Un Chang Cheh embrouillé et maladroit.
Cette adaptation d'un des plus gros classiques de la littérature chinoise possède un gros budget, un
cast énorme ^_^ qui fait même appel à deux acteurs japonais pour compléter la galerie dont l'immense
Tetsuro Tamba, mais se révèle maladroite dans presque tous les compartiments. Un Rythme très mal géré, du coup des scènes d'exposition trop longues et inutiles, David Chiang ridicule comme jamais en lutteur avec sa technique des 18 roulades (on y croit David...), des situations plombantes comme si il en pleuvait, il reste toujours un peu du style de l'ogre au milieu d'une co réalisation avec Pao Hsueh Li et Wu Ma, ainsi que deux assistant réalisateurs en la personne de John Woo et Godfrey Ho, ce qui ne semble pas des plus facile à gérer. Heureusement, un beau cast et le final relève le niveau mais le récit bien trop conséquent en personnages vite abordés anihile tout ce qui fait la hargne direct d'un bon Chang Cheh. Water Margin sonne un peu comme Heroic Ones, en moins bien géré encore et accumule les lourdeurs de récit comme pouvait le faire Shaolin Temple. Chang Cheh est décidément beaucoup moins à l'aise que Chu Yuan lorsqu'il s'agit d'adapter un roman fleuve historique.
Un Chang Cheh correct, mais trop long et confus. Reste plusieurs effets cultissimes.
Avec sa multitude de personnages, son intrigue manquant de rythme et de clarté, Seven Blows of the Dragon ne figurera certainement pas dans les classique de Chang Cheh. Le film se regarde pourtant pour son gros casting et quelques passages sympathiques, volontairement ou moins volontairement.
On reconnaît évidemment David Chiang, dans le rôle de "Beau" (en anglais dans le texte, tout un programme), Ti Lung à la fin du film, Wu Ma et Chen Kuan-Tai le temps d'un plan, et d'autres visages sur lesquels je ne m'avancerai pas trop pour donner de noms. Comme souvent, c'est David Chiang qui vole la vedette, avec son rôle de bellâtre expert en kung-fu et lutte. D'un côté c'est évidemment son charisme qui fait effet, mais de l'autre ce sont aussi les passages de kung-fu bien ridicules où l'on voit clairement qu'il ne touche pas une bille, et les gimmicks musicaux hilarants qui accompagnent chacune de ses arrivées. Le film en prend alors une tournure comique assez inattendue, ce qui permet de se réveiller un peu en attendant le final.
Il est évident que ce scénario n'est pas passionnant, reproduisant un peu trop les mêmes scènes en gonflant le nombre de personnages à chaque fois: les prisonniers s'échappent, sont repris, libérés, repris, libérés, repris... On a l'impression de perdre son temps sur un récit annexe alors qu'on attendait autre chose du film. Le final parvient enfin à retrouver du rythme, et offre plusieurs scènes de combat d'envergure et de bonne qualité.
Quant à Chang Cheh, il y a de quoi être déçu par sa réalisation, très peu inspirée et parfois assez naïve. On n'a pas l'impression de voir le même réalisateur que La Rage du Tigre ou Golden Swallow. Probablement que la profusion des personnages et le respect de l'adaptation du roman l'ont empêché d'injecter ce qui a fait sa gloire. De plus, à trop vouloir faire de films chaque année, il en devient difficile de vraiment s'applique sur chaque. Certes, il y a du sang (notamment dans un passage énorme où David Chiang égorge une femme), des héros sévèrement burnés, mais pas autant que dans ses grands classiques, et surtout sans aucune émotion. A noter aussi une musique très inspirée des westerns spaghetti, manquant un peu de cohérence mais plutôt réussie.
Au final, ce Shaw Brothers ne figurera probablement pas dans vos favoris, l'ambition de son scénario ne trouvant probablement pas en Chang Cheh le réalisateur idéal pour ce film. On compensera le manque d'émotions par l'humour volontaire ou involontaire de quelques scènes et par la dernière demi-heure plus enlevée.
Enorme
Le générique de "water margin" vient nous rappeler qu'on a trop tendance à élever au rang d'oeuvre innovatrice des films qui recyclent des effets déjà utilisés, indépendamment de leurs qualités ("zu" et son statut d'ovni, le générique électro de "duel to the death", qui n'est plus aussi percutant après avoir entendu celui-là).
