoi ?"
Et bien d'une grande part grâce à son scénar dont vous avez sûrement déjà entendu un chouya parler. Et pour les deux du fond qui ne suivent pas le voici :
Bart (Bob Hoskin) est un mafioso puissant, très puissant...mais sa puissance viens surtout de son homme de main le plus fort Danny (Jet Li). Elevé comme un chien de combat dressé à attaquer sur les ordres de son maître Bart, Danny ne connait rien du monde extérieur qu'il ne voit que par la vitre arrière de la voiture de son maître quand celui ci l'emmène péter la tronche a du mafioso concurrent. Ses seuls autres liens avec le monde extérieur sont un livre pour enfant d'apprentissage de la lecture et un ours en peluche. Sur ce bouquin Danny développe un intérêt particulier pour la page de la lettre "P" représentée par un piano.
Au cours d'une de ses habituelles tournées pour récupérer du fric par la force Bart laisse Danny seul quelques instant dans un entrepôt de réparation de pianos. Danny va alors faire la connaissance de Sam (Morgan Freeman) l'accordeur de piano. Cette rencontre va changer sa vie.
Le scénar n'est pour une fois pas là uniquement pour servir de prétexte aux scènes de baston et apportera émotions, bon sens et un brun de philosophie. Bref, une très bon scénario pour un film de ce genre dans lequel Jet Li va devoir montrer de réels talents d'acteurs.
Et il le fera : croyez moi ! Non content d'être un incroyable artiste martial Jet Li est aussi un excellent acteur (si il avait commencé à le montrer dans The One avec son jeu de gentil ET de méchant et dans Hero, il confirme de manière définitive avec Danny The Dog, qu'il peut jouer bien plus que les durs et les héros basiques).
Passons maintenant à la réalisation : Louis Leterrier s'est tout simplement déchaîné !! Nerveuse pendant les combats, langoureuse pendant les scènes émotives la caméra sert à merveille l'histoire. Etonnant pour un deuxième film ! La maîtrise est totale et me rassure presqu'un peu quant à la suite du Transporteur (qui je l'espère disposera tout de même d'un VRAI scénar cette fois ci...ainsi que de situations un chouya moins ridicules).
Si quelques situations paraîssent un peu grosse (on échappe pas aux habituels méchants qui s'en prennent plein la tronche et qui n'ont même pas mal...ou presque) elles sont tout de même bien compensées par une histoire réellement intéressante.
Et que les fans de bastons ne soient pas déçus !! Les combats sont certes un peu moins présents que dans les autres films de Jet Li mais ils sont tout même bien là, longs et chorégraphiés par un Yuen Woo Ping très en forme !! Bref : que du bon ! Pour ceux à qui ce nom dit vaguement quelque chose mais qui ne voient pas de qui il s'agit sachez que c'est ce bonhomme qui a déjà réglé les combats de Taï Chi Master, Fist Of Legend, Tigre et Dragon et accessoirement Matrix. Et cette fois ci les câbles ne font pas beaucoup leur apparition !
Ajoutez à celà des acteurs absolument géniaux et une bande son signée Massive Attack absolument sublime et vous obtenez le film du moment !!
Seul léger (mais alors très léger) point noir aux tableau : une fin un peu rapide tout de même. Mais bon...je chipote un peu là.
Le film dure 1h43 et atteindra vite fait le satut de film culte. Du moins je l'espère : car il le mérite amplement ! Foncez voir cette merveille : je veux que les chiffres du box office explosent pour ce film !!!
06 février 2005
par
Azaïr
Film émouvant et plein d'humanité
"Danny the dog" est un film à part dans la carrière de Jet Li. Un peu comme "JCVD" pour Jean Claude Van Damme. Le film ou Jet Li l'homme, cesse d'être une icone, un corps avec un nom, pour céder la place à Jet Li l'acteur, l'homme qui se livre, dans une prestation pleine de justesse, où se mêlent avec une facilité déconcertante les émotions les plus diverses. En employant Jet Li, l'acteur, Leterrier obtient le meilleur de son interprète, qui, n'étant plus considéré comme un simple objet de cinéma, peut donner de son humanité pour son plus beau rôle.
