Meme pas le bis du siècle...
Qu'est-ce qui fait que le visionnage de Black Mask 2 laisse un arrière-gout amer dans la bouche du spectateur? Le non-jeu d'acteurs au physique de lutteurs échappés d'un Van Damme quand ils ne ressemblent pas à un clone de Patrick Benguigui qui aurait mieux fait de rester au placard Ruquier? La prévisible incapacité d'Andy On à assumer la succession de Jet Li? L'accumulation navrante d'effets spéciaux cheap qui ne se soucient meme pas de faire sens comme dans Legend of Zu? Un montage signé Marco Mak qui a perdu la capacité à aller vite dans les scènes d'action sans nuire à leur visibilité de Time And Tide et qui dès lors au lieu de rendre compte de tous les détails de l'action brasse du vide? Un bestiaire digne des premiers Godzilla et des "classiques" de la Troma? Rien de tout cela pourtant. Parce qu'il y aurait là matière à offrir un vrai sommet du nanar bis. Mais non. Black Mask 2 est très loin d'etre un bon film mais n'est pas capable d'etre Z. La faute à la critique du genre à l'intérieur du genre de Tsui Hark qui trouve ici ses limites. Certes, on pouvait taxer un Time and Tide de cynisme mais son entreprise de démolition des codes existants du cinéma d'action se faisait par l'entremise de la parodie et aboutissait à la construction d'une nouvelle esthétique du genre à l'image des thèmes de chaos et de renaissance qui traversaient son scénario. Mais ici Tsui Hark choisit d'apporter la contradiction à l'intérieur de la situation par des dialogues ou des éléments de situation qui n'ont qu'un aspect distanciant: des catcheurs y parlent de scénario préétabli, on y parle assureurs et investisseurs, un bad guy y fait joujou avec une figurine de black mask, le Black Mask dit n'avoir rien ressenti après un baiser de l'héroine, on y fabrique un virus nommé Californium aussi dangereux que la récupération du cinéma hongkongais par Hollywood, un Iguane godzillesque dit aux journalistes de le photographier en gros plan, on y parle du coté relatif des statuts de good guy et bad guy. Du coup, cet aspect refroidit le spectateur qui ne fait que ricaner face à des éléments aussi délirants que les lunettes en forme de jumelles, les transformations grotesques des personnages, le combat Black Mask/Iguana, la chevauchée à dos d'éléphant du Black Mask ou des blagues vaseuses sur la peur de l'héroine d'etre touchée par un homme. Faut-il pour autant s'inquiéter pour l'avenir artistique de Tsui Hark? A priori non vu que ce n'est pas non plus la démission cinématographique totale. On voit par instants un travelling s'approchant des personnages sans sombrer dans le maniérisme, une utilisation des cadrages penchés et des split screens -diagonaux entre autres- ainsi que des déplacements d'image, des effets tels que l'ombre se projetant sur une porte entrouverte ou formant un masque noir sur le visage du vengeur non masqué. Tout ceci témoigne d'un désir d'intégrer des figures de style et des cadrages issus de l'univers des comics au film de super héros. On y voit l'obstination de Tsui Hark à triturer un genre pour essayer de lui imposer une esthétique neuve (ce que faisait le tryptique Double Team/Knock Off/Time and Tide pour le cinéma d'action d'une façon au départ plombée par ses tirs répétés sur l'ambulance Van Damme).
Mais à ce stade la tentative est ratée. Parce que si Tsui Hark fait dire à un de ses personnages que l'on est plus dans les années 90 lui s'y croit toujours et finit par irriter à force d'un second degré qui semble de plus en plus daté. Certes, un Sam Raimi ne propose pas d'approche neuve du film de super héros mais il n'a pas peur d'une certaine naiveté premier degré rafraichissante de nos jours. Le plus moderne des deux n'est donc peut-etre pas celui qu'on croit (en plus du fait que David Koepp soit un scénariste aux états de service bien plus impressionnants que le tandem Carbon/Courtiaud). On croise quand meme les doigts que cette expérimentation hasardeuse puisse trouver son aboutissement... dans un prochain film de Tsui Hark.
Une sacrée niaiserie
Empruntant bien plus à Bioman qu’à X-Men, Black Mask 2 est un nanar atomique hallucinant dont on a encore du mal à croire au nom du réalisateur. Sur une trame scénaristique débile et bâclée (des catcheurs mutants veulent dominer la Terre…), les scènes d’action s’enchaînent dans l’indifférence générale avec un manque criant de rythme, d’enjeux, de charisme, de subversion et d’innovation. Les effets spéciaux très laids sont surtout là pour montrer que Hark n’a pas eu ici les moyens de ses ambitions, chose qu’il avait pourtant su camoufler dans des œuvres aussi majeures que Zu ou Green Snake. Quant à Andy On, il incarne Black Mask avec une transparence affolante.
On aurait peut-être pu s’amuser au second degré avec cette série Z de super-héros, genre un samedi soir entre potes ; eh bien non, Black Mask 2 ne génère qu’un profond ennui, et zappe de façon dommageable la dimension BD du premier opus qui aurait au moins pu le hisser au rang de divertissement sympathique.
Un sacré foutoir...
Black Mask 2 n'est finalement pas le nanar annoncé, mais c'est un nouveau film difficile d'accès de la part de Tsui Hark. Time and Tide et Legend of Zu étaient déconcertants, mais tout de même nettement moins que ce Black Mask 2. La perte de repères est trop brutale et les moyens un peu trop limités pour être pleinement convainquants.
Pourtant on est loin du nanar atomique annoncé. Certes, tous les effets spéciaux ne sont pas réussis, loin de là, mais franchement on a vu bien pire. Evidemment, les acteurs ne sont pas terribles, mais qui discutaient Oscars pour le casting de Xmen? Les films de super héros se rejoignent presque tous dans la minceur des personnages, on trouve toujours les gentils et les méchants, rares sont les personnages en demi-teinte. De ce côté, rien de bien nouveau donc, pas de quoi crier au scandale parce que les personnages manquent de développement.
Finalement, ce qui plombe le film reste ce scénario bancal, manquant de rythme, et qui perd trop le spectateur avec son histoire de catcheurs génétiquements modifiés. Le super héros doit sauver le monde, pas les catcheurs en manque de popularité. Le contraste entre les méchants méchants (à savoir le gros cerveau qui fait des bulles et son acolyte Mr Jumelles) et les méchants pas trop méchants (l'équipe de catcheurs) fait qu'on à du mal à donner du crédit aux seconds. Bref, on ne ressent jamais d'enjeu dans le film, et c'est ce qui lui manque le plus.