La scène suivante est aussi bis que réjouissante, avec un long banquet qui présente en musique et en boisson plusieurs des 108 héros. Pourtant, contrairement à ce qu'on pourrait croire au départ, le récit s'axe sur à peine quelques personnages. David Chiang se la joue cool et désinvolte, et même si on apparence de brindille mâchée le rend peu crédible en meilleur catcheur au monde, son charisme est efficace. Tetsura Tambo apporte un jeu totalement différent du jeu hong kongais, ce qui n'est pas déplaisant. Ku Feng quant à lui, en fait des caisses dans le rôle du chef de bande valeureux, loin de ses prestations inoubliables de bad guy. Mais la surprise vient de Fan Mei Sheng, qui se révèle le personnage le plus charismatique du film. Ce n'est pas la première fois qu'il illumine un film (on pense à la façon dont il sauvera plus tard "postman fights back", même si "water margin" a suffisamment de qualités pour ne pas avoir besoin d'être sauvé).
L'intrigue se résume à des tentatives assez simplistes pour ne pas dire stupides, de faire évader un prisonnier, pour finir sur un affrontement final où la fraternité culmine. Constitué de duels entre un héros et un affreux, plutôt que de combats de masses, il est très sympathique, même si on atteint pas les sommets émotionnels du cinéma de Chang Cheh. Il faut dire que la dramaturgie est assez pauvre, la faute à une retranscription aseptisée d'une oeuvre d'une densité qui donne le vertige.
"Water margin" n'a pas la puissance des oeuvres phares de l'ogre, mais l'enthousiasme ambiant, le casting, la musique,et les passages bis en font un film à part,à voir en sachant à quoi s'attendre, mais qui s'avère jouissif quand on rentre dedans.
Film moyen magnifié par la musique d'URIAH HEEP
Chang Cheh peut remercier le groupe de hard rock anglais
URIAH HEEP, dont il a outrageusement pompé le magnifique morceau "Salisbury" (datant de 1971). Une pièce de musique progressive et épique de 18 minutes où le groupe s'était acoquiné d'un orchestre symphonique, carrément. Tout simplement un morceau magnifique bien connu des fans du hard rock et de la musique progressive anglaise des années 70 mais inconnu du grand public.
Car sans la musique d'Uriah Heep, il faut dire que le film aurait été assez ennuyeux. Un début très prometteur avec une ribambelle d'acteur pour finalement suivre une histoire de libération/évasion en mode repeat avec un David Chiang que l'on a connu bien plus attachant et plus convaincant martialement. Une bonne partie du métrage nous laisse sur notre faim, ce qui est génant pour un film de 2h. Heureusement, le final rattrape un le peu le tout grâce à une série de joutes bien amenées, même si l'on peut être surpris du comportement des héros, pas toujours très loyal, mais n'oublions pas qu'il s'agit de bandits...
Finalement, on aurait préféré que Chang Cheh vole la musique d'Uriah Heep pour l'utiliser dans un film de meilleur qualité.
Sans doute trop ambitieux,
The Water Margin est certainement un échec, mais que les fans du réalisateur ne s'y trompent pas : ils trouveront sans doute matière à y trouver un certain intérêt tout de même, ne serait-ce que pour la scène finale.
pas terrible
ce film qui bénéficie d'un casting éblouissant , ne ma pas fait vibrer, ce film est trop long ,david chiang en lutteur, c'est a mourir de rire (ou a pleurer) , au fait "the water margin " dure 1h45 de trop, le final est a la hauteur, encore une chance.
Pour ceux qui aiment les récits épiques
L'histoire est confuse de par la quantité de personnages et le volume de l'oeuvre dont le film est tiré. Cependant, malgré des défauts/faiblesses, le côté fresque fonctionne plutôt bien. Il est vrai qu'on a plus l'impression de suivre un feuilleton littéraire qu'un film à proprement parler mais cela ne manque pas de charme. Effectivement, le ton de la narration m'évoque plus des récits médiévaux à la sauce pulp que ce à quoi le cinéma nous a habitué mais cela lui donne une saveur particulière qui le rend moins classique.
Cette musique quand même!
Oui, cette musique, elle est quand même fabuleuse. Soit elle n'a pas grand chose à voir avec l'action, mais bon c'est l'époque qui veut ça.
Je tenais quand même à signaler que ce film était l'adaptation d'un roman classique chinois du XIVeme siècle, me semble-t-il, et qui doit faire dans les 2000 pages. Le film narre les péripéties se déroulant entre les chapitres 34 et 38, donc tout un programme. Vous vous dites peut-être, ils auraient pu trouver des chapitres un peu plus intéressants... Mais non! Ayant lu un peu plus de 600 pages du bouquin, soit 22 ou 23 chapitres, le film est bien en conformité avec ce dernier. Les héros, 108 au total, passent leur temps après une brève présentation à se foutre sur la gueule et à festoyer, de véritables orgies sont ainsi décrites de femmes, de nourriture et d'alcool. Bref.
Je me demandais si vous saviez qui a fait la musique de ce film?
Pas mal
Un film au casting de stars, cependant malgré des combats plaisants le film nous laisse sur notre faim . Inégal, trop long "The Water Margin a du mal nous tenir en haleine et j'avoue avoir décroché plus d'une fois leur du visionnage du DVD .