Car même si Jet a dans sa filmographie plusieurs rôles dont il peut être fier, il n'était finalement jamais sorti de cette image de héros invincible et irréprochable. Pour la première fois, Jet n'est plus un héros, mais un homme au passé douloureux, aux cicatrices encore rouge écarlate. "Danny the dog" est un film sur la souffrance. Souffrance physique qu'on ressent parfaitement dans la cruauté des affrontements, mais surtout souffrance morale, incarnée par la cruauté du personnage de Bob Hoskins.
La grande force du film de Leterrier est d'établir un équilibre parfait entre les passages d'action et l'histoire. Le rythme s'en trouve mis en valeur avec élégance, l'univers chaud et lumineux de l'appartement contrastant de manière brutale avec la sècheresse des affrontements et les environnements glauques qui leur sont affiliés. Esthétiquement et thématiquement, le film est donc une réussite.
La rencontre avec Morgan Freeman, qui a été qualifiée d'incohérente, est le symbole même du cinéma: un monde de rêve, où la violence la plus atroce peut cotoyer la douceur la plus extrême. Plein d'espoir, plein d'émotion et d'humanisme, le film de Leterrier est un ôde à la tolérance, à l'ouverture sur le monde et à l'échange.
Le scénario, très bien écrit, est d'une puissance redoutable, grâce à des enjeux clairement établis, simples, mais poignants. Magnifié par des interprètes exemplaires, il est la preuve qu'on peut encore et toujours être surpris par une industrie qu'on a tendance à trop vite juger. Jet Li trouve son plus beau rôle, qu'il interprète à la perfection. LE rôle, qui était fait pour lui, qui semble vraiment avoir été écrit pour lui, et qui lui permet enfin d'exprimer pleinement son talent dramatique. Tour à tour effrayant, pathétique, émouvant, attachant, drôle, sa palette d'émotions est telle qu'il peut enfin être considéré comme faisant parti des grands.
Les autres acteurs ne dépareillent pas, Morgan Freeman étant tout simplement éblouissant de charisme, en véritable Ti Lung noir. Bob Hoskins, acteur fabuleux, se montre tellement répugnant que cela en devient effrayant. Kerry Condon, toute en justesse, est pleine de sincérité. Leterrier se révèle donc un excellent directeur d'acteurs. On constate également l'étendue de ses progrès en tant que cadreur. Impossible de comparer ce film avec "le transporteur", tant la différence est difficilement croyable. Cadré et monté avec sobriété et talent, "Danny the dog" est un film puissant, prenant, plein de subtilités et de bonnes idées qui mettent en valeur un propos original et bien traité.
Les combats se découpent en 3 parties: l'intro de 10 minutes d'une violence inouïe, durant laquelle Jet manifeste une rage rarement vue à l'écran, le combat dans la piscine au milieu du film, plus chorégraphié, mais très brutal, et le final apocalyptique, plein de désespoir. Affrontements de groupe, duel dans des toilettes, tout y passe, toujours avec une grande brutalité et une grande sècheresse. Particulièrement réussis, les combats sont parmis les plus percutants qu'on ait vus depuis longtemps.
Film à part, "Danny the dog" restera comme l'oeuvre qui a révélé Jet Li l'acteur. Une grande réussie à voir absolument!
PS: pour Jérôme.D, l'art thérapie existe, il s'agit d'une méthode qui a largement fait ses preuves y compris dans des cas de psychoses, de plus en plus prisée de nos jours, y compris par les plus grands spécialistes, et largement étudiée à l'heure actuelle. Donc Leterrier y croit, j'y crois aussi, et nous ne sommes pas les seuls, preuves à l'appui.
Les nombreuses qualités du film (combats nombreux et punchy, photo intéressante, casting originial) tempèrent ses nombreux défauts (scénario assez naif, longueurs). Globalement un divertissement plutot raté qui avait le potentiel pour être un bon film. Frustrant.
Ouverture et final de malade ! Au milieur un trou.
Mais attendez un trou comme au bon vieux temps des polars HK. En l'occurence du mélo bien sirupeux où il manque juste un bon tube canto-pop. Canto car oui quand un film démarre sur les chapeaux de roue, nous endort un petit peu pour mieux nous surprendre dans son final, nous somme bien dans l'esprit de l'âge d'or du ciné hk.
Dommage...
Dommage, c'est le mot qui me vient de suite à l'esprit !