D'un autre côté, il est évident que le choix des catcheurs n'est pas innocent. Le catch reste en effet le "sport" le plus proche du cinéma, avec ses mises en scène grandiloquentes et ses personnages très hauts en couleur. Qui se rapproche le plus du super héros, Tiger Woods, Andre Agassi, ou the Rock ? Ne me dites pas qu'enfant, vous n'avez jamais jeté un coup d'oeil amusé à Hulk Hogan, the Ultimate Warrior ou BamBamBigelow? Aussi arrangé que cela puisse être, le spectacle était toujours présent. Le cinéma de super héros, c'est évidemment la même chose: on sait qui gagne à la fin, on sait toujours plus ou moins comment, mais on s'en fout un peu, on vient pour le spectacle.
La reconstruction du film de super héros avec ces catcheurs est donc un pari osé mais sensé d'un côté... Hélas le manque d'enjeu tue un peu l'idée dans l'oeuf. Pas de ceinture intercontinentale en jeu ici, on attend que le film démarre quasiment jusqu'à la fin. Les qualités évidentes de mise en scène (split screens, mouvements de caméras), la touche d'humour finalement bienvenue pour ne pas prendre le film trop au sérieux ou encore certains passages de combat originaux ne viennent jamais vraiment rattraper cette carence. La réalisation va également parfois un peu trop vite, peu aidée par des effets spéciaux à la traîne il faut dire.
Vu l'importance de ces effets numériques dans le film, il est évident que c'est un sacré poids pour le film. Avec plus de budget, et un scénario un peu plus dramatisé, on aurait tenu un OVNI plus qu'étonnant. Surtout que le casting n'est pas si mauvais qu'on le dit, Andy On sait bouger et n'est pas aussi irritant qu'un Eason Chan, le nom de Traci Lords fait rire tout le monde, mais elle se montre convainquante, et la belle Marco l'est vraiment. Sans oublier que le seul passage un peu dramatique du film se montre étonnament efficace.
Black Mask 2 est donc une tentative mi-figue mi-raisin de renouveler le genre du super héros. Tant qu'on ne lui en demande pas trop et qu'on accepte quelques longueurs, le film passe très bien comme petite série B bien jetée. Tsui Hark sait innover et il le prouve encore dans ce film. Mais il est évident qu'en y cherchant un Legend of Zu ou un Time and Tide, la déception risque d'être forte. A trop vouloir déconstuire et reconstruire sans en avoir les moyens, on arrive immanquablement à un résultat inégal. Des idées, Black Mask 2 est en plein, mais elles ne font pas toujours bon ménage et surtout leur mise en oeuvre n'est pas à la hauteur.
Le frelon noir contre les catcheurs mutants !!!
Black Mask premier du nom était la première réalisation de Daniel Lee, un film de super-héros starring Jet Li filmé à la Seven et regorgeant de combats dantesques entre sa star, looké à la Bruce Lee dans le mythique Frelon Vert, et toute une horde de super-vilains quasi indestructibles. C’est également l’un des derniers gros succès de la Film Workshop, le studio HK créé par Tsui Hark, génie prosélyte œuvrant dans tous les domaines avec une boulimie insatiable. Voyant dans la réalisation d’une suite un argument financier et artistique (Hark voue une passion pour le comics américain et ses figures de proue) imparable, il met deux scénaristes frenchies sur le coup, Julien Carbon et Laurent Courthiaud, anciens journalistes à HK Magazine et Mad Movies reconvertis dans la bonne cause.
Laissant momentanément de côté le projet pour se consacrer à Legend of Zu, la suite de Zu les guerriers de la montagne magique, Hark se réattelle à Black Mask 2 lorsque la firme Columbia consent à mettre des billes dans l’histoire. Le cinéaste y voit l’occasion de booster sur les effets visuels, de faire un film complètement délirant et décomplexé, sans repenser à ses aventures malheureuses avec le système hollywoodien qui l’auront vu signer deux choses filmiques improbables avec Jean-Claude “ 1 + 1= 1 ” Van Damme. Les pontes de la Columbia, au fait de la réputation de Tsui Hark, reprennent en mains le scénario et le confie à deux yes-men maison chargés d’aseptiser la folie narratrice de Carbon et Courthiaud dictée par Tsui Hark. Ce dernier, à l’ultime phase de la production, quelques jours à peine avant le premier tour de manivelle, décide qu’il n’en a rien à foutre, rappelle ses deux français pour qu’ils réécrivent le script US au jour le jour, pour lui réinjecter la folie initialement prévue.
Le film fait intégralement fi du premier opus (exit Jet Li, introducing le jeune Andy Oh), reprenant juste à son compte le look et les pouvoirs du héros, qui affronte ici Zeus, intelligence supérieure cherchant à dominer le monde en injectant un sérum mutant à des catcheurs. Ces derniers (parmi lesquels Tyler Mane alias Dents de Sabre dans X-Men et Traci Lords dans le rôle de la Femme Caméléon !) se transforment sous l’effet en gros craignos monsters, 70 % latex 30 % effets digitaux, ne pouvant s’empêcher de tout casser et de beugler de vagues borborygmes face caméra dès que l’occasion se présente. Les choses se précipitent lorsque notre Black Mask est à son tour victime des effets du sérum…
La maîtrise filmique de Tsui Hark est toujours là, et en ce sens Black Mask 2 n’est pas réellement la catastrophe annoncée comme purement inregardable. C’est un film outrageusement bis, à un point où ça devient troublant, preuve s’il en était besoin qu’il ne faut pas faire chier Tsui Hark. En réaction aux pressions US (la moitié du casting est américain, idem pour le financement), le cinéaste fou signe un pur délire strictement invendable sinon au x-ième degré, faisant s’affronter son héros et de gros streums tout dégueus, aussi bien faits que les Tortues Ninja dans les films du même nom. On pense également au gros film bis Mutronics avec Mark Hamill, en moins chiant tout de même. Les combats, à l’avenant, relèvent quelque peu du domaine de la redite pour Hark, si ce n’est qu’il se permet quelques écarts assez énormes pour être soulignés. Je pense en particulier au combat central, avec un catcheur-anguille et un catcheur-lézard, dans un zoo où tous les éléphants ont été libéré par Black Mask pour faire diversion, les adversaires se battant sur les dos des éléphants précités… Black Mask 2 montre les limites de Tsui Hark, de ce qu’il est capable de faire quand on lui met la pression : du gros Z dans ta face, suffisamment foutraque pour que ses investisseurs en viennent à ne sortir le film qu’ultra-confidentiellement, avec la honte des parents ayant accouché d’un bâtard monstrueux.
