Un Swing Girls plus social mais moins réussi
Annoncé comme un Swing girl à la coréenne, Drawing Paper en prend effectivement le tournant. Plusieurs filles se rejoignent pour monter un groupe dans leur lycée, et ainsi chanter au festival de fin d'année aux cotées d'un groupe de garçons qui les aide à repéter et progresser.Mais très vite, l'histoire prend un autre cours ; tout d'abord, contrairement à Swing Girls ou encore Linda Linda Linda, Drawing Paper ne partage pas également l'histoire à chaque membre du groupe mais se concentre sur une particulièrement, la chanteuse. Ensuite, le festival de fin d'année n'est pas le but du groupe, et l'histoire va beaucoup plus loin, puisque comme dit précédemment, l'histoire se concentre sur la chanteuse et donc va suivre son propre rève. Autre sujet d'étonnement est le choix de la datation de l'histoire ; plutôt que de prendre un instantanée de la société contemporaine, il vient se loger en 1992. On peut alors se demander si l'histoire serait inspirée de vrais personnages (remarquons au passage que l'histoire pourrait s'adapter à de nombreux cas) ou si c'est juste pour coller à l'événement déclencheur du film, le concours universitaire de chant, que la jeune lycéenne rève de gagner un jour. Dans un sens, la situation ne devrait pas être socialement très différente maintenant et également, le concours n'existe-il plus de nos jours.
Bref, Drawing Paper dévoile ainsi tous les recoins des relations entre copines au lycée, entre amitié et trahison, un peu dans le même esprit que les Wet Dreams mais orienté sur la musique. Puis, il laisse tomber le lycée pour aller voir chez les grands, et bien que l'initiative soit intéressante, c'est là où l'histoire perd de son poids. Les actrices ont l'air tellement jeunes qu'elles rentrent parfaitement dans leur rôle de lycéeenne (alors que d'habitude, les lycéens sont visiblement beaucoup plus agés) mais cela porte préjudice à leur crédibilité dans leur rôle adulte. Particulièrement la chanteuse qui ne peut pas changer son petit air timide et mignon. Ajouter à cela que ce petit air mignon est facilement renforcé par les petites mimiques de visage qu'elle fait si facilement (et qui elles sont crédibles par contre).
Ainsi, bien qu'il soit très intéressant et fait découvrir de nouveaux talents (en même que c'est le premier film produit par cette société), on sent le manque de maturité dans l'ensemble du film, ce qui n'est pas aidé par des actrices dont l'âge est de plus en plus un poids le long du film. Il est clair que malgré toute la bonne volonté du monde, Drawing Paper ne peut pas également le tonus d'un film comme Linda Linda Linda, disposant de talents déjà éprouver. Mais encore une nouvelle réalisatrice à suivre.
26 octobre 2007
par
Elise
Music of the heart
Le premier long-métrage de Kim Sun-hee flaire bon le vécu (la pochette de disque de David Hasselhoff donne un sacré coup de vieux), passé entre insouciance (le groupe) et stress (les études; les garçons). Des souvenirs très personnels, qui manquent un peu d'une distanciation plus "professionnelle". Le film manque ainsi d'un rythme et d'un dynamisme concluants et ne peut concourir avec le meilleurs titres japonais.