Le film nous offre un casting bien varié : Bob Hoskins, bien en forme qui nous fait du parfait Bob Hoskins (et dans le fond, il n'y a que lui qui puisse faire cela sans que çà devienne risible), Jet Li qui a encore beaucoup de boulot mais qui progresse surement grace à sa carriere internationnale au niveau de son jeu d'acteur et qui a du apprendre beaucoup avec ce film au vue de ceux qui lui rendent la réplique...et je garde Morgan Freeman pour la fin : le top comme toujours, plein de charisme, et qui n'en fait jamais trop (superbe contraste entre Bob Hoskins et Morgan Freeman allant parfaitement avec l'histoire ! très très bon choix de casting de ce coté là). Il reste encore Kerry Condon qui ne fait rien d'exceptionnel, et les autres roles sont plutot minable, très stéréotypés façon prod Besson (du style du sous, sous Gary Oldman dans Leon...mais n'est pas Gary Oldman qui le veut !)
L'histoire est très simple, trop prévisible, mais çà fonctionne bien grace au trio des acteurs.
Au niveau des scènes de combat : gros point faible !! Je n'accroche vraiment pas à la réalisation de Leterrier qui ne met pas, je trouve, ces combats en valeur...sans parler des cables, des pompages de Ong Bak...etc...Yuen Wo Ping m'a déçu pour ce film, même s'il s'est rattrapé sur la fin (la scène dans les WC m'a fortement fait penser au Baiser Mortel du Dragon...combat en espace réduit...çà marche un peu, mais il faudrait innover un peu...)
Donc le film se laisse regarder, il est parfois un peu long malgrè sa courte durée...mais voilà, il y a Bob Hoskins en forme, Morgan Freeman a lui tout seul vaut le détour, et Jet Li après notament Le Baiser Mortel du Dragon et L'Arme Fatale 4 continue son chemin, celui de pouvoir jouer, et pas que de frapper (le rôle lui va donc à merveille !!! :)) : j'espere que c'est le gros tournant de sa carriere (enfin, j'espere quil n'abandonnera pas pour autant les scènes d'actions !)
un jet li bien servi siouplé
si c'est pas attendrissant ça, hein??.. un Jet Li qui fait le beau comme ça on voudrait en voir plus souvent. avec massive attack à la musique ça peut toujours faire plaisir.
le scénario est tiré par les cheveux... non, je déconne y a pas de scénar. c'est un jour jet li, comme il en avait marre qu'on se moque de son accent et qu'on le bassine que aalyah en fait elle voulait pas de lui pour de vrai, il s'est dit je vais faire le chien. the dog in english. mais bon tout le monde l'a reconnu hein, se faire appeler danny en plus...
danny fait donc le beau, et des fois il mord, comme ça, quand on fait chi@!# son maitre [un méchant petit teigneux qui sans danny ne pète pas plus haut que son cul].
mais un jour danny, abreuvé -que dis-je abreuvé?- overdosé de violence, noyé, submergé...bref, il en a marre de donner plus qu'il ne reçoit, et en cela il rejoint florent pagny dans sa version de "savoir aimer", il s'acoquinne donc avec un ray charles de pacotille en la personne de Morgan Freeman qui, à défaut de les faire chanter fais bégayer les pianos-à-queues, et squatte chez lui pendant que son maimaitre cherche le chienchien qu'il avait à l'autre bout de sa lailaisse.
de très jolis plans, de belles images, de bons enchaînements (bravo le montage, ce qui est le mieux réussi dans le film avec la substance kombat), et un Jet Li qui nous fait faire la moue tellement il est attendrissant.
à carresser dans le sens du poil.
Danny se drogue
On l'attendait, ce film. Le film qui ferait de Jet un véritable acteur, qui marquerait ses retrouvailles avec Woo-ping.
Eh bien il est là...
Tout est résumé dans le slogan qui orne l'affiche. Bref, on connait la fin. Mais après tout, c'est pas si grave, la saveur est parfois plus dans le voyage que dans la destination. Alors on s'assoit et on ouvre les mirettes.
Techniquement, le film est extrêmement soigné : photo léchée, montage inventif, mise en scène cohérente sur les combats,...
Combats qui sont d'ailleurs le point fort du film : assez longs (pour un film non-hk), violents, assez inventifs, adversaires coriaces... bien que ces scènes aient été une fois de plus charcutées au montage (cf le dvd).