"Bloody Roar" harkien fait à la va vite mais tellement bis qu'il en devient jouissif.
Le premier du nom était timoré, très classique dans son déroulement malgré quelques combats, idées visuelles et bonnes giclées de dynamisme, nous présentant une sorte de Wolverine mal fagoté s'opposant à ses créateurs, des experimenteurs de soldats universels. Bref une soupe assez quelconque avant tout décevante, au scénario déprimant de banalité.
Ici, Tsui pète bien les plombs avec le soutien de Julien Carbon et Laurent Courthiaud au scénario et tout amateur de bisserie ne peut que mieux s'y retrouver. Certe, le film est fait à la va vite et retombe trop souvent dans des travers académiques américanisants. Le soin apporté au visuel du premier est assez bâclé mais il subsiste un sacré délire ! Black Mask 2 est aussi bancal que réjouissant. Les moyens limités et le déroulement global sans grande surprise s'opposent à l'ambition de ses concepts, une multitude de mini séquences débridées collées bout à bout. Le match Mutant Vs Black mask débouche tant bien que mal sur un feu d'artifice de débilités ou rien n'est pris au sérieux mais où tout concourt à laisser une trace durable dans la catégorie des grands films psychotroniques. Directement inspiré du jeu "Bloody Roar", Black Mask 2 est sans doute un film raté, pas assez ambitieux dans son esthétisme et son originalité mais réussit en partie sa mission : il est assez jouissif ! Les amateurs de combats de monstres en celluloïde et de catch américain qui ne s'offusquent pas d'une bétonneuse d'approximations y trouveront leur compte moyennant une bonne dose d'indulgence sur le caractère finalement convenu de l'histoire. Merci quand même pour la bonne humeur Tsui !
Un ratage divertissant
On le sait maintenant, le dernier film « polémique » (un pléonasme ?) de Tsui Hark, sorti en « direct to video » de ce côté ci du globe, est en réalité un montage écourté d’une vingtaine de minutes et expurgé de ses scènes (voir Mad Movies 151) les plus « bis ». Cela n’amoindrit pas les faiblesses techniques évidentes de City of Masks, mais oblige à prendre un certain recul, après visionnage de l’objet, sur l’aspect scénaristique. Il apparaît en effet évident que les coupes et modifications opérées dans le montage du réalisateur par la Columbia, biaisent, forcément, le résultat final. La version hongkongaise quant à elle semble être allée légèrement plus loin dans ce sens à l’occasion du doublage, en cantonnais, par une pléiade de stars locales. Dans ces conditions, il faut bien sûre se garder de tout jugement définitif sur les intentions finales du réalisateur hongkongais et de ses 2 scénaristes « frenchies » et juger cette version, « abâtardie », pour ce qu’elle est : un reflet déformé.
Une fois le générique du film -style 70’s moyennement convainquant- passé, on se retrouve avec une poignée de plans entièrement numériques d’une mer agitée qui n’est pas sans rappeler, pour le choix esthétique d’une plastique au rendu « artificiel »plus baroque que réaliste, le Casanova de Federico Fellini, avec ses canaux de Venise charriant une eau faite de…plastique translucide. Cette entrée en matière est sans doute le seul passage du film totalement réussi, cohérent avec ce que le cinéaste avait déjà réalisé dans Legend of Zu en terme d’utilisation des sfx, « peignant » alors ses images à l’aide de la palette graphique…Si la note d’intention est bonne la suite est loin de confirmer, sans être non plus la catastrophe annoncée. La faute avant tout, futur director’s cut ou pas, à une finition technique (et sans doute un budget) pas au niveau des ambitions visuelles inhérentes au style comic book de super héros. Faiblesse surtout en raison de la contradiction existante entre le côté satirique du scénario et la volonté du réalisateur de transposer « littéralement » l’esthétique de la mise en page du comic-book à travers le montage et la photo : en tirant son film dans deux directions si opposées (destruction dans le discours ou reconstruction par l’image) Tsui Hark perd sur l’ensemble. En effet, dès lors ses intentions ne peuvent que paraître cyniques ou présomptueuses, selon que l’on considère le fond ou la forme. Si nous pouvons parler d’une dialectique du processus de création artistique et bien avec Black Mask 2 Tsui Hark a réussi à rendre une « dissertation » cinématographique où non seulement manque la synthèse, mais qui présente la thèse et son antithèse dans le même paragraphe !
Rétrospectivement, comment pouvait-il en être autrement ? Film aux mobiles quasi schizophréniques, City of Masks est avant tout le masque d’un cinéaste pris dans son rapport de séduction/répulsion (également valable pour les comics) à une certaine forme de cinéma, à une industrie hollywoodienne (et aux ersatz HK) qui ne le contente pas mais impose, peu ou proue, une formule économique viable et donc difficilement contournable. Incapable de pleinement embrasser son sujet, dans un sens comme dans l’autre, Tsui Hark va très rapidement piloter son film en automatique, ne reprenant véritablement les commandes qu’en de trop rares occasions. C’est comme s’il s’était progressivement (et rapidement) désintéressé de son projet initial, délaissant ses catcheurs et seconds couteaux symbolisant une industrie du cinéma américain fonctionnant aux stéroïdes numériques jusqu’à la caricature (bon ici c’est une drogue dénommée Californium), se revitalisant par assimilation forcée (« capturer » le Black Mask/ faire des remakes et « débaucher ») et sujette à toutes les dérives mercantiles (les figurines Black Mask) induites par la « libre économie de marché ». La charge est on ne peu plus lourde, dans tous les sens du terme… Incapable de « choisir son camp », œuvrer au bien d’un genre ou le parodier, l’ex démiurge du cinéma HK ne pouvait que diluer l’intérêt des enjeux de son film et s’interdire d’aller plus en avant dans l’une ou l’autre voie. Ajoutons-y la qualité de sfx en majorité plus ratés que réussis et il devenait alors inévitable que la déception serait de mise parmi ceux qui comptaient sur un traitement plus « 1er degré ». Du reste le scénario tirant définitivement vers la farce, le manque de moments gratuits totalement « barrés » et pas simplement chargés de nous vendre un second degré forcément un peu lourdaud à la longue, laisse aussi sur sa faim l’amateur d’objets plus « second degré ». Finalement « l’étrangeté » de Black Mask 2 ne proviendrait pas de son traitement "« bis » et encore moins de ses velléités d’alternative formelle au style cinématographique comic-book, mais de l’insuffisante « négation » (la satire, le « bis ») de « la négation » (la reconstruction esthétique) ouvrant la voie au dépassement de la contradiction (dans le cas présent un film homogène à défaut de génial), selon les formules si chères à Hegel.
