Un mélange des genres raté.
Tout commence par 2 ou 3 gags bien gras et plutôt sympas ; on emmène un patron au golf alors que tout était fait pour qu’on pense à un enlèvement, on parlemente sur qui va s’occuper de l’affaire d’un cadavre se trouvant au beau milieu d’un fleuve, selon qu’il dérive vers la droite ou la gauche. On s’attend donc à une comédie parodique à la manière de Police Academy, et puis petit à petit l’humour cède la place à de banales enquêtes de police, au nombre de 3. La première tourne autour du cadavre retrouvé dans le fleuve avec une peluche dans l’estomac (véridique !) et de son assassin présumé, une femme à l’appareil dentaire tartré ; la seconde concerne l’enlèvement d’un haut fonctionnaire de police, et la troisième, bien plus anecdotique, évoque le vol de dossiers dans le bureau des inspecteurs. Les 3 enquêtes vont aboutir de manière assez lamentable à l’arrestation de leurs auteurs.
Surfant sur la vague de l’Internet (qui recèlerait de nombreux criminels potentiels, bouh ça fout les jetons !) et sur le fait établi que de plus en plus en plus de jeunes commettent des crimes, parodiant sans génie Le silence des Agneaux et copiant sans états d’âme tous les films américains du genre, Bayside Shakedown ne vaut que par l’interprétation de Oda Yuji qui compose un inspecteur Aoshima courageux et contestataire face à l’establishment conservateur des forces de police. Mais quand la dernière demi-heure verse dans l’hommage vibrant aux policiers qui font un dur métier et qu’il faut les respecter, quand on voit tous les policiers au garde à vous lors du passage de leur collègue blessé en service par une agitée du bocal tandis qu’une mélodie larmoyante en appelle aux sentiments du spectateur (un tel respect des institutions qu’on voit beaucoup en Asie), et que la dernière image montre un Aoshima qui réapprend à marcher avec des béquilles, on a furieusement envie de balancer le VCD par la fenêtre.
Un silence des agneaux burlesque.
Le pré-générique est un suspense drôlatique. L'excellent générique nous prépare à un film d'espionnage du meilleur cru. Le reste est étonnant.
Tiré d'une série TV ultra-populaire au Japon, Bayside Shakedown est un film qui peut dérouter certains spectateurs : spécialement ceux qui ne sont pas sensibles à l'humour des ZAZ, au thriller policier, au soap opera, au blockbuster, aux James Bond, car on y retrouve tous ces éléments !
Là où le yesman hollywoodien aurait assurément signé un navet 100% pur jus sans additif, Motohiro délivre un OVNI 100% japanese pop culture. Evidemment il faut être sensible à ce mix endiablé, il faut s'attendre à voir gicler le sang entre deux gags bien gras, il faut aimer les discussions très Santa Barbara avant les séquences de course-poursuite, il ne faut pas s'étonner de voir tant de préparations depalmesques afin d'accompagner le commissaire au golf, ...
Nonsensique mais néanmoins très haletant, ce thriller slapstick a été un succés phénoménal au Japon. Nettement meilleur que Le silence des jambons, il n'est absolument pas sûr de plaire à des non-Japonais (surtout ceux qui s'attendent à du Lelouch), mais ceux qui apprécient ce genre bien nippon se réjouiront sans problème devant ce spectacle total.
06 décembre 2000
par
Chris
Policier japonais original.
Rythme tres étonnant dans ce film,alternance de suspense et tension,puis de moment de détente autour de petits riens. L'atout majeur est les personnages,une grande variété mais tous tres intéréssants du coté des flics,mais pour une fois la place du ou des psychopathes est relayée en second plan. Un film policier jap léger et sympatique.
PJ...aponais
Passage très réussi d'une série policière du petit au grand écran.
Nul besoin de connaître les épsiodes TV - bien que les personnages semblent avoir évolué pas mal depuis leurs débuts - pour s'attacher facilement aux différents protagonistes et de succomber au charme fou de leurs désopilantes aventures. La première moitié du film, notamment, est parcouru par bon nombre de gags très visuels aussi bien sur le premier plan, qu'à l'arrière-plan, donnant au tout un cachet BD-esque du plus bel effet.
Les différentes intrigues ne se développent d'ailleurs que dans une deuxième partie bien plus laborieuse, où l'humour cède sa place à un ton plus sérieux et malheureusement plombé par des clichés, dont les scénaristes se moquaient encore quelques scènes auparavant. Sans parler d'une accumulation d'invraisemlances, qui gâchent tout espoir de se retrouver devant une véritable bombe cinématographique :
****************SPOILER****************
Personne ne pourra jamais me persuader, qu'une psychopathe, douée dixit "d'un QI particulièrement élevée" ne se rende d'elle-même à un comissariat pour y comettre un meurtre sur une femme flic !!!
Toujours sur le même cas, établissant un lien très maladroit à l'intrigue principale : la recherche lancée par rapport aux users principaux du site de la psychopathe; aussi morbide qu'il soit, je suis certain, qu'il saurait d'avantage un public ado, que des adultes. Or, d'après l'enquête, il n'y a qu'un seul "mineur" à être membre du forum,étant par le plus grand des hasards le coupable de l'enlèvement du comissaire...
Ensuite, le "pressentiment" de l'inspecteur, se ruant à grandes enjambées sur le toit, d'où il découvre la fumée rouge, cachette de son supérieur...apparemment un hommage appuyé au "Stray Dogs" d'Akira Kurosawa, mais surtout une facilité scénaristique déconcertante...
Passons sur l'interrogatoire high tech de la psychopathe en hommage au "Silence des Agneaux" et uatres invraisemblances quant à la prise des décisions par le Comité Supérieure de la Police
*************FIN DES SPOILERS*************
Un bon film policier aux personnages irrésistibles, à ne surtout pas prendre au premier degré et ne surtout pas s'attendre à une intrigue faisant honneur aux intrigues de Sherlock Holmes. Un simple divertissement, dont les nombreuses séries policières pullulant sur nos ondes hertziennes devraient s'inspirer largement pour me donner quelque envie de les suivre.
De bonnes idées sous exploitées et une trame assez ... ethérée !
L'ambiance se veut celle de Twin Peaks : une enquête particulière par des flics particuliers avec des gags non sensiques. Seulement, n'est pas Lynch qui veut ! Le film se regarde aisement une fois mais une seconde vision serait de l'abus.
A voir une fois donc.