Ghost Dog | 2.5 | La crise |
Ordell Robbie | 3.5 | The Kids |
A l'instar de bien des Ozu muets, Choeur de Tokyo est sous l'influence pas encore totalement réappropriée du cinéma hollywoodien de son temps. Le film réussit cependant à incarner une sorte de petit frère de sa réussite de l'année suivante, le superbe Gosses de Tokyo. Les kids justement jouent déjà ici un rôle primordial dans la qualité burlesque de l'oeuvre... Ozu parvient déjà à tirer d'eux des prestations formidablement spontanées et leur naïveté touchante contribue à rendre mémorables certains moments du film. Ils font partie intégrante de sa qualité burlesque dans des scènes au comique de situation faisant son petit effet. Le gag, Ozu réussit aussi parfois à le créer par la mise en scène en usant à bon escient du travelling et du gros plan. Partant du simple pastiche hollywoodien avec fraicheur d'époque en option, Ozu finit par amener son film vers l'esquisse d'un tableau de figures de petits-bourgeois cherchant à joindre les deux bouts en période de récession économique. A défaut d'être grand, tout ceci emporte le morceau par ce parfum d'époque naïf tranchant si délicieusement avec un certain cynisme du cinéma contemporain.