Mais le réalisateur n’est pas le seul qui semble avoir progressivement déserté son sujet et on est encore à se demander comment Yuen Wo-Ping a fait pour accoucher de chorégraphies si pauvres. Dans Matrix il avait au moins pu explorer l’outil numérique de manière confortable, mais dans la cité des masques il ne lui reste plus que ses yeux pour pleurer devant la piètre qualité de sa matière première, les combattants. Les catcheurs, pauvres victimes sacrifiées sur l’autel du profit, s’ils offrent une ellipse de l’entertainment « youaisse » pleine de promesses (elles aussi inégalement tenues), ne paraissent pas vraiment avoir inspiré le maître ès chorégraphies, tout comme Yuen Bun également présent (ou peut-être absent lui aussi) dans les crédits en tant que directeur des combats additionnel. Et ce n’est pas un Andy On aux circonstances tout de même atténuantes (c’est sont premier film et quel film !) qui tire le tout vers le haut même s’il est, de loin, le moins ridicule de tous les combattants. Sans être mauvais dans le domaine de l’action il ne démontre jamais quelque chose d’assez exceptionnel pour mar(s)quer les esprits. On en est donc à se demander si ce sont ses capacités martiales qu’il faut incriminer, ou bien la qualité des chorégraphies (et des adversaires), ou un peu des deux… Alors que dans certains plans, en majorité d’exposition, le film « paraphrase » la mise en page comics, dans les scènes de combat il n’est plus trop question d’expérimentations, car le monteur à trop à faire pour pallier les carences de sfx souvent techniquement douteux, de combattants pas très « graciles » et de chorégraphes visiblement, au vu de leurs antécédents, pas trop concernés par leur affaire. Au chapitre des occasions manquées, la possibilité peut-être d’intégrer le catch (même si quelques idées intéressantes restent...) dans l’abécédaire du bon chorégraphe. Depuis Blade 2 s’en est plutôt bien chargé…
Pourtant tout n’est pas à jeter dans Black Mask 2, loin de là. Comme à son habitude, même en pilotage automatique, Tsui Hark réussit à disséminer assez de moments visuellement intéressants (et un complètement captivant, la mer en synthèse), ainsi que des idées de mise en scène « virtuellement » ébouriffantes, pour éveiller l’attention. Une fois les choses mis en perspective, c’est vrai. Sans faire dans le catalogue exhaustif, on peut citer le premier combat du Black Mask contre un des catcheurs muté en lézard, sur le sommet d’un gratte ciel. On sent dans cette scène le potentiel d’un vrai climax. Plus généralement pas mal de plans numériquement foirés des mutants grimpant aux grattes ciel, même s’ils citent à l’excès leurs références à la culture « pop » (Godzilla, King kong, Spider-Man, le Lézard…), ne laissent pas insensibles l’amateur de monstres en tous genre. Passons sur le niveau générale de l’interprétation qu’on peut classer comme moyennement mauvais (Versus propose un mauvais bien meilleur), pour signaler, outre l’agréable présence de Teresa Maria Herrera, dans le rôle du Dr Marco Leung, qui officie très bien dans sa mission de séduction du spectateur, la performance bien plus consistante de Traci Lords. Cette dernière est la seule à réellement offrir quelques moments émotionnellement valables. Comme souvent, pour trouver Tsui Hark dans ses films il faut chercher la femme. Ici c’est le personnage féminin de Chameleon, dont la trajectoire dans le récit offre un intéressant écho à celle de Tsui dans le monde hollywoodien, que le réalisateur a un tant soit peu investit. L’ex égérie du porno réussie à insuffler dans son jeu une « vérité » qui tranche avec les autres « protos-personnages » peuplant le film. Pas de second degré dans son développement. Une certaine grâce dans ses mouvements. Quant aux catcheurs, même s’ils gâchent une partie de leur potentiel comique en essayant vaillamment de s’appliquer, ils restent tout de même assez « modernement » ringards pour faire esquisser un sourire à l’amateur nostalgique de films de catcheur mexicain. Enfin, si les combats sont loin d’être le meilleur point du film, on peut quand même trouver matière à s’en amuser parce qu’il y a bien pire d’abord, parce qu’on y trouve aussi des idées de mise en scène intéressantes ensuite (combat au sommet d’un gratte ciel, combat contre une Tracy Lords en camouflage « thermo-optique » à la Ghost in the Shell, combat à dos d’éléphants…).
Donc oui Black Mask 2 est un Tsui Hark raté. Et comme tout Tsui Hark raté il ne vaut pas moins qu’un So Close (pas de nom, pas de nom…il y a une fiche) à peine réussi en terme d’amusement : d’aucun préfèreront le galbe des cuisses de ces dames là où d’autres craqueront (de rire ?) pour le torse velu de ces messieurs les catcheurs. A l’image de séduction vers le marché internationale qu’offre un So Close, objet de « prostitution » filmique voulant obligeamment contenter son client, Black Mask 2 tente ainsi d’opposer son image de « putain » roublarde, de celle qui promet beaucoup mais ne laisse au final qu’un portefeuille vide, celui des producteurs de la Columbia en l’occurrence… et de tous ceux qui attendaient un « bon » film de super héros, aussi. Quant à ceux qui espéraient un « vrai » film de Tsui Hark tout simplement... et ben ils sont servis, à leurs risques et périls...
N' importe quoi.....
Tsui Hark nous a déjà habitué au pire (Double Team, Legend of Zu,......). Mais en général il tente au moins de s'appliquer dans sa mise en scène. Ce qui n'est pas le cas de ce Black Mask 2. Là on a droit à du n' importe quoi.
Pourtant, le film aurait pu être interessant si Tsui Hark était un peu plus inspiré et s 'il n' abusait non plus sur des effets spéciaux ringards. C'est moche. Très moche. Dommage.
Seul le personnage joué par Tracy Lord apporte un minimun d' intéret au film.
PLUS ,MINUS... critique tout de même assez gentille et indulgente ,mais bon je l' aime bien ce petit canard boîteux (des deux pattes ?).
Les plus :
-Des combats nombreux ,funs et originaux :celui contre Traci Lords ,les passages ou les persos courent sur les murs ,la série de fights finals (dont 1 qui est le pendant martial du gunfight cablé de l' énorme Time and tide...cool !)etc...
-La réalisation de Tsui Hark met parfaitement en valeur l' ésprit comic-book ,c' est virtuose ,toujours lisible (contrairement a l' affreux Dard des villes de Mark Steven Johnson...une insulte aux comics !) ,les mouvement de caméra, les cadrages des poses superhéroiques et les effets de style (split screen ,accélérés etc...) sont superbes. De ce côté là c 'est du très bon Tsui Hark.
