Don't ape Bruce!
Dans la série des "Bruce-alike" movies à avoir tenté de cachetonner sur le succès (et surtout la mort) de Bruce Lee, voici venir, "Bruce Lee, the invincible" (aka "Bruce Li, the invincible", aka "Game of the dragon", aka "The Invincible" et A NE SURTOUT PAS CONFONDRE avec "Invincible Bruce Lee" (aka "Bruce Lee fights from the grave" et j'en passe).
Point de Bruce Lee à l'horizon pour cause de mort prématurée, mais notre cher ami Bruce Li, l'un des prétendants parmi les plus actifs pour tenter de reprendre le flambeau du mythique "boss", le seul et l'unique…Quelle idée que de n'avoir cachetonné que dans une série de sous-genres, tel que le présent film pour tenter de percer, car il n'a certainement pas été le moins déméritant, manquant juste de charisme…
Mais voilà, "Bruce Lee, the invincible" prouve la démesure des dégâts de l'opportunisme de certains producteurs à tenter de se faire trois francs six sous sur le seul nom de Bruce Lee en se contentant d'investir une pomme, trois larrons et un bout de ficelle. C'est donc interprété par des courgettes, filmé avec les pieds (plan large pour tous les dialogues, mais points américains / rapprochés, dès que ça fighte et surtout pour d'innombrables scènes de baston générale, perdant totalement le spectateur dans l'espace) et sans aucun intérêt…
Ou alors SI…à s'être préparé mentalement au "massacre" et avoir prévu son coup (de l'alcool, de la booze ou après avoir tenté une nuit entière d'endormir sa douce et tendre…petite fille tout juste née). On prendra donc au 100e degré le fait, que:
- Le super-héros soit un obsédé de la chair, constamment à l'affût de femmes dans un pays (casting ?) – la Malaisie – qui en manque apparemment cruellement et qu'il finit de jeter son dévolu sur la seule bombasse potable du coin, qui se trouve être la petite amie (mais aussi la cousine…) d'un des personnages principaux. ERREUR FATALE ! Surtout, que le super vilain, ben y est vilain et ni d'une, ni de deux il kidnappe la jolie donzelle en butant quiconque se mette en travers de son chemin, famille de la jolie comprise…Mais ce n'est rien en comparaison de la scène mythique, où la douce et belle est envoyée chez une "dame" pour être rappelée à l'ordre, ce qui consiste à éclater la tête de notre douce de manière répétée contre un coin de table, jusqu'à ce que Bruce Li apparaisse et mette KO la vieille dame avec un simple revers de sa main…
- Il y a des drôles de tribus en Malaisie, qui se baladent en shorts et des bandeaux en mousse (vous savez, ceux qui servaient à éponger le front des grands sportifs dans les années 1980s, jusqu'à ce que tout le monde se rende compte, que c'était vraiment ridicule et ne servait finalement pas à grand chose) sur la tête.
- Bruce Li SUE à grosses gouttes, quand il se bat, provoquant des auréoles infortunées sous ses bras, qui disparaissent dès qu'il arrête de se friter…A moins, qu'il ne s'agisse d'une arme secrète pour paralyser ses ennemis ?!!
- Les supervilains, ils ont des super bonnes idées quand il s'agit de surenchérir dans le ridicule et voilà-t-y pas que celui-ci a toute une armée (enfin…au moins un, et qui apparaît deux fois à l'écran pour rentabiliser la location du costume) de…gorilles de combat…ou plutôt de mecs ayant enfilé un costume de gorille un brin dépouillé, qui laisse parfois apparaître un bout de chair à des endroits mal rafistolés, ainsi que des pieds caoutchouteux…Oui, c'est parfaitement ridicule, plus encore, quand le premier meurt avec des balles de ping pong sortant des orbites pour prouver qu'il est bel et bien mort (rarement on n'aura vu meilleure illustration de l'expression: "se faire exploser la tête" ou "ne plus avoir ses yeux face aux trous") et que le second effectue une drôle de danse avant de tomber raide mort.
- Le sympathique sifu, qui en a connu d'autres (il est l'inventeur du "dragon fist", de la "technique du serpent" ET du "tigre" et a même enseigné le "Shaolin Fist" aux fameux moines) dispose également de l'extraordinaire pouvoir de se transformer en…MARS…Pas la barre chocolatée, ni la planète (ou le groupe de dance des années 1990), mais bel et bien en l'ACTEUR HK MARS, l'un des seconds couteaux les plus demandés de l'époque et fidèle assistant des plus grands chorégraphes de l'époque…Et ça, c'est plutôt cool, même s'il ne peut absolument rien pour sauver ce film des abysses de l'immondice…
- Il n'est jamais question d'aucun personnage du nom de Bruce Lee, ni ne sera faite aucune mention au fameux artiste martial ne justifiant donc aucunement le titre du film…
Passons sur les faux raccords, tenues et coiffes, qui changent au gré des jours de tournage et autres maladresses habituelles typiques d'un tournage effectué en 4e vitesse sans assistance de scripte pour déclarer cet OFNI comme un véritable navet de série Z, qui offre tout de même ses moments de pure comique involontaire, que l'on est en droit d'exiger de pareille production.