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2.94/5

Le Syndicat du Crime 3

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les avis de Cinemasie

15 critiques: 2.77/5

vos avis

48 critiques: 2.97/5



Xavier Chanoine 3.5 Moins soufflant, un troisième opus glamour et tragique
Ryoga 4.5
Ordell Robbie 2.5 Inégal même si Tsui a fait pire...
Marc G. 1 Faut pas pousser là quand même !
Kame 2.5
Junta 3.5
jeffy 3 Pas inoubliable mais dans la bonne moyenne quand même
Ghost Dog 2 Un film assez mou, surprenant de la part de Tsui Hark.
François 2.5 Un mélange moyennement réussi du Syndicat du Crime et d'Une Balle dans la Tête.
Flying Marmotte 3.75
drélium 1.75 Mou et gonflant. La totale.
Arno Ching-wan 3.5 Demain est un autre film
Archibald 2 Pari loupé pour Tsui Hark et son A Better Yesterday...
Anel 3.5
Alain 2
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Moins soufflant, un troisième opus glamour et tragique

Tsui Hark reste toujours producteur de la série mais passe ici à la réalisation avec ce dernier volet de la série du Syndicat du Crime, pur produit de fan-service comme on en rêve. Franchement, s'il n'est pas exempt de défauts, on est en face d'un vrai objet de tous les plaisirs, de la dégaine de Chow Yun-Fat à la sortie de l'avion à l'ultime plan couleur feu du haut d'un hélicoptère, grand moment de glamour à la Hongkongaise. Ce Syndicat du Crime 3 est d'ailleurs un pur objet de glamour : le trio Chow Yun-Fat, Anita Mui et Leung Ka-Fai rappelle combien les grandes heures de l'âge d'or du cinéma Hong-kongais manque de nos jours. On ne retrouve plus les plans -plus poseurs tu meurs- mettant en valeur chacun des héros (sauf peut-être encore chez Johnnie To), on ne retrouve plus cet esprit de guerre et d'amitié qui donnaient vie à une simple histoire de cousins paumés perdus à Saigon, aux oubliettes les slow sous les saxo de Lowell Lo ou de James Wong, tout comme cette photographie parfois écarlate, brillante de ses lumières et couleurs délavées. Doit-on aussi parler de Tsui Hark, qui nous manque lui aussi? Même si le barbichu est toujours en activité, les premiers échos de son retour après Seven Swords semblent être négatifs. Comment tirer la langue à son travail toujours aussi reconnaissable parmi tant d'autres, ces incalculables plans en contre-plongée, ces courts travellings avants, rapides comme l'éclair, cet objectif fixe qui se déclenche dans un balai de gauche à droite ou de droite à gauche comme un automatisme que les fans apprécient chez lui. Même ses films les plus mauvais ont toujours un petit quelque chose drôlement efficace (excepté l'horrible The Master) et pourquoi ce Syndicat du Crime 3 dérogerait à la règle? Il ne bouscule pas les codes du maître de HongKong, mais sans doute aurait-on préféré plus de panache dans les fusillades, une logique lorsque l'on succède à John Woo, ni plus ni moins qu'un pionnier dans le genre. Pourtant, l'oeuvre n'est pas avare en séquences marquantes, comme cette deuxième fouille à la douane implicant toute la famille ou les quinze dernières minutes proprement géniales. Oui, les moments les plus forts ne sont pas ceux que l'on pense.

