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3.00/5
The Big Scene
les avis de Cinemasie
1 critiques: 2.75/5
vos avis
10 critiques: 2.88/5
Trop de Jang Jin dans le scénario
Jang Jin à la réalisation, on est prévenus ; le film risque d'être un tant sois peu différent de ce à quoi on pouvait s'attendre. Et en effet, encore ici, l'effet ne rate pas. Malheureusement, ce n'est pas forcément dans le bon sens que la surprise arrive. Parlant d'un meurtre intervenu dans une chambre d'hotel, il décrit toute l'investigation qui sert également à un show télévisé en temps réel, ne devant durer que le temps de prouver la culpabilité du suspect. Mais ce dont ils ne s'attendaient pas, c'est que le suspect est sans doute innocent et que le meurtre plonge plus profondément dans le passé de la victime. Entre intrigue policière et choix médiatique, le procureur chargé de l'enquête en a sur les épaules de cette affaire qui apporte un stress constant à toute l'équipe.
L'histoire est donc plutôt sérieuse, mais la déception vient du fait que Jang Jin tente d'insérer vainement certaines séquences comiques un peu loufoques. On dirait qu'elles sont tout droit sorties de Guns and Talks, film qui ne se prenait évidemment pas au sérieux et qui grandissait de ce genre d'amusement. Dans The Big Scene, ces scènes font à peine sourire puisque tirées d'un contexte sérieux et donnent une légèreté inadéquate à l'histoire. Autrement d'autres scènes comiques marchent bien, étant issues de scènes naturellement drôles, et non forcées. En dehors de cela, le scénario est plutôt bien ficelé, avec de léger retournements de situation, sans être trop gros, venant apporter de l'intérêt à l'enquête. Cela dit, la fin est vraiment trop poussive et sans intérêt ; un délire à la Jang Jin dont on se serait exceptionnellement bien passé.
En outre, les acteurs sont très cohérent. Petit passage agréable avec le caméo de Jeong Jae-Young en trafficant de drogue. Les musiques sont elles acceptables, sans grande originalité. Et au final une histoire bien menée dans l'intrigue policière mais pas aussi haletante qu'on l'aurait souhaité vu la bande annonce.
06 novembre 2005
par
Elise
bon film tragi comique, assez spécial
ce film d'enquete a le don de mélanger les tons avec une facilité déconcertante, ceci étant dû à un bon script et une très bonne interprétation. les touches d'humour ne m'ont pas du tout dérangé, j'ai même trouvé ça franchement sympa, arriver à déconner tout en restant sur l'enquête assez sérieusement. bref j'ai ben accroché au style du réalisateur.
le film est très bien écrit, ça coule tout naturellement, mis à part la toute fin, qui d'une part est étonnante mais vraiment spé. cela ne concerne que les dernières minutes, donc dans l'ensemble ce film est très bon. côté technique, c'est typiquement coréen, une réalisation soignée, et une photo claire, lisse, et sans personnalité.
dans une autre ambiance, THE BIG SCENE surpasse le surestimé MEMORIES OF MURDER, bien que je ne doute pas que beaucoup penseront l'inverse.
Télé-Cruelty
Jang Jing est véritablement un personnage à part dans le monde cinématographique coréen : aussi bien le réalisateur de "Guns & Talks", que scénariste de "Welcome to Dongkamol", il enchaîne les productions intéressantes en leur apportant un cachet tout personnel. Prenant à rebrousse-poil les conventions les plus codifiées des films (du genre), il s'amuse à déconstruire progressivement les classiques structures narratives et à parsemer ses oeuvres de scènes tout à fait imprévisibles.
"Murder, Take One" (aka "Big Scene") ne fait pas de différence. Sur fond d'une enquête policière filmée par une équipe de télé-réalité, JIN s'amuse à bouleverser les codes habituels de l'enquête policière. Sans doute en réaction aux nombreuses émules des séries à la "C.I.S" (à laquelle il est fait référence autant par le générique de début, qu'au cours d'un dialogue), il imagine donc une enquête qui va partir singulièrement en vrille et remettre en question tout ce qui a précédé. Dénonciation d'un certain réalisme / conformisme, il se permet même une ultime pirouette donnant dans le chamanisme pour prouver que toute chose due ne correspond pas forcément au fondement de la réalité.
Malheureusement trop long d'une demi-heure et bien trop foutraque, ses honorables intentions n'arrivent pas tout à fait à atteindre leurs objectifs; mais le film reste un intéressant exercice de style.