Pigs, but no battleships
Que ce film donnait envie sur le papier et encore plus après avoir découvert la bande-annonce à l'occasion de son récent passage au Festival de Tokyo 2007 ! Les films directement consacrés à la trouble période de l'après-guerre et du marché noir ne sont pas légion et peu ont réussi à faire oublier LE classique "Cochons et cuirassés" d'IMAMURA Shohei…
C'est donc avec une curiosité à peine dissimulée, que j'attendais ce premier long-métrage du clippeur Nakai Yu.
Mes premières craintes de me voir confronté à un produit propret et sur-découpé (en raison du passé de clippeur et de publiciste du réal) étaient rapidement dissipées. Ce serait même tout le contraire: malgré les images extrêmement léchées par moments, le film souffre d'un problème de rythme d'une insupportable lenteur. Intrigue confuse aux personnages très peu attachants, l'action se traîne jusqu'à cette scène de torture totalement gratuite, qui tombe dans la facilité de monter pour "montrer" et remuer son audience (majoritairement endormi à ce point, il est vrai). Au lieu de l'électrochoc et la confrontation attendue, l'intrigue continue à s'écouler pour déboucher sur un dénouement attendu, mais peu satisfaisant.
Une terrible déception donc…et une période historique, qui mériterait toujours une relecture digne de ce nom au jour d'aujourd'hui.
Restent les merveilleux décors (film tourné en Thaïlande !!) et les nombreuses chansons folkloriques d'Okinawa très peu entendues par ailleurs et…pour le moins intrigantes.