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Le mec qui attend au coin un Tsui Hark animé d'une envie de faire du John Woo peut encore attendre des heures, des jours, des mois voir des années. Tsui Hark se permet un virage, terrible pour le fanboy évidemment, en posant le rythme et en créant une véritable rupture de ton avec les anciens épisodes qui jouaient sur leur côté volontairement expressionniste et jusqu'au-boutiste dans une démarche d'amplification. Les émotions sont amplifiées dans la scène finale du premier opus, elles sont amplifiées lorsque Chow Yun-Fat, véritable réincarnation d'un Bouddha du cinéma, cabotine au sujet d'une histoire de bouffe dans l'extraordinaire second opus. Et dans ce troisième, alors? Amplification d'une époque glamour tout simplement. Amplification du côté dark de Tsui Hark, le côté poseur. Il faut voir en effet Chow Yun-Fat rouler des mécaniques lorsqu'il fait face à la caméra avec ses lunettes d'aviateur reprises depuis quelques années par cette horrible mouvance faussement glamour -justement- de jeunes péteux. Yun-Fat a une classe que d'autres n'ont pas, même avec des lunettes. Et ce qui fait qu'un acteur est grand, c'est lorsqu'il se fagote comme le dernier moins que rien : Leung Ka-Fai, charismatique et touchant, fait pourtant office de sidekick du pauvre affublé de ses grosses lunettes rafistolées au sparadrap. Pourtant on aime ce personnage, on aime la forte amitié qu'il entretient avec son cousin (séance photo chapeaux pointus au Vietnam, jeu de la peinture à leur arrivée à Hong-Kong), on aime ces moments tellement ringards et cuculs sous la musique qui l'est tout autant. Mais que voulez-vous, Tsui Hark est le cinéaste du flexible, aussi bien un vrai chef d'entreprise capable de pondre des oeuvres au potentiel commercial important qu'un créateur à part entière. Le Syndicat du Crime 3 mélange un petit peu tout ça, inégal mais regorgeant de morceaux de bravoure d'une époque vraiment révolue. Et si on reproche au film de ne pas avoir suivi la trame des deux autres opus, trouvons lui un autre titre !



24 mai 2008
par Xavier Chanoine




Pas inoubliable mais dans la bonne moyenne quand même

Loin d'être mémorable mais il y a quand même pas mal de choses à sauver dans ce film. Quelques plans sur les héros dont Tsui Hark a le secret, et puis surtout Anita Mui qui flingue ça donne une touche esthétique et ça change de Chun Yun Fat qui est bien calme dans ce film. Bon, sérieusement, ça se laisse voir mais c'est quand même pas du premier monsieur Hark. Ah les troisièmes volets des trilogies...

14 juin 2004
par jeffy




Un film assez mou, surprenant de la part de Tsui Hark.

François l’explique très bien ci-dessous, le 3ème opus signé Tsui Hark est une déception, notamment lorsqu’on le compare aux 2 premiers épisodes réalisés par John Woo. Les frissons occasionnés par les fusillades dantesques ou les images chocs (l’allumage de cigare avec un billet de banque qui brûle, l’enfilage d’imper au vol…) ne sont ici plus au rendez-vous. Toute l’action, qui se déroule au Viet-Nam, semble en fait littéralement plombée par une bande son larmoyante et une romance à laquelle pas même Hark ne croit, si bien que l’ennui fait son apparition au bout de 10 minutes… C’est tellement inhabituel pour un film de Tsui Hark, l’auteur d’œuvres sauvages et démentes comme Zu et The Blade, que ça pourrait presque en devenir une curiosité !

24 juin 2001
par Ghost Dog




Un mélange moyennement réussi du Syndicat du Crime et d'Une Balle dans la Tête.

Commençons par situer le film dans la série. Filmé en 1989, c'est le plus récent, mais son histoire se déroule avant les deux premiers. De plus, c'est Tsui Hark et non plus John Woo qui réalise le film. On ne retrouve qu'un personnage commun aux Syndicat du Crime, j'ai nommé Mark, interprété par Chow Yun-Fat. Le film sent un peu la récupération d'une suite à gros succès commercial. Tsui Hark a inséré quelques idées pour faire du film un élément de la série, mais il aurait très bien pu s'en passer sans altérer son film.

Les raccords avec les deux autres films sont la musique et le personnage de Chow Yun-Fat. Le thème musical du Syndicat du Crime est utilisé une fois, ainsi qu'un autre petit thème. Pas de quoi se relever la nuit. Le reste de la musique est composé par Lowel Lo, à qui on doit entre autre celle de The Killer. Je ne sais pas si c'est lui qui a composé celle des Syndicat Du Crime, mais le style est différent. L'arrivée de courts passages des thèmes des deux premiers films est donc un peu déplacée. Concernant Mark, on assiste à un espèce de parcours initiatique, puisque Mark est encore vierge de toute violence au début du film (il ne sait même pas tenir une mitraillette correctemment, mon Dieu...). Le film va le voir s'aguérir, et acquérir quelques uns des objets cultes de la série : les lunettes de soleil et l'imper. Chow Yun-Fat arbore aussi de temps en temps une cigarette ou une allumette dans la bouche. Et il finit bien sûr par avoir un pansement sur le front. Tout cela est fort sympathique mais n'apporte rien à l'histoire. Tsui Hark aurait pu facilement s'en passer et nommer son film simplement 'Love And Death In Saigon'. Au niveau de l'intégration du film dans la série, je suis donc déçu.

