moyenne
3.27/5

Alain	3
Ghost Dog	2.75	Happy Together in Beijing
jeffy	2.75	Que l'on ne me parle pas d'Happy Together ou je fais un malheur!

Happy Together in Beijing

Une histoire gay qui s’assume sans préjugés ni moqueries, avec des acteurs qui s’affichent sous toutes les coutures, et tout ça en pleine capitale chinoise où la censure est omniprésente, cela frise l’exploit ou l’inconscience, voire les deux. En tout cas, Stanley Kwan n’a pas eu froid aux yeux et c’est tant mieux, car son film peut aider à faire évoluer les mentalités, même si le nombre de chinois l’ayant vu est sans doute extrêmement minoritaire.

Evidemment, avec un tel sujet et un tel choix artistique, difficile de ne pas comparer Lan Yu à Happy Together, un des films asiatiques phares des années 90 à la thématique sensiblement identique. Mais si Lan Yu - dont la mise en scène assez lisse parvient rarement à faire exister réellement les personnages - est sans surprise très loin du niveau émotionnel et visuel de l’œuvre de Wong Kar-Wai, il réserve cependant de jolis moments d’intimité, d’incertitudes et de passion. Dommage cependant qu’une fin si abrupte et si pataude vienne en partie gâcher la fiction.

Que l'on ne me parle pas d'Happy Together ou je fais un malheur!

Non et non, décidemment les deux films n'ont vraiment rien à voir. La différence formele est bien sûr évidente, mais le traitement des personnages l'est tout autant, Stanley Kwan va laisser une histoire se contruire et se déconstruire sous nos yeux et va faire évoluer son personnage principal à la suite de cette rencontre. Il n'y avait rien de tel dans Happy Together où c'est le même enfermement des personnages que l'on retrouve du début à la fin. Bref, laissons là la comparaison et parlons de Lan Yu.

Si on accepte le fait que socialement le film peut être important par le sujet traité vu le contexte socio-politique local, cinématographiquement Stanley Kwan peine ici à convaincre. Le classicisme du scénario est un premier handicap qui aurait pu être rattrappé par une mise en scène un eu ambitieuse, mais malheureusement Stanley Kwan conserve une attitude minimaliste qui n'est pas sans rappeler le plus mauvais coté d'Hou Hsio Hsien. Heureusement que les deux acteurs sont tout à fait crédibles et arrivent à émouvoir malgré la distance que Stanley Kwan met entre eux et le spectateur. Intellectuellement, l'évolution du personnage de Chen Handong est assez intéressante dans sa prise de conscience progressive de l'artificialité de son indépendance. Mais le film manque décidement par trop d'émotions et est dans sa forme trop faussement modeste pour que je le qualifie de grand. A vouloir faire un film socialement marquant, Stanley Kwan est passé à coté de ce qui rend un film unique: son style. Il reste néanmoins à voir pour ceux que le sujet intéresse, faute de concurrents valables dans ce registre ces dernières années. Mais l'on ne m'ôtera pas de l'idée que Stanley Kwan aurait pu faire mieux.

visiteur	note
duval	5
David Federmann	4.5
Bastian Meiresonne	4
Ivraie	4
nisei	4
Titeuf@	3.75
Manolo	3.5
lo sam pao	3.5
Toxicguineapig	2.75
ThienAn	0.5

lan yu magnifique

On sort de la salle triste mais confiant que n'importe où, on peut s'aimer entre hommes. Les acteurs principaux sont très talentueux. Une tragédie percutante en univers interdit. Je retournerai le voir une deuxième fois tellement j'ai été étourdi, merci Stanley Kwan. Si vous avez les adresses e-mail se Stanley Kwan, de Liu Ye ou de Hu Jun, je suis preneur.

Une belle histoire d'amour : ni plus, ni moins.

Ce qui frappe dans ce film est la grande sobriété de la mise en scène. Mais attention, sobriété ne veut pas dire pauvreté, au contraire ! Le tour de force qu'accomplit Stanley Kwan, c'est de faire rapidement oublier le sexe des protagonistes, pour raconter une simple histoire d'amour. Certes, le couple est classique : l'un âgé, ayant pouvoir, argent et expérience, l'autre, naif, pauvre et jeune. L'archétype du Roi et de la Bergère, en quelque sorte. Mais déjà, première surprise : ce n'est pas l'histoire de la bergère, mais du roi. En effet, c'est sur l'épaule du plus âgé que la caméra de Stanley Kwan perche le spectateur. Et il en profite pour camper un portrait fort juste de séducteur indécis, toujours en mouvement pour se rassurer, toujours avide, que ce soit de nouveauté ou d'argent, bref incapable d'aprécier ce que lui offre le présent tant il se projette dans un futur fantasmé toujours plus attrayant ( ATTENTION REVELATION ) : d'ailleurs, il prédit lui-même ce qui va se passer : après la passion sensuelle, l'intimité, puis l'affadissement, la lassitude et enfin la rupture. Et effectivement, dans un premier temps, cela se passe ainsi. Mais ce qui est passionnant, c'est de voir comment cet amour va le changer, le faire évoluer, comment ses propres prédictions vont se trouver prises en défaut, et enfin de voir comment, après bien des errements, un séducteur se retrouve en fait l'homme d'un seul amour.

Happy together?

Stanley Kwan realise un film sur l'homosexualite en Chine populaire. J'en vois deja qui disent:"bah comme happy together de Wong Kar Wai" bah non... Bien que les principaux protagonistes soient homosexuels et que les deux films soient denues des stereotypes habituels, les thematiques et la forme sont completement differentes. Un film interessant et simple.

bruuuu

ca n'a rien à voir avec Happy together...on voit plus question d'argent que Amour