un grand malade derrière la caméra. Yes ! 
ça passe à partir du moment où on apprécie ce film comme une BD. une fois de plus casting de malade niveau artistes martiaux se laissant pourtant éclipser - hormis la très douée nouvelle recrue féminine - au profit du peu d'acteurs ne touchant malheureusement pas une bille en matière de bastons. Arrive alors un duel opposant Simon Yam - qui depuis La Rançon des Traitres parvient tjrs au final (au détriment de Donnie Yen quand même ! je m'en retourne tjrs dans mon lit !) de bandes d'actions alors qu'il ne sait même pas envoyer un uppercut - à LA méchante du film certes souple mais aussi peu crédible niveau fight. BD ou pas difficile d'y croire quand on se dit qu'une bonne baffe et toute cette affaire était réglée. Heureusement notre nouvelle recrue va la chercher dans sa maison pour un final où elle va devoir affronter seule une armée de gardes du corps. et pour le coup plus aucun doute sur le souhait de Dennis de nous plonger au coeur d'une BD !
Les combats sont très bons et pas trop accélérés. Mais si les impacts sont bien là ça manque parfois cruellement de punch comme la scène d'intro heureusement rattrapée rapidement par le fight opposant Andy On à notre fameuse recrue. Dennis s'en donne à coeur joie niveau mise en scène et on apprécie son spectacle sous de nombreux angles.
Moi je l'aime bien Dennis. Par exemple quand il s'agit de suspense avec en l'occurence une bagnole qu'on se demande si elle va exploser ou pas et bien on voit une jeune femme attendre comme nous en échangeant sa culotte contre un string (pas comme nous) puis regarder sa montre jusqu'au moment où SPOILER boum la voiture explose FIN SPOILER. Aucune mise en scène pour faire monter la tension mais juste des plans d'une actrice qui attend comme nous en s'occupant comme elle peut. C'est fort quand même. Mais Dennis rattrape vite le temps perdu grâce à son stock d'idées violentes nous offrant ainsi quelques passages assez savoureux. Le retour de cette violence gratuite et de quelques vielles tronches du ciné hk font plaisir mais pourquoi diable avons-nous aussi le droit au retour de ces fameuses réunions interminables...
Bref avec une autre "méchante" et moins de réunions j'aurais mieux apprécié. Nous sommes plus indulgents en ces temps où le cinéma hongkongais est plus soigneux mais moi entre deux Donnie Yen j'en redemande encore et encore du Dennis !
Bon petit film sympa avec de bonnes scenes d'action ou ça castagne pas mal.
Pareil que la belle analyse de jonathan-asia (mais je ne voudrai pas abuser de votre temps, donc je vais faire plus court ... ooups loupé)
Mauvais gen(d)re
"Oops, I did it again" pourrait être la devise de Dennis Law…et "Oops, I watched it again" la mienne…Fascinant, comment cet ancien assistant de Herman Yau (crédité en tant que chef-op sur celui-ci) arrive toujours à capter mon attention sur le papier avec un pitch assez alléchant, un casting quatre étoiles et comment il réussit à attirer ma colère en seulement une poignée de secondes…Celui-ci ne fait pas exception à la règle.
Cet ancien nabab de l'immobilier a donc décidé au cours de ces dernières années de flamber son argent en vivant sa passion…Je peux sans doute comprendre mieux que quiconque. Féru de films, il tente donc de donner ses titres de gloire tous personnels à l'Historie du 7e Art…sauf qu'il doit être féru des pires séries Z du cinéma HK du début des années 1990, vous savez cette période bénie, quand l'archipel produisait encore jusqu'à 250 films par an, dont la plupart sont tombés dans un oubli total, sauf pour les excellents geeks de chez hkcinemagic…
Mais contrairement aux films suscités, Law réussit toujours à glaner la crème de la crème des acteurs…Comment, en vue des résultats catastrophiques de ses dernières productions ? L'argent, sans aucun doute et peut-être une ambiance bon enfant, qui fait que ses potes daignent revenir, un peu comme sur les tournages de Wong Jing, considérés par la plupart des acteurs HK comme les meilleures vacances, dont ils pourraient rêver.
Dans les rôles principaux, on retrouve ainsi Simon Yam, Lam Suet et Eddie Cheung, en plus des stars de l'actuel cinéma d'action Andy On (en grande forme), Ken Lo, Xiong Xin-Xin et Jiang Lu-Xia, dont le très bon "Coweb" reste toujours honteusement inédit dans notre contrée, qui préfère des grosses daubes d'action à la place. Alléchant, non ? Surtout que l'image est très belle (merci Herman Yau) et que certaines scènes d'action sont franchement bien foutues (merci Li Chung-Chi).
Alors pourquoi un tel naufrage ? Parce que Dennis Law ne sait pas raconter une histoire ? Peu importe, qu'elle paraisse crédible ou non, du moment qu'il y a de quoi rigoler et s'extasier au niveau de l'action…mais même ça, Dennis Law rate dans les grandes largeurs. Bref, il réussit à étirer une histoire on ne peut plus simple sur 90 longues minutes, en multipliant les scènes totalement ridicules, où des personnages évoluent dans un cadre imparti, comme dans un épisode des "Feux de l'amour", où l'on parle de la pluie et du beau temps (sic), du foot (sic sic) ou (la meilleure, un Oscar pour le réalisme de son interprétation !!) au cours de laquelle Andy On se prépare un café, rajoute du lait et se pose ! Oui, messieurs, dames, on tient le digne successeur de Clooney pour la prochaine campagne de Nespresso, vu avec quelle précision On réussit à enfiler la capsule dans l'appareil et se prépare le café.
En-dehors de ça, on assiste à des rendez-vous donnés sur des îles éloignées, histoire de montrer, qu'Andy On sait faire du scooter des mers (le RDV n'apporte absolument rien à l'historie et la conversation dure 30 secondes pour 5 minutes de scooter de mer) ou alors on assiste, médusé, à une mise à mort véritablement ridicule au cours d'une partie de badminton (ce n'aurait pas été plus simple de planter le couteau dans le dos au cours d'une minute d'inattention AILLEURS).
Ca pourrait paraître très "cheesy" en donnant un cachet Z jouissif, mais même cela Law rate dans les grandes largeurs, en semblant vraiment prendre son film pour du tout premier degré.
Ah oui, il a abandonné les geysers de sang en images de synthèse de "Fatal Move" pour des inserts tous droits des jeux vidéo avec du faux sang, qui gicle directement sur l'écran, dégoulinant comme après un "Fatality" distribué dans les vieux "Mortal Kombat".
A voir, juste pour sa fin totalement ridicule, où Law ne semble pas savoir comment finir et opte pour une solution radicale, qui met en terme en quelques secondes avant de balancer aussitôt le générique de fin.
Mauvais.