Le film en lui même est plutôt bon, mais sans plus. Le ton est très différent des deux premiers films, puisque c'est une intrigue amoureuse qui est au centre du récit. Celui-ci s'inscrit dans un contexte historique, à la manière de Une balle dans la tête de John Woo. On retrouve les personnages tentant de régler leurs problèmes dans un environnement qui peu à peu sombre dans le chaos. Tsui Hark n'aborde pas autant de thèmes que John Woo. Beaucoup d'amour, un peu de vengeance et un soupçon d'honneur forment les thèmes du film, et le traitement est assez mélodramatique.

On parle aussi d'une récupération d'éléments du scénario d'Une balle dans la tête par Tsui Hark, qui s'est brouillé avec John Woo à cette époque. C'est vrai que les deux films ont des pointes communs...

Concernant les scènes d'action, Tsui Hark n'est pas John Woo pour les gunfights (oui, je sais, je compare, je compare, mais il avait qu'à ne pas prendre la suite). Quand il tente d'imiter les gunfights de John Woo, le résultat est toujours en deça du Syndicat du Crime 2. Les fusillades sont assez nombreuses et vous en donnerons pour votre argent. Anita Mui, Tony Leung et Chow Yun-Fat distribuent beaucoup de plomb, et quelques scènes sont très réussies. Mais il manque le petit quelque chose qui fait des gunfights de John Woo ces ballets visuels époustouflants. La musique de Lowel Lo n'est pas aussi adaptée que dans le Killer, et l'ensemble reste donc en deça des meilleurs extraits du genre.

Donc au final, j'ai été déçu par le film, Tsui Hark m'avait habitué à mieux. L'histoire d'amour ne m'a jamais vraiment ému, alors qu'elle est au centre du film. Déception donc pour un film de bonne qualité néanmoins.



22 octobre 2000
par François




Demain est un autre film

Texte concernant la version longue.

Grâce en partie à Anita Mui, A Better Tomorrow 3 (ABT3) recèle en son sein des trésors vivifiants en même temps qu’il se gaufre dans la catégorie « préquelle » aux films cultes de John Woo. La philosophie de Tsui Hark est jubilatoire à suivre ; ses idées, messages et autres subtilités disséminées tout au long du métrage ne pourraient plus, actuellement, figurer dans un métrage HK post-rétrocession tant on assiste à un festival de rébellion humaine, de résistance face à toute forme d’institution établie. Notre triangle amoureux Chow Yun Fat - Tony Leung KF - Anita Mui évolue à Saigon et au-delà, régulièrement gêné dans son envie de plaisirs simples par, en vrac, des douaniers corrompus, des militaires qui le sont tout autant, des hommes d’affaire assassins et autres hordes parasites tenant chacun leur tour le rôle de super vilain. L’absence réelle de gros Bad Guy a l'avantage de mettre en avant la méchanceté facile, la bêtise ordinaire de tout un chacun. De celle, vous savez, que l’on repère facilement à sa forte propension à sans cesse vouloir revêtir l'uniforme. De nos jours, le SARFT lui aurait déjà coupé les cojones à ce film-là ! Encore qu’il eut de la chance, Tsui Hark, il tourna son film en 1989 en même temps que les évènements historiques de la Place Tian'anmen se déroulèrent(*), ceci rendant ce film impossible possible et, de nos jours, d’autant plus puissant ce final fait d’un homme à lunettes blessé s’en allant, seul, affronter un tank. Gonflé. Puis à nos héros de fuir la folie des hommes à bord d’un hélicoptère, priant avec force hurlements leur ami vietnamien, resté au sol, d’enlever son uniforme. Ce qu’il fera, tout sourire.