-La critique de la société du spectacle US et de la récupération des héros Chinois par hollywood est assez bien sentie (quoique pas assez dévellopée)
-C' est très fun ,on a pas le temps de se faire ch...
-QUEL PLAISIR DE VOIR UN GROS BIS QUI TACHE PLEIN DE GLOUMOUTES AU LOOK "GODZILLESQUE" REALISE PAR UN DES PLUS GRANDS REALISATEURS DU MONDE !!!
Les moins :
-Les acteurs ne font que de la figuration et quand ils essayent de jouer c 'est pas trop la peine !!! (en particulier les gros catcheurs et le gamin tête a claques)...Seule Tracy Lords sort vraiment son épingle du jeu.
-Les effets spéciaux et les maquillages au rabais (Tortues ninja style !!!)
-Le scénar (re-écrit par 2 gros boeufs qui ,parait il n' ont rien compris à celui de Tsui et des 2 "Frenchies") est faiblard ,de plud il n' exploite pas toutes les idées (et dieu sait s 'il y' en a) vraiment intéréssantes...Souvent il ne fait que les citer.
-LA DECEPTION DE VOIR UN DES PLUS GRANDS REALISATEURS DU MONDE FAIRE UN GROS BIS DENUE DE TOUT AMBITION (surtout que son film précédent ,le très poétique Legend of Zu ,était probablement un des films les plus ambitieux jamais vus sur un écran)...DOMMAGE.
Résumé: Une grosse bisserie fun ,virtuose et ,surtout ,unique (parfois ridicule, par contre...)mais souvent frustrante (et comprenant de gros "couacs") réalisée par un grand bonhomme dont on espère que le prochain film soit bien plus ambitieux.
peut etre pire que le 1er....
pourquoi est il pire?
parce que tsui HARK.....
p.....est ce le meme réalisateur que "the blade" ou "pekin opera blues"??
on est en droit de se poser des questions devant ce navet.
meme pas drole,affligeant tout simplement....
tsui hark ne cherche meme plus a deconstruire un genre,il enterre tout seul sa carrière c'est tout
Je n'aime pas les films de super héros, mais j'aime bien les films de Tsui Hark...
... alors j'ai tenté l'aventure avec celui-là. Et effectivement ce n'est pas terrible. Mais pour moi ce n'est pas pire à regarder que X-Men, bien qu'un peu plus pitoyable au niveaux effets spéciaux. Par moment ça rappelle les vieux X-Or, San Ku Kai et autres Spectroman. En tout cas, ça reste nettement plus regardable que
Legend of Zu.
Des grosses, des vertes, et des pas mûres.
Regarder Black Mask 2, c'est contempler la recréation du monde après sa fin. Un jour, sans doute, il y a eu du cinéma. C'était il y a longtemps. Plus personne ne s'en souvient. Un jour, aussi, il y a eu d'autres images, qui venaient de la télévision, du vidéo-clip, du jeu informatique. C'était hier. Tsui Hark, lui, ce qui l'intéresse, c'est demain. Que faire, demain ? Que filmer, demain ? Que voir, demain ? Où poser enfin notre regard, notre main, notre caméra ? Où couper, où monter, où aimer, où jouir ? Et sa réponse, toujours la même, est : dans les trous. Dans les plis. Dans les creux. Dans les bords, les ruptures, les schizes, les gl, les déhiscences, que sais-je. Oui : partout, sauf là où ça montre. Car montrer, c'est sale. Et Tsui Hark, dernier survivant d'une planète cinéma exsangue, n'aime pas ce qui est sale. Il n'est pas la vérité et sa pornographie. Il n'aime pas la métaphysique religieuse qui anime le regard occidental porté sur les corps. Il n'aime pas son poids de scrupules et de remords, son hypocrisie de bénitiers, ses prêches baveux. Il n'aime que les événements, peu importe leur prix. Peu importe de tout sacrifier à l'événement des trous, des bords et des coupes. Peu importe de tout abandonner, d'abandonner toute crédibilité, tout sérieux, tout sens, tout plaisir, si c'est pour donner à jouir. Si c'est pour, enfin, essayer autre chose. Quoi ? Rien. Un gigantesque jeu de rôle où l'oeil tient lieu d'intelligence. L'oeil et sa prodigieuse mémoire. Ses prodigieuses réserves de désir. Traci Lords passe, et elle n'est pas nue. Rien que cela, déjà, c'est un monde.
Avant, après
A quoi pouvait-on s'attendre avec black mask 2? Lancé dans un trip barré d'expérimentations visuelles et esthétiques depuis son exil aux US, Tsui Hark avait fini par accoucher d'une oeuvre à la plastique iréelle; le tumulte s'était apaisé, les hésitations avaient disparu, Lagend of Zu sonnaient un accomplissement philosophique dans une oeuvre noire et désespérée, éclatante de lucidité après le cynisme rageur. Posé et reposé. Que pouvait-on alors attendre de Black Mask 2? Legend of Zu, c'était des dieux et des hommes. Que faire d'un super héros, entre 2? Y a-t-il seulement quelque chose d'humain à raconter, à décrire, qui ne paraisse emprunté, niaiseux? Prenez Spiderman, batman, ceux sont des personnages profondément humains. Chacun de leurs actes est déterminé par leur passé d'etre humain: drame familial, quete identitaire ou rédemptoire. C'est d'avoir saisi cette quintessence qui fait la réussite des films de Burton et Raimi, et qui transforme les films de Schumacher en bouses inommables. Mais Black Mask n'est pas humain. Il ne sent rien. Il n'est rien, qu'un instrument. Un ersatz batmanien. Il n'a que pour lui l'exotisme.
L'exotisme. Hark ne peut batir son film que sur cela. Le public veut ca. Il le sait. Prenons des catcheurs,noirs, blancs, des 2 sexes. C'est bien des catcheurs, c'est coloré et musclé, c'est fun, on en fait ce que l'on veut. On rajoute Black Mask, la jolie scientifique et le sidekick tete a claques et le tour est joué. On plastique le tout a coups de plans de traviole, de découpage frénétique, de poses comic book et on l'a, le comic movie exotique. Le premier film s'empétrait a jouer avec les codes du comic book, Tsui Hark nous les renvoie carément à la gueule, travestis et enlaidis! Car finalement pour Tsui Hark, le public, c'est toujours une masse de cons; ca ne cherche que le gimmick. L'échec de Legend of Zu lui a fait rendre compte que queleque soit le coté du pacifique, c'est la même chose. Sacrée coincidence, on a vu la meme chose pour Spielberg qui, après un A.I. définitivement incompris par la crétinerie volontaire des masses nous a livré à travers Minority report une oeuvre d'un cynisme sans égal. On le voit, ce n'est alors pas un hasard si Tsui Hark a voulu faire Black Mask, s'il a choisi des catcheurs. Tsui n'avait rien à raconter, juste renvoyer au spectateur sa connerie, lui faire voir sa pathétique condition de spectateur afficionado de collants moule-burne, de même que dans knock off, où Tsui s'en prenait au systeme hollywoodien. Alors à quoi pouvait-on s'attendre avec Black mask 2? Ni plus ni moins que ce qu'on a vu: un prisme renvoyant l'image d'un imbécile qui s'est bellement fait arnaquer.
