Trois homes et un coffin
"Peti Mati" (aka "The coffin") a été lancé en même temps que "Kafic / Satanic" par les producteurs de la maison de production STARVISION sous le label "Dimension 4", qui prévoyait de tourner des films d'horreur avec un message religieux. Ce projet s'est finalement restreint à ces deux seuls "essais", l'un "Stanic", couronné d'un succès énorme (500.000 entrées), "The coffin" étant passé beaucoup plus inaperçu…et pour cause.
Reprenant l'équipe technique entière du précédent "Satanic" (avec notamment le futur réalisateur de films d'horreur Naryono au scénario), le réalisateur vétéran Mardali Syarief semble cette fois vouloir imiter les coproductions taiwano-hongkongaises des années 1970s avec sa musique swing, ses nombreux décadrages et la prédominance des couleurs rouges dans des décors sommaires censés représenter le Jakarta de l'année 1959.
L'histoire, confuse, est celle d'un homme condamné à mourir après avoir s'être allongé dans un cercueil destiné à (l'ami de) son beau-père. En fait, l'entière intrigue est basé sur l'ancienne croyance qui est qu'un cercueil "choisit" en quelque sorte son futur "locataire", le "rejetant" (comme dans le cas de la réutilisation d'un cercueil ayant déjà servi) ou l'acceptant à la vie et à la mort comme dans la prémisse présentement exploité (un postulat également exploité dans le film thaïlandais éponyme de 2008).
Voilà pour toute intrigue, qui nous vaut quelques effets spéciaux assez ridicules du cercueil volant et des tours et entourloupes entre les trois protagonistes principaux…et pour cette critique, qui ne va pas s'attarder plus longtemps sur une production sans aucun intérêt artistique, ni passionné.