Alors, qu'est-ce qui cloche ? Oh, trois fois rien, juste un petit détail insignifiant : le scénario.
Il faudrait qu'in explique à Bulle Caisson que prendre son temps pour écrire, c'est pas interdit !
Personnages caricaturaux au possible , évolution de Danny bien trop rapide pour être convaincante, rebondissements téléphonés (et 2 accidents de voiture, 2 ! )
Autant le manque de profondeur du script n'était pas gênant sur KOD, de par l'aspect ouvertement "too much" du film, autant là, ça ne passe pas. En effet, Besson semble vouloir nous émouvoir, voire nous faire réfléchir sur la nature humaine.
Intentions louables sabotées par un script trop léger.
Alors, pourquoi 3 ? Parce que le film permet à Jet d'évoluer en tant que comédien, et qu'il nous offre les scènes d'action les plus satisfaisantes effectuées par Jet depuis 10 ans.
On ne peut qu'être triste en pensant au grand film que "Danny" aurait pu être si le scénario avait été bétonné. Mais sachons nous contenter de peu, et encourageons ce genre de projet.
Culcul!
Rebondissements téléphonés, personnages bidons, clichés à la pelle,... y'a guère que Jet qui assure le minimum syndical même s'il n'est pas aidé par la réalisation plate et anémique.
C'est bien triste de voir ça
Désolé, mais ce film m'a consterné de part sa bêtise. Pourtant j'y ai cru au début. Pauvre Jet Li.
Le désert croît.
Un plus d'être un mauvais film Danny the dog est très con, vraiment très con. Si seulement c'était tout, mais non, en plus d'être con il est nul, vraiment très nul. Etre con et nul à la fois c'est beaucoup pour un seul film, mais pas assez pour Danny the dog car en plus d'être très con et très nul, il ne cesse d'être une insulte à notre intelligence. C'est vraiment énorme à quel point Danny the dog cumule. Il cumule d'ailleurs tellement qu'il croule et il croule tellement qu'il s'enfonce, si bas, si profondément, qu'il n'en ressort rien. Après tout c'est ça Danny the dog, rien, mais vraiment rien du tout. Pourtant au début j'ai cru, enfin croire, bon enfin je me suis dit que là on tenait peut-être un truc, enfin un machin, qu'il y aurait un sens à ce montage, à ce découpage, que si tout allait si vite, qu'on y comprenait rien, c'était pour mieux créer un sentiment de confusion, faire ressentir la violence dans les raccords et la vitesse d'enchaînements des plans plutôt que dans l'image, et puis j'ai compris que tout ça c'était une erreur, que j'étais en train de me planter sur toute la ligne, que ce film ne disait rien sur la violence, qu'il n'avait pas la moindre idée de comment en parler et encore moins de comment la filmer ; je me suis dit que Leterrier aurait mieux fait d'y rester dedans, mais comme c'était un peu lourd j'ai pensé à autre chose. Je me suis dit, enfin j'ai pensé à Nikita, puisque Danny the dog c'est aussi écrit par Besson, j'ai donc pensé à un Nikita inversé, et puis à autre chose, mais j'ai oublié, alors je me suis dit en sortant que je dirais que c'est un mélange entre La leçon de piano et un Nikita inversé, je trouvais ça pas si mal bien que finalement ça avait moins de gueule que ce à quoi j'avais pensé dans la salle, mais au fond ça n'avait pas d'importance. (Après une nuit de sommeil je me suis souvenu, Danny the dog c’est un mélange entre L’enfant sauvage et un Nikita inversé).