A la fin du film, on voit alors le héros enfourcher sa moto, disparaitre à l'horizon. Ne serait ce pas le réalisateur, qui s'est bien amusé avec ces cabrioles et qui nous laisse indifférent lui cracher dessus? Il s'en fout, il n'est plus là, ca ne sert à rien. Sacré Tsui!
Le masque sans la plume
Fin de la projection et d'une longue et interminable consternation. Qu'y a-til à voir dans Black Mask 2 ? Rien. Tsui Hark ne sait plus quoi filmer ni comment, peut être parce que justement il n'y a rien à filmer. De cette histoire insignifiante, au scénario écrit entre deux vols à l'aéroport, mêlant le super héros à de vilains catcheurs débauchés de la wwf pour venir se transformer en monstre à cause d'un mégalo dont on ne connaitra jamais le but, on se fout de tout, évidemment.
Tout est toc, faux, artificiel, bâtard, comme ses comédiens, pas vraiment chinois, pas vraiment américain, métissés, à cheval entre ici et nulle part, surtout ailleurs, jamais dans le film. De leur corps Hark ne sait pas quoi faire, eux non plus, ils sont des figures fades, désincarnés de la moindre fibre émotionnel, sans aucune sensibilité si ce n'est celle à qui il nous font pensés et que nous réservait les pires série b il y a encore quelques années; juste bonne à encombré les étagères de vidéo club poussiéreux et fauchés. On se demande sans cesse où est Tsui Hark, et même si on reconnaît ici ou là quelques effets de signature, on les croiraient griffés de la main d'un faussaire qui ne tenterait jamais de s'élever au niveau du maître. Parfois même on se demande s'il ne s'agit pas plutôt d'un premier film réalisé par un occidental, français de préférence, à peine sortie de sa carrière de court métrage foireuse où il avait tenté veinement et peineusement d'imiter un cinéma venue de hong kong qu'il n'avait pas vraiment regarder avec attention.
Mais le problème c'est qu'on reconnaît bien Tsui Hark dérrière cette sinistre entreprise laborieuse et ennuyeuse. On retrouve cette pitoyable obsession des effets spéciaux qu'il ne sait pas utiliser (hormis lorsqu'il les utilise pour un spectacle furieusement hystérique et fractale comme Legend of Zu), mais qu'il s'entête à reprendre depuis Green snake, quit à miner ses films par pure prétention de savoir faire aussi bien, que les américains. Cette pléîade d'effets qui dans l'univers du film aurait pu trouver leur place, se révèle être ici par leur qualités plutôt digne d'une playstation, des moteurs à explosion du ridicule. Ils détruisent toute idées de mise en scène (aucun sens de l'espace ; pas la moindre inventivité dans et avec les décors), flingue à mort et sans concession le montage (les raccords sont autant d'ellipse ou de jump cut montés par un assistant stagiaire resté trop longtemps prêt de la machine à café et qui n'a pas la moindre idée du ryhtme d'un film, surtout d'action), et enfin le peu de combat et d'action tant attendu, quant il ne tombe pas dans la platitude à cause des effets numérique, est si peu démonstratif de la moinde imagination qu'on se demande si finalement tous ces noms célèbres au générique ne sont pas des pseudonymes.
Et si derrière le masque du réalisateur ce n'était justement pas Tsui Hark ?
Il convient aussi d'ajouter que le film fait parfois beaucoup pensé à une mauvaise copie de jeux vidéo de combat célèbre. Combien d'émule derrière Capcom ou Snk on tentés de reprendre le filon, avec des jeux le plus souvant laid, injouable, avec des personnages totalement improbable? Des jeux à la facture mal assurés qui s'entêtait à faire à la manière de sans jamais arriver à quoi que ce soit d'autre que faire fuir le joueur. Et bien il y a de cela dans Black Mask 2. Son coté fade, ses personnages énormes, ridicule et plus biomanesque que jamais, avec Traci Lords rescapée du x pour tenté d'éveiller en nous quelques rappels d'autres films où les acteurs se donne à fond. C'est aussi ses décors, fauchés, où l'on est vaguement séduit par une idée qui est si grossièrement utilisée et mal exploitée qu'elle tombe dans l'oubli à l'instant où elle est excaucée. Ses dialogues, si grotesques dès l'ouverture que l'amertume et le sourire crispé qui monte au visage ne cache que le désarroi du "mais pourquoi j'ai acheté ça", ou "non mais c'est pas possible, c'est une blague...non, c'est pourtant ça...". Du Z digne des productions Troma.
Black mask 2 est un désastre, et je me demande encore comment Tsui Hark en est arrivé là. A se caricaturer par le vide, le creux, le rien. A se désincarner à ce point de son talent, de tout point de vue, du moindre souffle, de la plus petite idée. A se vendre au point d'accepter des "superstars du catch" et des personnages aussi ridicules, insipides et inutiles qu'un gosse dont tout le monde se fout, lui le premier, dans son film. Avec Black mask 2 Tsui Hark à tout sacrifié, surtout le film, avant tout le film. Il n'en reste plus qu'un clone de cadavre inerte, vidé de la moinde substance de vie, mort de tous les possibles.
Impossible à décrire
Ultra décevant pour un Tsui Hark, ce film vaut quand même pour son esthétique et son originalité. Très cynique, Tsui dénonce la récupération du ciné hk par hollywood tout en livrant un film découpé et monté à la manière d'une BD. Certes c'est raté mais le résultat reste divertissant.
c'est pénible...
le grand tsui hark decendu en fleche(et yuen woo ping avec). il suffit de regarder black mask 2 et on comprends mieux. alors on critique j woo pour windtalkers ,c'est un autre style de film bien sur mais on a pas été tendre avec lui. que dire alors de ce black mask 2 qui est une catastrophe , comment un des meilleurs réalisateurs au monde a t'il pu s'embarquer dans une aventure pareille. sidérant
You want a hero ?