En haut à gauche, Mark (CYF) descend de l'avion précédé d'une belle inconnue (Anita Mui) ; en haut à droite et toujours la clope au bec, Mark est assis près de son cousin Mun (Tony Leung KF) ; en bas à gauche Mark a troqué ses deux flingues contre un M16 ; en bas à droite la belle inconnue ne l'est manifestement plus tant que ça.


Plutôt qu’une préquelle aux Syndicats du Crime 1 et 2, on peut préférer voir dans cet ultime segment une séquelle fantasmée du Prison on Fire premier du nom, tourné par Ringo Lam deux ans plus tôt. Au début d’ABT3 (ou SDC3, c’est vous qui choize) CYF s’en va chercher son cousin pote de toujours, TLKF, à sa sortie de prison. Il s’agit des deux mêmes acteurs et de personnages assez proches. L'un est rebelle, plutôt sanguin et physiquement fort ; l'autre, également rebelle mais rayon intellectuel, en impose nettement moins physiquement. Je vous laisse mettre les bons monsieurs dans les bonnes cases. Dans ABT3, leur amitié, déjà forte, n’est pas justifiée par un flash back explicatif, aussi peut on aisément piocher dans le film du réalisateur de Full Alert ce lien, à cet endroit fort bien développé.

Les films de John Woo ? Tsui Hark n’arrive jamais à s’en dépêtrer, contredisant complètement les quelques pistes narratives développées auparavant (cf. critiques de mes camarades) tout en trouvant un semblant de naissance laborieuse aux icônes cultes que sont les lunettes de soleil de Mark, son trench coat ou encore son habileté aux flingues. Pire que tout : à vouloir imiter la mise en scène de Woo pendant les gunfights, Tsui Hark se ramasse lamentablement. Il arrive au mieux dans la première fusillade à rendre planante plutôt que dynamique une scène bourrin à grand renfort de ralentis maladroitement gérés, au pire à nous pondre un second gunfight final aussi long qu’ennuyeux. Son style à Tsu-Tsui ça n’est pas ça - en confèrera Time and Tide.

ABT3 s’en sort avec les honneur pendant sa première moitié, à Saigon. Les images y sont superbes, la mise en scène ample, les couleurs à tomber, avec un Tsui Hark s’essayant quelques fois à ces fameux filtres qu’il utilisera à fond les ballons dans Green Snake et The Lovers. Le rouge à lèvre d’Anita Mui en impose, les quelques chansons sont aériennes, on plane complètement dans un délire visuel parfois proche d’un film de SARTSANATIENG Wisit. ABT3 se révèle alors un opus à l’ambiance éthérée, une évasion surréaliste qu’on peut rapprocher d’une envie qu’aurait eu le réalisateur d’évoquer de beaux souvenirs de sa jeunesse au Vietnam plutôt que d’essayer de récréer une austère réalité historique.

L’arrivée de nos protagoniste à HK signe la baisse qualitative du film avec l’intrusion d’une narration qui peine à savoir dans quelle direction aller. Sauvons largement la scène du bar, superbe, lors de laquelle la rivalité amoureuse des deux hommes explose à ce point génialement que le schéma pourtant surexploité du triangle amoureux s’en trouve remis sur un glorieux piédestal ultra glamour. La scène se clôture par un travelling arrière pertinent sur le visage tourmenté de la très expressive - ainsi que très regrettée - Anita Mui. Ensuite, on s’enlise dans la mélasse d'un scénario en roue libre, concession malheureuse à la franchise, jusqu’à ce que l’affrontement contre le tank et les quelques derniers plans autour de l’hélicoptère viennent redorer le blason de ce Syndicat du crime 3, globalement un bon film si tant est qu’on en arrive à négliger la filiation voulue par le titre, plus évidente dans Une balle dans la tête, la seule et unique préquelle à ABT.