Assez vite j'en suis venu à me dire que le problème de Danny the dog c'est que Leterrier il n'a rien compris à son scénario, j'ai lu le dossier de presse, je sais combien il se dit impliqué dans l'aventure (et alors ?), mais moi j'ai vu son film, et si au début j'avais plutôt envie de lui accorder des secondes chances, je me suis lassé. Non Leterrier n'a rien compris à son scénario et le pire c'est qu'il le filme, son scénario, il croît à son histoire, aux personnages, alors que n'importe qui aurait trouvé ça crétin, idiot, bête, enfin très con, mais non, Leterrier il croit que Jet Li peut perdre son animalité en regagnant son humanité au travers de la musique et d'une psychanalyse que Besson semble avoir découverte récemment. Finalement c'est fort, je devrais m'incliner plutôt que de ricaner, d'autant que c'est moche de ricaner dans le dos des gens et que Jet Li je l'aime, oui je l'aime, plus que Leterrier en tout cas, qui lui n'a pas compris qui il est, je le trouve même très hypocrite lorsqu'il dit être devenu son ami, moi un ami qui me fait un coup comme Danny the dog, je lui fais la geule à vie ; mais non, ils sont amis Jet et Louis, je sais pas si c'est beau je ne peux pas en juger, mais faire croire que Jet Li a fait l'Actor’s studio moi je trouve ça plutôt insultant, car ce que Leterrier n'a pas compris finalement c'est que Jet Li c'est un corps et que cette animalité qui l'habite dans le scénario elle doit passer par ce même corps et non le visage et surtout pas la psychologie. C'est ça l'erreur de Danny the dog, la psychologie, il veut faire croire que le drame c'est l'esprit, l’inconscient, alors que le drame c'est le corps, sauf que Leterrier il ne connaît pas les corps, il ne sait pas les filmer, c'est un boucher, c'est toujours trop court ou trop long, jamais coupé comme il faut, jamais dans la bonne durée. Leterrier il est jamais avec Jet Li, il s'en sert et en plus il veut nous donner un discours, un discours pacifiste, alors que toutes les images de Danny the dog visent un prétexte au débordement, elles ne cherchent qu'à redoubler l'attente des coups, de la violence ; Leterrier ne vise rien, sa stratégie c'est l'appauvrissement du drame et de la violence au service de la violence en prenant des prétextes, alors évidemment on s'en balance, parce qu'on y croit pas, à cette rédemption, au choix des melons, à la musique, la cuisine, tout ça c'est trop, trop con, on nous prend pour des imbéciles, on nous donne des images éclairées comme ça, un peu chromées, un peu léchées, mais ces images elles n'ont rien montré, elles n'ont pas donné à Jet Li sa tragédie figurative.
Je me suis dit alors que finalement Danny the dog était un peu à l'image de Jet Li depuis qu'il a quitté son pays, c'est à dire celle d'un corps qu'on tient en laisse et à qui on ne veut pas rendre toute la beauté, la grâce, parce qu'on ne sait pas faire, qu'on ne peut pas, qu'on a pas appris à le regarder, à dialoguer avec lui ; et Leterrier fait semblant, c'est un hypocrite, sympa mais hypocrite quand même, il a muselé encore mieux Jet Li avec Danny the dog, il fait semblant de lui donner une chance, de le faire accepter parmi nous en l'occidentalisant, c'est à dire en lui donnant une psychologie, un visage sur lequel se lirait le drame de l'acteur occidental. Finalement Leterrier est pire que Richard Donner, il est encore plus raciste, il fait semblant de nous faire croire que Jet Li grâce à la fiction il est comme nous, qu'il peut lui aussi gagner sa psychanalyse, qu'il n'est pas seulement un corps, l'un des corps les plus beaux que le cinéma n'ai jamais eu, que Leterrier refuse, que Besson signe comme son arrêt de mort, en tolérant Jet, en lui rendant un visage où l'émotion n'est plus dans le geste, l'allure, la posture, le mouvement, il fait de lui son gentil toutou, et c'est inadmissible, profondément intolérable. Leterrier veut faire de Jet Li un acteur, lui donner un alibi, le défaire de ses gestes qu'il reproduit néanmoins mais sans jamais en rendre la puissance narrative, parce que pour Leterrier l'action n'est que le prétexte à la dramatisation, le contrepoint du personnage, alors que l'action aurait du participer, exister dans un même mouvement que la violence, l'animalité en soi était déjà toute l'histoire à travailler. Au fond Leterrier prouve qu'il est moins intelligent que Ringo Lam et Van Damme dans Replicant, eux avaient compris qu'il s'agissait du geste, de la posture, du mouvement et moins du visage, ils avaient saisi que l'humanité se gagne dans un rapport constitutif de l'être avec son corps qui n'a pas besoin de justification psychologique, Ringo savait que l'Actor’s studio c'est le début de la fin, que Van Damme n'en a pas besoin, qu'il faut d'abord organiser son cadre en fonction d'une stature et du geste. Leterrier n'est qu'un imbécile qui n'a pas compris que la vitesse et la déconstruction d'une géométrie euclidienne telle que Tsui Hark l'a si souvent admirablement pratiqué n'est pas qu'une question d'effet de montage, que tout réside dans un regard sur l'espace, dans un point de vue sur le monde où la fragmentation nécessite une logique du mouvement et de la séparation.