Tout d'abord, je tiens à préciser que jamais à aucun instant je n'ai ressenti ce côté ridicule que certains ont ressentis. Certes Black Mask 2 n'est pas le meilleur film de son auteur, ne lui demandont pas de refaire un The Blade ou un OUATIC à chaque film... alors que peux t-on lui reprocher ?
Les effets spéciaux ? C'est vrai qu'ils sont ratés, par manque de moyens ? Je le pense, bien que l'homme à la barbichette a signé des chefs d'oeuvre avec des sfx pourris, Green Snake par exemple... loin de moi l'idée de crier au chef d'oeuvre à la vision de BM 2 ! Donc continuons la tentative de descente du film... les méchants ? des catcheurs ! pouah !!! mais qu'est-ce que le catch ? Ne représente-t'il pas le spectacle le plus artificiel qui soit ? Tout y est écrit à l'avance, les protagonistes sont ultra-stéréotypés, la foule se déchaîne... Tsui Hark n'y voit-il pas l'artificialité de l'héroisme dans l'insconscient yankee ?
Les gentils ? Un héros masqué, une jolie scientifique, et un bambin qui veut venger son père... le héros masqué, plutôt bien interprété par un Andy On qui n'est certes pas très expressifs, mais suffisamment taillé pour interpréter un personnage qui ne prend toute sa valeur que lorsqu'il est masqué, alors... de plus il est assez agile et possède des qualités martiales que Yuen Woo Ping (tiens qui voilà !!!) a dû apprécier, il ne surjoue pas, il reste assez sobre, il est bien quoi.
Finalement, je pense que Black Mask 2 est un grand film expérimental sur un thème relativement petit, tant ses thèmes sont codifiés et coincés dans une sorte de déontologie. On a beau vouloir donner une âme aux héros (X-Men, Batman), ils resteront toujours dans l'inconscient collectif comme des personnages artifiels livrés aux fantasmes de puissance de la foule en délire.
De plus il s'agit ni plus, ni moins d'une parodie sur la vision que peut avoir le spectateur occidental sur l'héroisme chinois, vision complètement erronée, tant ses prétentions sont autres que de taper dans l'épate et dans le spectacle multicolore. Combien d'amateurs de Bessonnerie et de Michael Bayerie, ou de "gens intelligents" continuent de pouffer et de se tordre de rire quand le spectacle d'un héros chinois magnifié par une caméra romantique tente de donner un sens à la fraternité et à la romance ? C'est ainsi, mais je me donne le droit de crier haut et fort que Black Mask 2 est le meilleur film de héros masqué qu'il m'ai été donné de voir ! Mais également que le film de héros masqué n'est pas le genre que j'affectionne le plus.
un film trés fun
Etant un grand fan de tsui, j'avais un peu peur du résultat aprés ce qui avait été dis. Finalement, le film est loin d'etre une catastrophe. On voit que Tsui sait toujours filmer et mettre en scene.
Il y a également des défauts comme certains effets spéciaux ratés ou le jeu des acteurs qui est trés limite. Mais ne boudons pas notre plaisir devant ce film qui est un véritable OVNI cinématographique. Ca part dans toutes les directions et les scénes d'action sont particulièrement jouissives (quoiqu'un peu courtes).
Ce film ne plaira pas à tout le monde mais moi j'y retourne!
mauvais?
ki a dit ke le film etait mauvais?Faut pas ecouter les gens ki ont dis ça.A cause d'eux je n'ai failli pas voir le film et maintenant je le regrette pas.C pas un chef d'oeuvre certes les combats ne sont pas révolutionnaire mais en tout cas faut le voir;je ne me suis meme pas ennuyé,en plus ça change beaucoup du premier volet.Evidemment il contient qques défauts comme les effets spéciaux,par exemple mais bon, pas bien grave,cela reste pour moi un bon film.
Je ne comprends toujours pas ce ki ont noté moins de 1, pour moi il ya 10 fois pires.
Je m'attendais à mieux quand même
Permettez que je m'explique. En ayant entendu parler en tant que délirant nanar volontaire de Tsui Hark, je m'attendais quand même à ce qu'il prenne un peu plus de risques, que la chose aille vraiment très loin. Or ça ne décolle jamais, les acteurs sont lamentables, les SFX moisis (même en essayant de me dire que c'est fait exprès, c'est insupportable). Vraiment très très déçu. J'ai pas déliré du tout, dommage pour un film dont c'est le but (volontairement ou pas).
J'ai rarement vu pire
Difficile de donner un avis sur un tel film : je n'ai rien aimé !
Les 'monstres' à la bioman, et les scènes d'action ne sauvent rien...
En fait, il y a une chose que j'ai trouvé pas mal : la relation entre le héros et la doctoresse, qui fait très BD à l'ancienne (il existe maintenant beaucoup de films US qui ont repris des super héros de BD, et cet aspect classique a été évité, alors qu'il a, je trouve, beaucoup de charme)
Enfin, bref, un film que je déconseille fortement.
Les navets sympas de papa Tsui...
Ca ne vole pas très haut.... c'est vraiment rien de le dire.... mais pourtant, il se passe un truc dans les mauvais films de Tsui qui les rend infiniment sympathiques.... une décomplexion complete et satisfaite, une débilité assumée, un n'importe quoi radical, dans le fond comme dans la forme. Mais Tsui n'est pas n'importe quoi, non plus, attention! Ces mauvais films sont mauvais, mais bien torchés, fort bien torchés même pour des séries z de ce genre. Alors oui les acteurs sont pourris, les effets spéciaux, le scénario,... mais c'est pas grave, c'est comme ça, et c'est tant mieux. Jet Li était bon lui peut-être? Zu était un chef d'oeuvre d'effets spéciaux? Tsui est connu comme un maître dans le développement d'intrigues complees et subtiles? Alors, c'est loin d'être un chef d'oeuvre, mais c'est du bon Tsui Hark mauvais, un série z foireuse comme tout mais qui assure le quotat plein-la-vue qu'on est en droit d'attendre de ce genre de daubes réjouissantes.
Plus navet que nanar
Malgré quelques scènes réellement bis et jouissives, "black mask 2" s'avère pour l'essentiel mauvais et ennuyeux. Les affrontements sont nuls, mais de cette nullité touchante, qui fait passer un bon moment.
Le scénario, on n'en attendait pas forcément trop, mais de là à être pris pour des andouilles, il y a un pas qu'on aurait espéré ne pas franchir. Les catcheurs sont les vrais héros du film, même si Andy On fait ce qu'il peut. Scott Adkins quant à lui, livre une prestation qu'il doit vraiment avoir envie d'oublier...