Dire de Tsui Hark qu’il a pompé le concept d’une balle dans la tête de John Woo est exagéré : tous deux avaient quelque chose à dire quant à leur jeunesse et chacun l’a dit d’une façon différente, avec dans les deux cas une sacrée dose de romantisme autour de la guerre mais, avouons-le, une approche beaucoup plus politicienne – donc plus courageuse ? - chez Tsui Hark, qui via le personnage de Tony Leung KF aborda alors un fort désir de militantisme. Notre producteur en chef de la Workshop y reviendra souvent. Voilà un pamphlet déguisé de plus, pour un titre français cette fois franchement hors sujet alors que l'anglais tient, lui, plutôt bien la route. "De meilleurs lendemains".   

(*) cf. ITW de T. Hark disponible dans le coffret HK Vidéo.

24 octobre 2008
par Arno Ching-wan




Pari loupé pour Tsui Hark et son A Better Yesterday...

Tony Leung Ka-Fai, Anita Mui & Chow Yun-FatVoici le troisième et dernier opus de cette saga...enfin si l'on peut dire, car on ne sait pas trop ce que vient faire ce film aux côtés des deux autres. En effet, les seuls points communs résident dans le personnage de Mark (Chow Yun-Fat), sa découverte de la violence et l'origine de sa panoplie. Tout cela dans une contradiction et une omission de tellement d'éléments des deux premiers opus, qu'on en vient à se demander si Tsui Hark, suite à son différend avec John Woo, n'a pas délibérement souhaiter saborder sa saga. On voit donc un Mark découvrir tout des armes et du monde de la pègre, alors qu'il disait lui-même avoir fait son premier coup avec Ho (cf la scène au début du 1, dans le bar) et même que "ce fut la première fois qu'on pointa un flingue sur sa tête"......ce qui arrive à peu prés dix fois ici. On nous présente son cousin (Tony Leung Ka-Fai), son oncle, mais pas à un moment tout ce petit monde ne mentionne Ken, le frère jumeau de Mark (celui du 2)...une petite allusion au détour d'une réplique n'était pas chose compliquée. Durant le film, les personnages ne font qu'un court détour par Hong Kong, avant de retourner au Vietnam où la majorité du film se déroule, alors que la ville de Hong Kong, ses bars et ses triades contribue largement à l'essence de la saga. Le passage à Hong Kong n'est ici qu'un prétexte pour justifier le passage du thème musical à leur arrivée.

En tout cas vous l'aurez compris, en ce qui concerne la continuité de la série, c'est zéro. Alors que sans changer grand chose, quelques petits clins d'oeil aurait pu éviter cette désagréable impression de suite bâclée. Pourtant le film était potentiellement intéressant, mais la romance entre Chow Yun-Fat et Anita Mui Yim-Fong Anita Mui & Chow Yun Fat...c'est bôn'est pas assez developpé et de ce fait ne touche pas malgré son importance dans l'histoire. Seul l'espoir desesperé qu'ont Mark et les siens de s'enfuir du Vietnam se ressent vraiment, et Tsui Hark retranscrit tout de même très bien cette montée de la peur et de la violence, ce chaos grandissant, presque palpable qui devait régner à Saigon en 74 (Tsui a grandi au Vietnam même si il a émmigré avant, en 67). Les gunfights, sans être à la hauteur de ceux de maître Woo, sont toutefois très honnêtes, notamment un final au double M16 ! La musique est assez jolie, et la chanson d'Anita est plus ou moins dans la lignée de celles de Leslie Cheung Kwok-Wing, mais encore une fois, un léger cran en-dessous.

Le 2 également décevait par sa baisse de régime dans beaucoup de domaines mais se rattrapait par une énergie débordante, ici l'intrigue est tellement plate qu'on ne sent presque jamais impliqué par les motivations des personnages, notamment dans les scènes d'action. C'est au fond trois choses qui plombe réellement le film : son manque de liens avec la série, sa demi-heure de plus que les autres qui en ressort plus longue qu'intéressante parce que trop peu fouillée, et ce petit frisson qu'on espère voir arriver en vain jusqu'à la fin.Chow Yun-Fat, M16 en main

En Bref, je suis certes un peu dur mais la déception est plus forte avec l'attente, et on attend forcément beaucoup d'un troisième volume de A Better Tomorrow.... Voila donc un film pas si terrible que ça jugé objectivement, mais jugé dans son ensemble, voila une suite bien médiocre.



15 juillet 2004
par Archibald


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