Danny the dog est le pire du cinéma nul de Besson, un film plein d'alibis et de stars pour mieux cacher son vide sidéral et sa con@!#*% abyssale, un gâchis sans pareil. Je me suis dit en sortant de la projection que le regard de Jet Li portait une incommensurable fêlure, une blessure à tout jamais inscrite sur ses rétines dissimulant avec difficulté l'élan d'un enfant star que l'occident aura réduit jusqu'à présent au néant. A voir Danny the dog, on aurait vraiment envie que justice soit faite.
Aimez vous le cinéma ?
Si vous aimez le cinéma, pourquoi aimez-vous ce film? Les combats sont nuls et subversifs (Jet veut pas se battre dans l'arène, mais bon il est obligé et puis bah il fait très mal aux grosses brutes très laides, tout le film est laid d'ailleurs, pendant que des nanas camées se payent du fric sur le pauvre Jet qui veut pas se battre...). L'alibi musical est dégoulinant et tous les acteurs sont réduits à une symbolique sociétale digne du "5e élément". Bref, c'est très lourd (tout comme la mise en scène de pompier nauséabonde). Je suis sorti du cinéma en colère, comment peut-on produire ce film ?
Domestication de l'étranger
Jerome a tout dit, trop dit. Il n'y a rien à dire sur Danny le chien (quel titre con). Ou plutot Danny le chien n'a rien à dire. Parce qu'il voudrait dire quelque chose. Comme disait l'autre, dire c'est faire. Danny ne fait rien. Si, des choses ridicules. Ridicule des choses. On convoque Freud, l'actor'studio. Les chiens, ce sont les acteurs qui cabotinent.
Le problème de Jet Li aujourd'hui est limpide et vis à vis de sa propre perfection, acquise, naturelle, existante. Et la réponse de Danny, c'est le mépris du corps. Flux coupé, montage haché, chorégraphie faussement brutale (Leterrier ne s'attarde jamais sur l'impact), surtout brouillonne.
La preuve de tout ca, c'est lorsque Jet Li se bat sur 1 mètre carré avec un espèce de bouffon en peignoir. La caméra prisonnière et demeurée à rester fixe filme et libère ce corps qu'on a camisolé, qu'on ne verra peut-etre plus.
Ah ce scénario génialissime à mi chemin entre Crying Freeman, Croc-blanc, un épisode de la petite maison dans la prairie, Universal Soldier, Leon, une pub pour canigou.
Pour faire dans l'original, c'est l'histoire d'une sorte de tueur à gages, qui ne s'appelle ici pas Leon, mais Danny, dont la famille a, comme par hasard été massacrée, qui va quitter le monde de la pègre écossaise (décrite ici avec un réalisme qui ferait pâlir d'envie Charles Villeneuve et son Droit de savoir) grâce à l'aide d'une jeune fille pure et innoncente auquel on a adjoint un vieil aveugle, pour encore plus forcer le trait. Comme d'ordinaire dans les productions Luc Besson, aux scènes d'action insipides, succèdent les habituels moments d'émotion "sortez les mouchoirs" où le tueur timide et bourru qui ne connait que la violence, se laisse attendrir par la jeune fille en fleur (dans le baiser mortel mortel du dragon, c'était la scène avec le paquet de chips à la crevette, snif, snif, dans ce film, c'est le passage où ils jouent sur un synthé bontempi, comme c'est émouvant). Dans un éclair de folie créatrice, Besson décide de dépeindre un méchant ignoooble, cruel et sans coeur, à la gachette facile... oui, vous avez compris, cet éclair a eu lieu en 1991, au moment de l'écriture de Nikita et depuis, ben voila, on est en 2008 et il n'y a aucune raison, mais alors aucune raison, pour que les scénarios de Besson et d'EuropaCorp, varient un tout petit peu. Bon prochain projet, faire Yamakasi 3.
Ah! Que le cinéma est beau loin de toute préoccupation artistique...