Bourré d'idées extrêmement mauvaises, uniquement crédités par le nom de Tsui Hark, "black mask 2" est indéniablement un mauvais film, mais son illustre réalisateur le sauvera toujours plus ou moins auprès de certains. Parfois drôle, souvent ennuyeux, à classer dans la catégorie "à éviter".
:( tsui mon pauvre tsui!!
pourquoi il nous fait ca? un des réalisateurs les plus talenteux de l'univers!!
franchement les frenchi de hkmagazine nous ont pété un scénar de m...
si si, ce n'est pas seulement que tsui a pété un plomb, le scénar est une accumulation de bonnes petites idées qu'on ne sont aucunement en accord ensemble, la femme qui ne supporte pas le toucher n'as pas l'air du tout affectée par cette maladie qui est quand meme un brin paranormal, l'idée du catch est intéressante(l'illusion de la force, le spectacle= mise en abyme) mais concrètement ca ne donne riend d'intéressant à regarder car regarder reste le plus important dans le cinéma(la forme c'est le fond les mecs! si si).
est il besoin de mentionner les effets spéciaux les plus laids de la planète, à se demander comment il a réussi à mener legend of zu à bien, même les chorégraphies de yuen woo ping ne décollent jamais, y'a pleins de raccords foireux,l'acteur qui remplace jet li est fadasse comme tout(et je suis pas un inconditionnel de jet pourtant) voir même moyennement fort(on sent qu'il soulève sa jambe avec le reste de son buste et c'est pas spécialement gracieux)
le plus insupportable reste l'histoire de pauvre petit enfant qu'est tout seul sans son père et qui me faisait plus l'effet d'un gros boulet.
berf on ne s'intéresse pas à l'histoire et à partir de là, c'est foutu! :)
et franchement, à ceux qui ont aimé, vous ne croyez pas que vous vous seriez aussi acharné dessus si vous n'aviez pas su que tsui était derrière tout ca?
Tsui Hark? Dites moi que c'est un homonyme!!!
Le scénario aurait semblé "trop cool" s'il avait été utilisé pour un épisode de San Ku Kaï, mais pour un long métrage couteux, c'est assez discutable. Les acteurs sont mauvais, mais alors, vraiment très mauvais, et ça fait mal de le dire, mais Traci Lords (ex actrice porno si je ne m'abuse) est la seule dont le jeu vaut quelque chose. Le pire reste sans doute le niveau pas fameux du tout des effets spéciaux, et le niveau, carrément minable cette fois-ci, des combats "chorégraphiés". Moi qui avait tant aimé "Stormriders". Il y a beaucoup d'action et pourtant, on s'endors...
Je n'en attendais pas grand chose, et j'ai tout de même été déçu. C'est vous dire le niveau de la chose!
le nanar du maître
Depuis le temps que j'en entendais parler... sans trop oser le découvrir.
Finalement c'est pas si mauvais que ça. Attention, ça reste du gros nanar, le scénario (les catcheurs mutants, magnifique...), les SFX, les dialogues et l'interprétation sont franchement mauvais. Mais je sais pas, on sent que c'est fait à la légère. Ce que vient confirmer la mise en scène, pas déshonorante (on reconnaît Hark dans certains mouvements de caméra et dans le dynamisme de l'ensemble), tout en étant pas bien sûr poussée vers l'expérimental comme dans les 2 bombes Time and Tide et Legend of Zu.
Bref, c'est mauvais mais rigolo.
Par contre, dur à noter, tout dépends de l'humeur dans laquelle vous êtes quand vous le regardez.
Un film inclassable, bourrés d'idées, au visuel sur-le-cul-pétant ! N'écoutez surtout pas les mauvaises critiques !
En effet, on dénigre dans ce film ce qu'on louera demain dans d'autres. Je pense ici aux FX que l'on retrouvent déjà dans la BA d'un Matrix machin-truc 2.
Ce film est un des meilleurs Tsui Hark et un formidable film de super hérosi. Une bombe atomique boostée aux amphétamines !
Là où Batman 2 transcendait le genre super-héros en releguant l'action au second plan, priviligiant la psychologie éclatée de ses personnages, Hark s'attache à créer des scènes d'actions hors du commun. Le crédo du maître : Plus vite, plus fort, plus haut. Autant dire que le spectateur achève sa vision du film halluciné. Contrairement à ce que disent les autres critiques, "effaré" mais pour de bonne raisons :
Les mouvements de caméra, le montage et le cadrage sont sidérants ! Ce film va crescendo dans le rythme et la folie dans le plus pur style Hark. Les Fx sont de qualité ( sauf quelques maquillages, il est vrai ...).
Les comédiens : Certes on ne peut ici parler d'acteurs ( = capable de faire du théatre et de preferer un rôle à un cachet de star ), comme dans beaucoup d'autres films d'ailleurs. Pourtant ces catcheurs m'ont impressionné. Je suis un vrai Otaku et bien je vous prie de croire que leur jeux est loin d'être plus mauvais que celui de nombre de comédiens HK ( Aaron Kwok ... ). Sinon Andy On, qui remplace Jet Li, est ultra charismatique. Le premier film est ici enterré car niveau musculature, Jet Li ( malgrès le respect qu'il impose au combat ) fait figure de gringalet ( mon grand-père est plus musclé. Et je deconne pas ! ). Quand à la sublime docteuresse ... Je n'ai plus d'yeux que pour elle.
Le scénario : d'accord, ce n'est pas du Shakespeare, mais à quoi vous attendiez vous ? On parle d'un film concept : une bande de gros bras avec capacités spéciales se foutent méchamment sur la gueule, point barre. De plus, le film regorge d'idées ( La machine Zeus, Tracy Lord invisible, la tête coupée de Moloch, le piège de sécurité dans l'ordinateur, etc ... ).
N'oublions pas l'humour étonnament fin ( Dans la nuit des temps, aussi de Tsui Hark, s'avère parfois vraiment exaspérant par son humour pipi-caca ).
Et je le repette, on en prend plein les yeux ! Ce film se revue dans dix ans comme l'un des plus grands de Tsui Hark. Et si ce n'est pas le cas, moi je saurais toujours en vanter les nombreux mérites. Je ne cherche même pas à trouver des excuses au film. Je le trouve simplement prodigieux !
Au risque de me voir excommunié de la guilde des fans de Hark, je préfère ce film à Time and Tide au niveau de l'action ! Et je ne parle même pas de ces nanars à prétentions dramaturgiques que sont X-Merde et Spidernaze.